Collectif Stompin’ Trees
Je suis arrivée juste à temps pour profiter de l’ambiance du SPOT 2017 sous les dernières lueurs du jour. L’endroit présente cette année encore des ambiances variées et accueillantes où il fera bon se poser tout au long de l’été.
Pendant ce temps, le Collectif Stompin’ Trees s’occupait de mettre l’ambiance devant les nombreuses personnes bravant la bruine. Ils faisaient taper du pied avec leur musique à la fois manouche et blues : clarinette, planche à laver, contrebasse et guitare se mêlaient dans une joyeuse farandole musicale. La voix du chanteur, qui pouvait prendre des accents à la Tom Waits, donnait aussi de la force à l’ensemble.
Perdrix
Les six musiciens de
Perdrix ont succédé au collectif dans une belle progression. Du blues, on a glissé d’abord vers un rock ensoleillé et teinté de 70s. Après avoir bien mis la table dans ce style, qui nous faisait presque oublier le temps dehors, le groupe a exploité différentes sonorités parentes du rock pour nous faire basculer finalement vers des pièces plus progressives. Le soul rencontrait le jazz, le punk et même le métal.
Ce qui fait l’originalité du groupe, si l’on fait abstraction de leur personnalité sur scène, c’est bien l’amalgame de cette musique avec des paroles originales (et en français, s’il vous plait !). Dans leurs pièces, les chanteuses de Perdrix nous ont parlé avec humour d’un quotidien moderne qui rencontre parfois l’extravagant. Et elles n’avaient pas la langue dans leur poche, comme on a pu l’entendre sur
Bye Bye Hymen ou encore
D.T.F.
https://www.youtube.com/watch?v=eleZ7E0UEPk
Il aurait fallu que les gars des Hôtesses d’Hilaire soient là pour voir ça, parce que j’anticipe un match Tinder parfait entre eux et Perdrix. Alors si vous aimez le groupe de Moncton, allez jeter un œil à celui de Montréal.
Bengale
Arrivés directement de France,
Bengale a installé une ambiance tropicale avec sa musique franchement électro. Simon Marcoux, qui les accompagnait à la basse, s’est assuré de rendre justice à leur
groove d’outremer.
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Bengale / Crédit: Alice Chiche[/caption]
Visiblement heureux de revenir dans la Vieille Capitale, le duo a sommé les spectateurs de se rapprocher. Tout invitait à la danse, et la danse est arrivée. Pendant qu’on faisait la fête, la pluie commençait à se faire sentir de plus en plus, menaçante quand elle faisait des poches d’eau sur les toiles de la scène. Au final, elle n’aura pas eu raison du soutien technique ou des danseurs.
Le
set de Bengale a été très apprécié dans son ensemble, si l’on exclut une ou deux petites anicroches dont les «princesses de la ville» se souviendront. Autrement, leur soirée s’est finie en beauté avec
Je danse le mia, sur laquelle les premières rangées (dont moi-même, je dois l’avouer) ont lâché leur fou.
Anatole
Bien réchauffés par les
beats de Bengale, on pensait être prêts pour
Anatole. Mais personne n’est jamais prêt pour la diva de la Nouvelle L.A.. Devant les spectateurs remplis d’anticipation, ses acolytes l’ont invoqué à coup de synthétiseurs. Nouveaux éléments dans le portrait : une mélodie
cheesy à souhait ondulait dans l’air tandis que le chanteur est apparu dans un habit jaune canari. Ça sentait les nouvelles tounes.
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Anatole / Crédit: Alice Chiche[/caption]
Après cette entrée en matière intéressante, Anatole est pourtant revenu à la charge avec l’imposante
L.A./Tu es des nôtres. On y retrouvait la force de la pop inspirée des années 1980 qui fait le charme de son album du même nom. Durant toute la soirée, on oscillera ainsi entre classiques et nouveautés, au plus grand plaisir des spectateurs qui semblaient bien connaître l’artiste. Les pièces plus récentes, reprises ou compositions, complétaient bien l’univers anatolien en explorant d’autres régions sombres de la pop 80s.
[bandcamp width=100% height=120 album=3289407427 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=2945553860]
Côté spectacle, la performance du groupe semblait aussi vivre une certaine évolution. Si l’on pouvait être choqué ou impressionné avant par l’aplomb et l’aura sensuelle du groupe, elle prend maintenant des proportions nouvelles. Plus rien n’est trop trash pour ces hommes qui s’entrelacent, il n’y a plus aucune barrière entre la foule et leur idole extravagante (qui s’était d’ailleurs prévue des extensions de fil suffisantes pour parader et chanter un peu partout dans le SPOT).
Ce n’est pas compliqué, même le ciel mouillait devant ce spectacle chaud et ensorcelant ! Et les musiciens ont bravé toutes les complications techniques pour assurer une base solide à la fête. Un pari réussi, qui nous a fait outrepasser les règles de bienséances et les couvre-feux.
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