Festival d'été de Québec – Compte rendu, 7 juillet 2012

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Orgone : résolument funk [caption id="attachment_58360" align="alignleft" width="300"] Orgone – Photo : Renaud Philippe/FEQ[/caption] C’est sur une scène Hydro-Québec toute ensoleillée que le groupe funk américain Orgone nous a fait danser pendant 90 minutes. Le groupe, mené par la guitare de Sergio Rios et la basse d’Ethan Philips, a replongé les nombreux spectateurs (la place d’Youville était à moitié pleine… pas mal pour un show en après-midi) dans les années 70, les films blacksploitation et tout. La prestation était principalement instrumentale, mais Fanny Franklin est venue ajouter sa voix à quelques morceaux. Discussion entre ma blonde et moi : « Mais c’est du disco, ça! » – Non, c’est du funk. – C’est la même maudite affaire! – Non. Le disco, c’est quétaine. Le funk, c’est cool. Orgone était résolument funk, hier.

Eight and a Half : meilleur sur disque

[caption id="attachment_58361" align="alignright" width="300"] Eight and a Half – Photo : Renaud Philippe/FEQ[/caption] Le parc de la Francophonie se remplissait tranquillement pas vite quand Eight and a Half est entré sur scène. Malheureusement, on avait beau avoir droit à deux membres de The Stills et à un ancien Broken Social Scene, le courant avait du mal à passer entre le groupe et le public, qui était là en grande partie uniquement pour voir Dallas Green. Il est vrai aussi que si je vous dis que le groupe est composé de membres des Stills et de BSS, vous ne vous attendrez pas à un spectacle où les claviers et l’électronique sont omniprésents. Ça a dû en dérouter quelques-uns… Dommage, le matériel est bon, mais c’est exactement le genre de musique qui s’écoute dans le piton, à la maison, pendant un trip exploration.

Ron Sexsmith : Excellente prestation… dans l’indifférence générale

[caption id="attachment_58362" align="alignleft" width="300"] Ron Sexsmith – Photo : Philippe Ruel/FEQ[/caption] On a demandé à la foule, qui se faisait de plus en plus compacte, de se lever pour pouvoir laisser entrer plus de festivaliers. Lorsque l’artiste ontarien est arrivé sur scène, le Pigeonnier était pas mal plein… de gens qui discutaient et qui n’ont pas compris qu’ils gâchaient le spectacle de leurs voisins qui étaient peut-être venus pour Sexsmith, qui possède un répertoire sympathique qui méritait la peine d’être entendu. Seuls moments de grâce où tout le monde s’est tu : Secret Heart et Brandy Alexander, la première ayant été reprise par Feist, la deuxième étant une collaboration avec l’artiste ontarienne. Peut-être aurait-il plus attiré l’attention avec son band complet? Vraiment dommage, ce manque de savoir-vivre, qui a gâché mon appréciation du spectacle… et celle de bien du monde.

City and Colour : Pure extase

[caption id="attachment_58363" align="alignright" width="300"] City and Colour – Photo : Philippe Ruel/FEQ[/caption] J’ai manqué la bande à Dallas Green à Bonnaroo en espérant bien me reprendre au FEQ. City and Colour se trouve dans ma liste de lecture régulière, mais je dois bien admettre que je ne connais aucun titre par coeur. Je sais juste que chaque fois que j’entends une de leurs pièces, je la reconnais facilement et j’écoute attentivement. Le country-folk de City and Colour convient parfaitement à une scène comme le parc de la Francophonie, où les milliers de spectateurs ont hoché de la tête et tapé du pied dès la première chanson, We Found Each Other in the Dark. Accompagné de son groupe de musiciens talentueux, Dallas Green a offert aux spectateurs une prestation divisée en trois parties : la première, plus rock, avec le groupe. Puis le groupe a quitté la scène, laissant seuls Green et sa guitare, pour quelques pièces plus intimes qui vont droit au coeur, dont Hello, I’m in Delaware. Il était drôle de voir la foule, la même qui n’était pas assez polie pour tendre l’oreille à Ron Sexsmith, écouter religieusement Green et sa superbe voix cristalline. Lorsque le groupe est revenu pour terminer le spectacle, nous avons eu droit à quelques tonnes de briques (The Girl, Waiting, Fragile Bird et Sorrowing Man, qui en a donné plein la gueule à un public qui en redemandait). Pour le rappel, après Comin’ Home, le groupe a interprété un classique de Neil Young, Like a Hurricane. Les milliers de spectateurs sont repartis, heureux, à la maison. Ce concert était sublime. Est-ce qu’on pourrait rêver à un doublé Bon Iver-City and Colour sur les Plaines dans quelques années? :)]]>

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