Intro par Maxime Beaulieu
Le 25 septembre dernier, pratiquement toutes les salles de Québec étaient utilisées, malgré la quantité impressionnante de concerts dans le créneau d’ecoutedonc.ca, Jade et moi avons plutôt opté, exceptionnellement, pour un show sans le moindre artiste d’ici. Il faut dire qu’un de mes groupes préférés était en ville, Counterparts figure parmi les bands que j’ai vu le plus souvent en spectacle. Pourtant, jamais je voudrais manquer une occasion de crier les paroles avec des centaines de gens. On avait droit à un crescendo musical avec le shoegaze de Split Chain, le metalcore de 156/Silence, le nu-metalcore de Thrown et finalement le metalcore mélodique dépressif de Counterparts. Une grosse soirée en perspective à la Salle Montaigne.
Split Chain

Par Jade Poliquin
Provenant directement de Bristol au Royaume-Uni, les membres de Split Chain embarquent sur scène avec une agréable énergie et sont plus que prêts à nous en mettre plein les dents avec leur nu-metal assaisonné gracieusement d’une touche de shoegaze, histoire de commencer la soirée en beauté.
C’est la première fois qu’ils foulent une scène de Québec, mais à mon humble avis, ce ne sera guère la dernière. Fondé en 2023, le jeune groupe a rapidement connu un excellent succès et, bien que je ne les connaissais que de nom, ils ont su agréablement me satisfaire tout au long de leur prestation.
Leur chanteur, Bert Martínez-Cowles, interagit activement avec la foule, déjà bien présente, et prend le temps de remercier tous ceux et celles qui ont répondu à l’appel. Il invite aussi le public à participer à des moshpits et à sauter avec lui à certains moments. La foule, bien que tranquille, se laisse emporter par instants à ces élans d’énergie.
Leur son me rappelle légèrement Deftones, mais en plus agressif, tout en gardant un côté calme et planant propre à leur touche shoegaze mentionnée plus haut. Ils livrent une performance solide, pleine de présence scénique — de quoi se brasser la crinière! C’est définitivement un band à suivre de près dans les prochaines années.
156/Silence

Par Jade Poliquin
C’est avec le groupe de metalcore américain 156/Silence que la soirée se poursuit, peu avant 20 heures. La foule est déjà bien prête, et dès les premières notes de Target Acquired, la salle Montaigne est submergée d’une vague de chaleur. L’énergie se fait immédiatement ressentir, et le public plonge sans hésitation dans leur séance de sport hebdomadaire, prenant part à des moshpits qui ne s’arrêteront qu’une fois les derniers riffs de guitare résonnés.
La voix et les screams percutants de leur chanteur, Jack Murray, donnent vivement le ton à la soirée. Plusieurs stagedives fusent d’un côté et de l’autre de la scène. Ayant assisté au spectacle tout à l’avant, je peux vous assurer qu’il ne fallait surtout pas porter ses lunettes à ces moments-là — certains pieds arrivaient bien plus vite qu’on ne pouvait l’imaginer!
C’était la première fois que je voyais la formation, et clairement, c’était celle que j’attendais le plus dans ce super line-up. Grande fan de leur dernier album « People Watching », sorti en 2024, j’étais plus que comblée par leur performance enflammée. Ils sont justes, dynamiques, et totalement investis sur scène, nous offrant à tous un moment incroyable.
Thrown

Par Jade Poliquin
La Suède a toujours su nous offrir d’excellents groupes, et Thrown ne fait pas exception à la règle. Ils ont apporté un vent de fraîcheur au metalcore/hardcore auquel nous étions habitués, en y intégrant un son phonk avec du scratching et d’autres techniques du genre.
L’intensité de la foule est monstrueuse : sur scène, le groupe livre le tout avec une aisance et un dynamisme impressionnants. C’était aussi un groupe que j’avais très hâte de voir en show, les ayant découverts avec leur EP « EXTENDED PAIN », sorti en 2022.
Leur concept est simple : toutes leurs chansons durent environ deux minutes. Et croyez-moi, même en si peu de temps, les stagedives ne cessent d’affluer. La foule est littéralement en feu, se garrochant d’un bord à l’autre — il est évident que plus d’un était ravi d’assister à cette prestation.
Bien qu’ils tournent sans bassiste, les pistes audio comblent parfaitement le tout et se fondent harmonieusement dans le reste du son, sans jamais sembler trop compactesé La formation propose un excellent amalgame de titres tirés de leurs deux sorties studio, comme New Low, Dwell et On The Verge, avant de conclure avec la fameuse Grayout, leur toute première pièce.
Bien que plusieurs auraient voulu prolonger le moment, il est maintenant temps pour le groupe le plus attendu de la soirée de prendre place sur scène.
Counterparts

Par Maxime Beaulieu
Après avoir eu la chance de couvrir mon groupe préféré, Enter Shikari, à Montréal en novembre 2024, j’ai osé encore une fois demander à ce qu’on déroge de la mission d’ecoutedonc pour mon deuxième band préféré, Counterparts. C’est un groupe d’Hamilton en Ontario que j’ai vu une bonne dizaine de fois, majoritairement à L’Anti Bar & Spectacles et même à son prédécesseur, L’AgitéE. Un groupe qui est associé à la mouvance hardcore mélodique, soit du metalcore assez classique mais avec des mélodies de guitares en plus. N’empêche que la formation qui a dévoilé son premier EP en 2008 a continuellement eu une évolution dans ses sonorités. Si bien que le chanteur Brendan Murphy ne s’en cache pas, il n’est plus un grand fan des premiers albums. Je ne suis pas d’accord pourtant, je considère que le groupe n’a rien sorti de mauvais et que c’est assez naturel comme évolution.
Tout ça pour dire que j’étais tellement content de voir Counterparts annoncer une présence dans la vieille capitale. On ne se mentira pas, la très grande majorité des tournées metalcore s’arrêtent à Montréal sans faire un passage par Québec. Cette fois-ci tout le contraire, aucune date n’était prévue dans la métropole. Bon, on va exclure le fait que le quatuor a joué au Club Soda en février et simplement se réjouir de cette venue exclusive. Je ne m’attendais pas à voir un décor sur la scène à un show de Counterparts pourtant on a une belle scénographie funèbre rappelant le titre du dernier EP « Heaven Let Them Die » disponible depuis presque un tour du soleil.
Bref, j’adore la formation qui a énormément de chansons parlant de dépression, c’est donc un merveilleux moment pour se défouler, crier ses angoisses. Sans que ça devienne un journal intime, disons que j’étais particulièrement dans un mood déprimé cette journée-là, ça a fait un bien fou d’entendre ces brûlots. Pour terminer cette soirée haute en émotion, le groupe a d’ailleurs joué la très émotive Whispers Of Your Death du dernier album complet « A Eulogy For Those Still Here ». Une puissante pièce écrite à propos du chat du chanteur qui est décédé quelque temps après la sortie du single. Je ne vous mentirai pas, quelques larmes sont montées en entendant Murphy prononcer « This is for my dead cat » pour présenter le dernier morceau. Cette formation a une place spéciale dans mon coeur et chaque nouvelle occasion que j’ai de la voir en spectacle ne fait que confirmer mon appréciation.
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