Le 3 octobre dernier, je me suis rendue au spectacle d’Oktoplut à L’Anti Bar & Spectacles afin de célébrer avec eux le 30e anniversaire de l’album « Insomniac »de Green Day. Ils étaient accompagnés pour l’occasion par trois autres groupes : The Carringtons, Jeffrey Lost Control et Autre Part. Je vous laisse donc avec mon compte rendu et mes impressions de cette soirée qui s’annonçait festive.
The Carringtons
Nous avons commencé la soirée avec l’agréable compagnie d’un groupe de Québec. C’était la troisième fois que j’avais la chance d’assister à l’un de leurs spectacles, et chaque fois, j’en ressors très satisfaite… Ce soir n’a pas fait exception à la règle. Avec une belle énergie, ils nous ont offert des chansons aux tonalités punk power-pop, qui ne durent que deux minutes!
C’est une formation qui n’hésite jamais à créer un lien avec le public, que ce soit lorsque le chanteur descend dans la foule ou en posant quelques questions aux spectateurs. De leur côté, les gens dans la salle commencent peu à peu à se dégourdir les jambes sur les morceaux proposés.
Bien sûr, certains problèmes peuvent survenir lors d’un spectacle en direct. Malheureusement pour eux, le chanteur et guitariste rythmique, Ben Fortier, a brisé une corde dès la deuxième chanson. Heureusement, il nous a rapidement assuré que ce n’était pas grave et qu’il s’en passerait. On a aussi eu droit à d’incroyables harmonies vocales de la part de leur guitariste, Joey Savard, qui m’ont donné quelques frissons — je ne vous le cacherai pas!
À mon avis, ce groupe mérite une plus grande attention du public, et j’ai bien hâte de les revoir sur scène en novembre.
Autre Part
Pour poursuivre la soirée, c’est la formation Autre Part, établie à Montréal depuis 2018, qui est montée sur scène avec puissance pour nous offrir des chansons bien francophones. Naviguant entre shoegaze et post-tout, ils ont rapidement instauré une ambiance incroyable dans la salle.
C’était la première fois que je les voyais sur scène et j’en étais presque hypnotisée! Ils étaient clairement le groupe que j’attendais le plus ce soir, et la foule semblait tout aussi enthousiaste, à en juger par le nombre de têtes qui headbangaient sur les lourdes tonalités qu’ils nous proposaient.
Bien qu’ils n’aient sorti qu’un seul album en près de sept ans d’existence, ils ont su suivre la mode des Labubus* — ce qui m’a particulièrement fait rire en voyant ces petits toutous accrochés sur certains membres du groupe. Une prestation très solide de leur part, qui s’est conclue par un petit incident technique : une sangle de guitare a lâché pendant la dernière chanson. Heureusement, un membre du public est venu à la rescousse, et le musicien a continué à jouer avec un grand professionnalisme.
*Note du photographe: j’apprendrai plus tard qu’un de ces Labubu a contribué aux problèmes du groupe, selon la disquaire Rox Arcand, celui de Nicolas portait malheur, elle l’a tout de suite vu. Clairement elle avait raison, l’ampli du guitariste a cessé de fonctionner en plein milieu de la prestation.
Jeffrey Lost Control
Originaires de Thetford Mines, c’est sous forme de trio que Jeffrey Lost Control sont montés sur scène… en nous parlant du manque de cheveux de leur nouveau bassiste! (Désolée, je voulais dire: en nous présentant leur punk-rock.)
Je ne connaissais pas du tout le groupe. Instrumentalement, ils sont bons, mais je n’ai pas vraiment accroché à la voix, qui manquait parfois de justesse. Ils ont une belle énergie sur scène, mais à mon humble avis, les nombreuses et longues interactions avec certains membres du public entre les chansons ont fini par faire décrocher une partie de l’auditoire.
L’humour était clairement au rendez-vous, mais musicalement, cela ne m’aura pas plus interpellée que ça.
Oktoplut
Il était maintenant grand temps pour le headliner de la soirée de prendre place sur scène! Oktoplut était accompagné pour l’occasion de leur ami Hugo à la guitare, car jouer l’album « Insomniac »en duo était, selon eux, une tâche quasi impossible.
Leur énergie sur scène est excellente, et leurs sourires témoignaient de leur joie de partager ce projet avec nous — un projet qui a ravi bien des spectateurs dans la salle. « Insomniac » est un album qui a marqué de nombreux adeptes de Green Day, même s’il n’a pas connu un aussi grand succès que Dookie, sorti un an auparavant, en raison de son ton plus sombre, abordant des thèmes comme la drogue, l’anxiété ou l’aliénation.
Oktoplut a joué l’album de manière intégrale, sans y ajouter leur propre touche, ce à quoi certains s’attendaient peut-être, mais ce n’est pas une mauvaise chose pour autant. C’était ma première expérience avec le groupe, même si j’ai passé une bonne partie de mon adolescence à écouter leurs chansons à plein volume. J’étais donc bien heureuse de les voir, même si je me promets de les revoir bientôt dans leur vraie formule à deux.
Je n’ai rien à redire sur leur performance : ils étaient très tight, communiquaient régulièrement avec le public, et leur setlist, divisée en plusieurs actes, était bien rythmé. La foule était très réceptive — que ce soit en chantant les paroles, en bougeant énergiquement ou en formant presque des moshpits. Pour conclure, ils nous ont offert quelques chansons tirées de Dookie, comme Jaded, au grand plaisir de plusieurs personnes présentes, ainsi qu’une pièce tirée de leur propre répertoire.
En conclusion, cette soirée fut une belle réussite, même si elle n’a pas été parfaite sur toute la ligne. Mais, après tout, serait-ce vraiment un spectacle live sans son lot d’imperfections techniques et humaines? Je ne crois pas, mais une chose est sûre, tout le monde est ressorti le sourire aux lèvres, ayant voyagé entre nostalgie et éclats de rire!
Galerie photos
