Il y a eu un changement à la dernière minute au Pantoum le samedi 20 septembre. Au lieu du groupe bruxellois TUKAN, qui ne pouvait malheureusement pas venir à Québec pour le spectacle, on a eu droit à la présence douce et spontanée de l i l a. Elle habite tout près du Pantoum et, quand elle a reçu l’invitation seulement quelques heures avant, elle est partie en courant pour nous préparer un show. Ensuite, le duo Alexandra Lost est monté sur scène en formule full band, les ambiances variant entre dansantes, décontractées et rêveuses.
l i l a

La scène a été décorée dans un style très l i l a avec des bougies, des lumières féeriques et de la dentelle, comme si elle avait transporté son salon par magie au Pantoum. L’intimité n’était pas seulement dans le décor, mais aussi dans les chansons qu’elle nous a présentées. Elle est en train de créer un nouvel album qui sortira au printemps et elle a passé l’été dans son studio au Pantoum. Ce soir-là, elle nous a donné un aperçu de ses chansons mais d’une manière très pure : pas de band et seulement sa guitare électrique et sa voix.
Comme elle l’a souligné à plusieurs reprises, les chansons seront très différentes sur l’album. Il y en avait quelques-unes dans lesquelles on pouvait facilement imaginer un band, mais la version intime restait captivante. La douceur imprégnait tout, parfois mélancolique et toujours rêveuse. Ça nous a donné tellement envie d’entendre les versions finales.
Alexandra Lost

Les sonorités rétro de Santa Monica (I’m Going Home) ont lancé le spectacle d’Alexandra Lost, la partie instrumentale vers la fin étant une bonne introduction à ce qui suivait. Jane Ehrhardt et Simon Paradis étaient accompagnés par Luke Dawson, Isabeau Valois et Jean-Etienne Collin Marcoux, chacun apportant sa touche distincte. La mandoline d’Isabeau mêlée à la pop électro, par exemple, a ajouté une note particulièrement joyeuse.
Tout au long de la soirée, on a revisité leurs trois albums. Ils ont aussi joué Strange Game, la première chanson qu’ils ont composée. Avec East Coast 3D, de « Smoke », l’énergie était remplacée par la douceur. La chanson Smoke était encore plus mélancolique en spectacle et les voix s’entremêlaient harmonieusement. Pour contraster, Orange sonnait comme un éclat de drame. Jane a raconté qu’une fois pendant qu’ils faisaient du camping, ils ont entendu des coyotes à côté de la tente. « J’avais peur! J’avais peur! » s’est-elle exclamée, l’ambiance de la chanson évoquant bien des coyotes en action pendant la nuit.
Leur interprétation de Towers (une autre de leurs premières chansons) était « la partie sportive », et la dernière chanson, Get Lost (Again), comportait un long instrumental parfait pour se perdre dans la musique. Simon et Jane ont expliqué que ce spectacle était le dernier pour un bout. Pendant le rappel, ils ont interprété June du premier album, tout seuls en partageant le clavier. C’était déjà une chanson chargée d’émotion, mais cette version acoustique était encore plus touchante.
L’ambiance au Pantoum était tranquille ce soir-là, mais l’intimité de la foule correspondait bien aux deux artistes et les vibes qu’ils ont apportées. On avait l’impression de les connaître un peu mieux, de vraiment entrer dans leurs univers comme si on était tous amis.
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