Qu’est-cé qu’on fait dans un show hardcore un lundi soir? D’abord il y avait tout de même deux groupes québécois, Northwalk et Prowl. Mais c’était un spectacle assez spécial puisqu’il s’agit des célébrations du vingtième anniversaire de l’opus « Wake The Dead » de Comeback Kid. Un album légendaire de la formation winnipégoise qui a été une introduction au hardcore pour plusieurs, dont Max notre photographe qui a découvert cette mouvance musicale grâce, entre autres, à la chanson du même nom. En plus de ces trois groupes, on avait également la première visite à Québec pour Punitive Damage nous provenant directement de Vancouver. Ça se passait donc à La Source de la Martinière le 8 septembre dernier.
Northwalk

Ce groupe trifluvien de hardcore avait la charge d’assurer la première partie du spectacle de ce soir. Bien que le band ait mentionné n’avoir pas joué depuis un petit moment, ils ont su nous donner une très belle prestation afin de nous dégourdir un peu les jambes. Une belle dédicace a été émise par le chanteur à tous les musiciens de hardcore qui n’allaient pas encourager leurs semblables durant leurs shows, ce qui a fait rire plus d’un dans la salle déjà bien remplie. Malgré un son plutôt relax, la formation nous démontrait une belle énergie pendant leur performance. Que ce soit avec le chanteur nous démontrant ses aptitudes en two steps ou bien avec le headbang de leur guitariste, il était simple de voir que les gars avaient bien du fun à faire un show ce soir.
Punitive Damage

C’était une première apparition sur une scène de Québec pour ce groupe vancouvérois. Ayant entendu parler d’eux à quelques reprises, j’étais bien heureuse d’avoir la chance de les voir enfin performer sur scène. C’est un band de hardcore aux accents punk, avec deux incroyables femmes dans leur attirail, qui déborde d’une énergie poignante. Qui dit hardcore dit message à saveur politique et, comment dire… Jerkova, chanteuse de la formation, ne s’est pas cachée pour passer plusieurs messages entre les chansons de leur set. En début de prestation, le groupe a connu un léger problème technique, mais le tout a été réglé assez rapidement et le spectacle a pu reprendre son cours initial. Pour ce qui est de la performance en tant que telle, je n’ai absolument rien à reprocher : ce fut intense, hyper tight et libérateur! C’est assurément un band à ne pas oublier dans les prochaines années!
Prowl

C’est maintenant au tour du band montréalais Prowl d’embarquer sur scène afin de nous en mettre plein les dents avec un set brutal à souhait. Le hardcore n’a jamais été mon genre musical de prédilection, alors ce fut, une fois de plus pour moi, un nouveau band qui se rajoutait à ma collection d’artistes vus en show dans ma vie. L’intensité était au rendez-vous, autant sur scène que dans la foule. Plusieurs se prêtaient à des moments de slam, moshpits, two step… et tout le reste des mouvements amicalement brutaux. Avec près de dix ans d’existence en tant que groupe, on peut remarquer une très bonne chimie entre les musiciens, qui performent plus avec aisance devant la foule en sueur, car on va se le dire… il faisait chaud à La Source!
Comeback Kid

Et maintenant, la cerise sur le sundae de cette soirée hardcore ou bien devrais-je dire : le band initiateur de plusieurs ici présents, je nomme Comeback Kid. La tension était palpable dans la salle durant l’attente du groupe vétéran. Leur présence à Québec est directement liée aux 20 ans de l’album « Wake The Dead », qui nous a été interprété dans son entièreté au courant de la soirée.
Ils nous ont livré une prestation spectaculaire dans une salle plutôt intime pour un band aussi connu. Le son et la justesse d’exécution des musiciens étaient sans défaut. Andrew Neufeld, chanteur de la formation, a partagé à de multiples reprises son micro avec la foule complètement en extase d’assister à une telle performance et qui effectuaient même plusieurs pile on… ou pour ceux qui sont moins familier avec le terme employé : des p’tit tas!
Crowd surfing, slam, rien n’arrêtait la foule à ce moment libérateur qu’ils nous offraient. Clairement, le groupe a su réveiller les morts ce soir-là, car personne n’a su résister à l’envie de crier la fameuse phrase de la chanson éponyme de l’album… Wake up the dead!
Bref, ce fut une soirée bien vivante que La Source de la Martinière a connue ce soir, et je suis prête à vous dire que des soirées comme celle-ci, j’en prendrais même au petit-déjeuner!
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