« Petite soirée » pour les membres de votre petite équipe préférée hier soir. Pas parce qu’on était pas là. Non, c’est parce qu’on était toustes au même endroit, à la même scène, pour célébrer une fois de plus NOTRE musique entouré.es de la plus grosse foule du festival à place d’Youville. Une foule une fois de plus super bienveillante, venue pour voir un des meilleurs groupes pop québ de sa génération (et une maudite belle relève en premières parties). On pouvait rien demander de mieux pour cette soirée doucement festive.
Douance
Par Jacques Boivin
Sous un soleil de plomb qui en aurait fait fondre plus d’un, Douance s’est pointée sur scène. Coiffée de son chapeau de cowboy, Alexandrine Rodrigue n’a fait planer aucun doute sur ses plans pour la suite de la soirée : « Est-ce que Shania Twain est ici? Elle vient de partir? Zut! » Zut, pas zut, ça a commencé sur les chapeaux de roues, comme d’habitude. L’indie rock aux accents lo-fi de Douance est toujours aussi efficace, on se surprend (pas tant que ça) dès le début à taper du pied et à hocher la tête (avec entrain) sur les excellentes tounes de « Monstre », ce fort joli album fait sur mesure pour des roadtrips sur la 175. De la musique aussi lourde que le fond de l’air, des guitares qui déchirent grâce à l’excellent Marc-André Labelle (qui fondait sous nos yeux pour notre plaisir), la voix aérienne d’Alexandrine qui allégeait le tout, on ne pouvait demander mieux pour lancer cette belle soirée.
Kinkead
Par Frankie Rose
Quelle joie à la Place d’Youville samedi soir! Ce qui était particulièrement chouette dans le spectacle de Kinkhead, c’était l’amitié et la légèreté sur scène. Henri et Simon Kinkead étaient accompagnés de leurs musiciens habituels – Nathan Vanheuverzwijn au clavier, Gabriel Lapointe à la batterie et Marie-Claire Linteau à la voix – tous habillés de vêtements rétro. Souvent, ils se sont échangés des regards ludiques et ont dansé partout sur la scène. Après une reprise vivante de Promenade sur Mars d’Offenbach, Henri et Simon ont revisité des souvenirs d’un appartement à Sainte-Foy, où ils habitaient pendant la création de la chanson Savane. À ce moment-là, ils ont aussi annoncé que ce soir marquait le dernier spectacle de Marie-Claire dans le band. Elle était visiblement émue, surtout pendant la balade, mais ce n’est pas surprenant : jouer avec les frères Kinkead a l’air super agréable.
Pour la chanson Sugar, Julyan (qui a joué sur les Plaines la semaine passée) est monté sur scène, projetant une attitude de star qui semblait trop grande pour la petite scène de la Place d’Youville. Le spectacle était composé de chansons tirées de leurs deux albums et la douceur de « Henri & Simon » se mêlait parfaitement avec les grooves de « Migration ». C’était vraiment comme si je flottais sur un nuage – un sentiment que je suis sûre que le reste de la foule a ressenti aussi.
comment debord
Par Frankie Rose
Le bonheur ressenti en regardant Kinkead est resté jusqu’à la fin du spectacle de Comment Debord. C’est toujours un plaisir de voir ce groupe sur scène, parce que chaque membre apporte sa propre touche unique et dynamique. Vers le début, on a profité de la voix harmonieuse d’Alex Guimond et, pour Tranquillement pas vite, de la voix séduisante de Willis Pride. Vers la fin du spectacle, l’énergie a augmenté, et il y a eu des moments où Rémi Gauvin et Étienne Dextraze-Monast sautaient sur les moniteurs devant la scène pour se rapprocher de la foule. En plus, le public faisait vraiment partie des chansons. Dans Chalet, Rémi nous a invités à chanter le refrain seuls (un moment puissant) et les chants enthousiastes pendant Papier foil l’ont rendu émotif. C’est toujours super chouette de voir des artistes touchés par l’admiration d’une foule et c’était ça pour Rémi à la fin du spectacle.
Il est possible que le dernier soir du FEQ soit gâché par la pluie. Si c’est le cas, je considère Comment Debord comme la vraie fin ensoleillée du festival. Leur spectacle a capté ce qu’il y a de beau dans la musique live.
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