Le 23 mai, Nathan Vanheuverzwijn a sorti son tout premier EP solo, intitulé « Le loup et autres spécimens ». Connu en tant que claviériste dynamique, notamment sur scène avec Émile Bilodeau, il collabore avec des artistes québécois depuis plusieurs années. Que ce soit sur scène ou en studio, avec un duo comme Kinkead ou des artistes solo comme Simon Kearney et Jérôme 50, cette accumulation d’expériences lui a donné envie de créer ses propres chansons.
Le lancement du microalbum à Québec a eu lieu le 22 mai au Studio Fovéa. C’est là que les chansons ont pris forme, notamment avec l’aide de Clément Desjardins du Groupe Fovéa, la maison de disques qui s’occupe de Nathan Vanheuverzwijn. Les quatre tounes de « Le loup et autres spécimens » sont légères et rappellent les années 80, particulièrement Marie. Le loup a un côté pop ensoleillée tandis que J’avance et Michelle ont un côté chanson classique, avec du clavier, de la douceur et bien de l’émotion.
« L’EP, c’est un peu une histoire. Je me suis rendu compte après qu’il y avait un thème. Ce sont toutes des chansons sur l’amour, mais elles parlent chacune d’un état relationnel », m’a expliqué Nathan après le show. « Marie, c’est le premier amour. Le loup, c’est la période de doute et la remise en question, parce que dans toutes les relations, on a un moment où on se met à douter. J’avance, c’est la rupture. On continue pis on avance. Michelle, c’est quand on peut faire confiance à une amie qui est là quand on a besoin de sagesse. »
Vu que le répertoire solo de Nathan est encore petit, le show du 22 mai était un aperçu intime de sa vision créative. La plupart des chansons étaient inédites, des travaux en cours présentés pour la première fois. « C’était un test, une expérimentation, mais j’suis content. J’ai monté ça avec le groupe cette semaine. J’avais aucune idée à quoi elles ressemblaient, mais les gars ont trouvé les arrangements pis j’étais comme : oh shit c’est l’fun ça. C’est bon! »
Ces musiciens étaient Charles Guay, Martin Plante et Félix Blackburn. À travers les chansons, il y avait des touches de rock des années 70, surtout dans la guitare et la basse. Ça a donné l’effet d’un jam band, ce qui était peut-être dû au fait que la musique est née récemment de l’expérimentation. Ce qu’on sème, accrocheuse, énergique et avec une touche des années 80, s’est terminée par un solo de clavier typiquement Nathan Vanheuverzwijn.
Entre les chansons, Nathan, tout sourire, parlait au public, composé d’amis et de membres de sa famille. À la fin d’Astrologie, une chanson au ton léger, il a répété des « la la laaa » en se promenant parmi la foule pour les faire participer. Les chansons du microalbum, déjà mélodiques, l’étaient encore plus dans la salle cozy du Studio Fovéa. Ce sont elles qui ont terminé le spectacle.
En effet, cette nouvelle salle discrète de la Basse-Ville ressemble un peu à une maison. Quand les gens sont entrés, ils se sont rassemblés dans le « salon ». Il y a des plantes vertes partout et un balcon en haut où se trouve le bureau. Une minute avant le début du show, on s’est déplacés dans la salle à côté du studio d’enregistrement pour s’asseoir sur le tapis ou rester debout, attentifs. À la fin, on était libre de se promener et d’absorber la vibe. Le lancement de « Le loup et autres spécimens » était vraiment ça : un lancement. Entouré par sa famille, des amis et des curieux, Nathan Vanheuverzwijn s’est lancé dans un nouveau chapitre en tant qu’auteur-compositeur-interprète.
