Cross Check – Photo : Maxime Beaulieu

Brasse-camarade au Cégep Limoilou 

14 mai 2025

Maxime Beaulieu

Maxime Beaulieu

En 2023 Cross Check arrive sur la scène hardcore montréalaise et s’impose rapidement comme étant déjà un groupe incontournable. Le premier demo du groupe s’est d’ailleurs retrouvé parmi mes projets préférés cette année-là. Depuis, j’attends avec impatience la venue de la formation à Québec. Deux ans plus tard et mon rêve devient réalité alors que le groupe vient présenter son tout nouvel EP dans la Vieille-Capitale. Et pas n’importe où à part de ça, au café étudiant de mon ancien cégep, le Cégep de Limoilou. J’ai d’ailleurs souvenirs d’avoir assisté à certains de mes premiers spectacles locaux au cégep, dont Anonymus aux alentours de 2007, je suis donc bien heureux de remettre les pieds à mon alma mater pour un show hardcore. Pour compléter la soirée, je voyais pour la première fois en concert le groupe indéniablement de Québec For One Hate ainsi que pour la xième fois les ami.es de SCARE. 

For One Hate

C’est le groupe du 418 For One Hate qui ouvre la soirée, c’est aussi la formation qui a organisé le show en collaboration avec le comité spectacle Hors D’ordre du Cégep Limoilou. La scène du café étudiant a accueilli au cours de la session des artistes comme Robert Robert, zouz, Thick Glasses, Mon Doux Saigneur ou Huriel, c’est donc évidemment le show le plus lourd de la saison. J’ai d’ailleurs trouvé judicieux que le chanteur précise à la foule avant de commencer que c’est de la musique qui brasse et qu’il y aura des moshpits, suggérant de reculer à l’arrière si on ne veut pas se faire prendre dans le pit. For One Hate c’est Xavier Ouellet (guitare), Alexis Hammond (voix), Christophe Roy (basse) et Antoine Roy (batterie), quatre habitués des shows hardcore de Québec qui ont décidé il y a quelques mois de lancer leur groupe. Musicalement on est dans le hardcore beatdown avec un côté slam bien assumé, non pas le slam à la Grand Corps Malade, plutôt le slam death metal à la PeelingFlesh pour nommer un groupe qui a connu un certain succès dans la dernière année. À l’instar de PeelingFlesh, le groupe québécois incorpore des extraits de rap et d’éléments de la culture populaire d’ici, on a d’ailleurs pu entendre un beau « Envoye Kevin, continue comme ça » ou bien l’interprétation devenue virale de Joël Legendre de la pièce folklorique « M’en revenant de Sainte-Hélène ». Une performance intense et fort énergique du quatuor qui a définitivement mis le feu au café étudiant devenu un gros moshpit pour l’entièreté de la prestation. 

SCARE Baboune

Surprise! Alors que SCARE s’installe, on peut apercevoir davantage de musiciens sur la scène. On nous annonce « Nous c’est SCARE mais eux c’est Baboune, ils vont faire deux tounes. » Baboune est en fait constitué de la section rythmique de SCARE, soit Jonathan Fillion à la basse et Xavier Laprade à la batterie auxquels s’ajoutent Giuliam Carpentier (voix), Xavier Beaulieu (guitare) et Thomas Roy (guitare). J’étais particulièrement content de cette mini-prestation inattendue, ça fait longtemps que je veux voir le quintet en spectacle mais ça n’adonne malheureusement jamais. On va se le dire, la sonorisation était loin d’être optimale, même en prenant deux micro on avait énormément de difficulté à entendre le chanteur. Ça n’a pas empêché les cinq membres du groupe de se donner comme jamais avec une performance vraiment intense. C’est décidément une formation à suivre de près, du moins cette mise-en-bouche donne clairement le goût d’en voir plus. Ça tombe bien, le groupe hardcore-punk aux accents stoner vient d’annoncer sa présence au Mini-Wild qui aura lieu à la Place de l’Université du Québec. L’événement gratuit se tiendra les 13 et 14 juin 2025.  

SCARE 

Bon, qu’est-ce que je pourrais bien dire sur SCARE qui n’a pas déjà été mentionné les quatre dernières fois que j’ai écrit sur la formation? D’abord, le groupe est visiblement très heureux de jouer dans une salle all ages, ça donne vraiment une dynamique différente que lorsqu’on est dans un bar. D’ailleurs, je n’ai jamais vu autant de moshpits dans un show de SCARE, habituellement c’est davantage des gens qui bougent un peu la tête avec les bras croisés, cette fois-ci ça brasse pas à peu près dans le café étudiant. J’ai définitivement apprécié que le chanteur Phil « No Fun » prenne le temps de dénoncer la présence dans la foule d’une personne problématique qui aurait mieux fait de rester chez elle, un show de SCARE se doit de rester un safe space. Le parolier anxieux nous a habitué à un moment d’escalade durant les spectacles, cette fois-ci ne fait pas exception alors que durant Full Amore il est monté sur le comptoir du café étudiant où j’avais l’habitude d’acheter des bagels au végé-paté il y a de celà plus de dix ans. Évidemment, pendant la prestation les yeux sont toujours tournés vers le chanteur qui fait les cent pas mais il ne faut pas oublier le reste de la formation alors que Xavier, Jonathan et Gabrielle Noël Bégin (guitare) sont toujours aussi solides qu’à leur habitude. Le groupe sera lui aussi de la partie au Mini-Wild. C’est d’ailleurs lors de cet événement il y a quelques années que j’ai vu SCARE pour la première fois. À noter que Gabrielle jouera avec Anéantix pour le premier show à Québec de ce nouveau groupe lors de ce petit festival. 

Cross Check 

Enfin! Cross Check à Québec! Tel que mentionné en introduction, j’attendais ce moment avec impatience depuis la première fois que j’ai eu la chance d’entendre le groupe. Le quintet est formé d’Hannah Castelli (voix), Josh Gould (guitare), Zach Mallette (basse), Giuliano Miele (batterie) et Jean-Gabriel M-Labrie (guitare) et fait dans le hardcore métallique bien classique, bien agressif. Il y a vraiment quelque chose de percutant, de saisissant dans la musique de la formation, ça ne réinvente pas nécessairement la roue mais c’est très bien exécuté. Cross Check vient tout juste de sortir un nouvel EP de quatre pièces intitulé « If you’re not afraid then why are you shaking », le son est davantage peaufiné et raffiné que sur le premier demo du groupe mais on reconnaît bien la formation. Et en show, ça brasse! La chanteuse a tout un charisme pendant que le batteur martèle ses tambours, les deux guitaristes se complètent à merveille et le bassiste ajoute de la puissance, en plus de quelques back vocals bien sentis. Je ne suis clairement pas le seul qui attendait la venue du groupe montréalais dans la vieille capitale, le pit était complètement fou et plusieurs personnes criaient joyeusement les paroles. C’était tellement bon, j’en aurais pris beaucoup plus. Ce n’est vraiment pas impossible que j’essaie de capter la formation lors du Pouzza Fest. 

Toute une soirée remplie de positif! D’abord le côté nostalgique de remettre les pieds au cégep où j’ai appris la photographie et la vidéographie, entre autres choses, ça fait chaud au cœur de voir encore des spectacles là. C’était gratuit pour les étudiant.es ce qui a apporté une bien belle foule diversifiée. Ensuite que dire des prestations des quatre groupes, toutes aussi intenses les unes que les autres. Voir Baboune en set surprise, c’était vraiment un point fort de la soirée, la première visite de Cross Check à Québec était tout aussi impressionnante. Sans oublier SCARE qui en met toujours plein les yeux et de grosses félicitations à For One Hate pour l’organisation du spectacle qui était vraiment un succès. 

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