Note de la rédaction : Lancé par Jolène Ruest, GUEULEUSES, c’est un répertoire de toutes ces chanteuses qui scream, growl, fry, de toutes origines, époques et genres musicaux.
Aster Ponceau

Vous connaissez sans doute Mona pour son implication dans le milieu des arts alternatifs et marginaux de Québec. Ce soir vous n’aurez pas le droit au burlesque, mais plutôt via un déguisement de vache à une performance romancée et un dialogue musical avec elle-même. Les musiciens livrent quant à eux une performance digne d’une trame sonore d’un film épique. Elle vit sur scène des émotions fortes proches de la colère, difficile de décrire son projet, mais je dirais que son attitude est punk- révoltée accompagnée d’une musique très rock alternatif. Une belle entrée en matière pour cette soirée « gueuleuses ».
Lou K

Grosse distorsion sur un rythme binaire tribal et très animal : Le groupe 100 % féminin Lou K ne passe pas par quatre chemins, ses textes sont à la fois lyriques et brutaux. Sa voix a quelque chose qui me fait à Klô Pelgag, l’irrévérence punk en plus. La représentation suit aussi une trame narrative avec des textes puissants, bien souvent criés qui nous transpercent par leurs vulnérabilités. À la fin du spectacle les Belges de Lou K invitent les meufs pour faire un pogo (comprendre ici body surfing et non le hors-d’œuvre d’exception) et même un « wall of death ». Le public du Grizzly Fuzz n’hésite pas à se prêter au jeu et c’est la moindre des choses.
War Doves

La jeune formation anglophone War Doves prend alors place sur scène et une étrange première impression de vivre un cégep en spectacle avec des ados qui cherchent à se démarquer du lot en faisant du métal semi-hardcore. On dira bien ce qu’on voudra, le jeu de scène est bien présent, et, même si parfois les cris de la chanteuse sont moins convaincants que les précédentes, de son côté, l’ensemble harmonique l’est. On notera que le groupe semble à l’aise sur scène et cette prestance est communicative. « Let’s have fun and trash the place! » comme ils disent.
Mulch

Il faut le dire, le groupe Mulch mené par Rose Cormier dégage une énergie fucking intense. Rose, William Trottier-Jackson, Timothy Aaron Bryan et Michael Tomizzi commencent sans présentation ni crier gare : ça part sur les chapeaux de roues (ou devrais-je dire de rousse tellement la chevelure de Rose en jette sur scène) sans nous laisser le temps de respirer. Je dirais que parmi les vitrines de ce soir, elle remporte la palme des gueuleuses. Mon moment préféré du spectacle survient à la fin avec l’interprétation de Déclin soudain, pièce maîtresse du split avec Population II intitulé « Mulchulation II ». C’est littéralement une bombe punk qui s’abat sur la scène du Grizzly Fuzz.
Peer pressure

« On est Peer Pressure et on vient de Québec », même si leur français est approximatif, leur musique, elle, est tranchée au couteau. Le groupe est formé de Victoria Mladenovski au chant, Gabriel Simard et Samuel Richard à la guitare, Gabriel Dufour-Jean à la basse et Simon Rivard à la batterie. Avec eux, pas de compromis : bienvenue en terre sataniste où le métal est roi. La formation nous présente son nouvel album « This Hell On Earth Could Be » avec entre autres la pièce Ruins qui incite dangereusement au Headbanging. Pour les amateurs du genre, c’est un groupe qui offre un spectacle très « rodé ».
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