Angine de poitrine
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Sans dire mot, ne serait-ce que le fameux « AANNNGGGINNE DEEE POITRINNNEE », arrivent sur scène quasi-incognito au travers de la foule (clin d’œil, clin d’œil) le duo de frangins Klec et Khn de Poitrine. Après un rituel consistant à former un triangle avec ses mains, s’enchaînent les bangers de leur album « Vol.1 » comme Sherpa et Sahardnieh. Le public est conquis et participe sans concession à cette cérémonie de musique microtonale math-rock. Je suis d’ailleurs très surpris de voir que le moshpit soit parti dès la première vitrine. Avec ses rythmes déjantés à la double guitare basse et à la batterie, Angine de Poitrine a plus que livré la marchandise en à peine 20 minutes.
Truck violence
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Ensuite le groupe Truck Violence initie la danse et n’est pas là pour faire dans la dentelle. Je ressens dès les premiers cris l’influence de Minor Threat et des groupes de la scène punk-hardcore de Washington des années 1990. Il y a clairement cette grosse énergie punk comme un cri violent venant du fond des tripes du chanteur Karsyn Henderson. Il est accompagné par des riffs lourds et sous haute distorsion proche du noise-rock du bassiste Chris Clegg et du guitariste Paul Lecours sans oublier Ryley Klima qui frappe sa batterie comme s’il n’y avait pas de lendemain.
Pypy
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Troisième vitrine de cette soirée, Pypy initie son spectacle avec les trois musiciens Roy Vucino (guitare), Philippe Clement (basse) et Simon Besré (batterie) pour interpréter Pagan Days de l’album du même nom datant de 2014. Arrive alors la chanteuse Annie-Claude Deschênes qui attise la foule et joue avec elle. Telle une prêtresse, elle bénit le public de son doux nectar alcoolisé en leur versant directement dans le goulot : Le party est pogné! La voix d’Annie-Claude n’est pas sans rappeler celle de Karen O des Yeah Yeah Yeahs et le style musical très « garage rock » est aussi très proche pour achever la comparaison. Le spectacle finit avec She’s gone qui à l’image de la prestation, déménage « pas à peu près »!
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