Nos albums préférés de 2024

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Et voilà, c’est cette période de l’année, celle où on regarde un peu plus en arrière que d’habitude pour faire quelques bilans. On a été sages du côté de la critique d’albums cette année, mais ça n’a pas empêché les artistes d’être plus que prolifiques.

Comme c’est le cas maintenant depuis plusieurs années, on ne vous propose pas de top XX de l’année. Ce qu’on vous présente plutôt, c’est une recension des albums (et microalbums) que les membres de notre équipe ont particulièrement apprécié en 2024. EN ORDRE ALPHABÉTIQUE!

On vous répète ce qu’on dit tous les ans : cet exercice propose un regard différent qui est beaucoup plus subjectif qu’ailleurs. C’est ainsi que des albums qui trônent dans les plus hauts échelons de nos collègues d’ailleurs sont parfois ignorés, et que d’autres passés sous le radar de nos camarades sont encensés par plus d’un.e membre de notre équipe.

Bon, assez de justifications, on vous présente ça tout de suite!

Angine de poitrine – « Vol. 1 »

Dès les premières notes de Sherpa, on entre en transe au fil des sonorités microtonales du duo saguenéen, et ça ne s’arrête qu’à la toute fin de L’Aberek. « Vol. 1 » est un bijou de petit album instrumental qui propose une grande variété de nuances de rock en une petite demi-heure. Musique parfaite pour la course, un road trip ou juste pour se faire tirer du lit de bonne humeur le matin. (Jacques Boivin)

Comment passer à côté de cet ovni qui m’a complètement hypnotisé ces derniers mois. Une guitare/basse qui répète en boucle des rythmes accrocheurs math/rock/touareg rythmés par une batterie qui torche. Je suis à veille de me prendre une carte de membre de leur culte! (Gilles Deleurme)

Quel phénomène de fou qu’est Angine de Poitrine. Un concept avec des costumes un peu fuckés pour de la musique complètement incroyable. Probablement l’album le plus original que j’ai écouté cette année, ce groupe sera littéralement partout en 2025 c’est garanti. (Maxime Beaulieu)

Annabelle Fauve – « Den Haag »

Ouf c’est beau c’est beau. J’aime pas décrire la musique comme du doux, je pense que le terme est réservé aux textures. Alors je préfère dire que c’est beau plutôt. Ne pas oublier que la musique qui fait du bien, souvent ça a juste besoin d’être une voix et une guitare. (Nicolas Padovani)

Ariane Roy, Thierry Larose et Lou-Adriane Cassidy – « Le Roy, La Rose et Le Lou(p) »

Cette ode à la musique québécoise nous fait du bien. Premièrement, son aspect live fait revivre à celleux qui auront eu la chance de les voir en spectacle cette effervescence complètement folle qu’est RRL. Ensuite, l’album n’est qu’une enfilade de succès qui vous permettront de danser, de chanter et d’écouter un échantillon de ce qui se fait de mieux sur la scène émergente du Québec ces temps-ci. (Léo Moffet)

Birdie Veilleux – « Chansons tristes pour les gens heureux »

J’ai collaboré sur ce projet et à la sortie de l’album, un sentiment d’accomplissement pour mon ami s’est joint à toute cette musique dans mon cœur. C’est un album touchant, nécessaire et d’une douceur enveloppante. Je crois qu’il peut rejoindre tout le monde dans son quotidien, ses questionnements, ses peines et ses bonheurs. Des compositions et des arrangements de grand talent, c’est un coup de cœur de cette année assurément. (Léo Moffet)

Calamine – « Décroissance Personnelle »

Sans contredit la rappeuse la plus pertinente au Québec, « Décroissance Personnelle » ne contient absolument aucun moment faible. Si ça fâche Sophie Durocher, vous le savez que c’est bon. Être dans le rap game je serais gêné de ne pas sortir des textes aussi percutants. (Maxime Beaulieu)

Chou – « Blanc »

Je l’admets, je n’étais pas convaincu par les premiers singles, surtout en comparant au premier album du groupe. Mais lorsque Barré du Couche-Tard est sortie, LÀ j’ai pogné de quoi. Et finalement en écoutant la galette au complet, j’ai adoré, un album délicieux du début à la fin, on sent vraiment une cohésion entre les membres du groupe qu’on ne retrouvait pas nécessairement sur « Chou ». (Maxime Beaulieu)

Corridor – « Mimi »

Je les aime ces gens-là. Ils ont une énergie folle, chaque album sonne nouveau mais toujours Corridor. C’est un exploit d’arriver à me faire chanter Mourir Demain a capella sans me faire sentir comme un caca. Je vous ai déjà dit qu’ils avaient une énergie folle? (Nicolas Padovani)

Dany Placard – « Avoir su »

Probablement l’album de Placard qui renferme le plus de nuances. Qu’il ait naïvement le cœur chaud ou qu’il pleure sa belle Stormy, le grand gaillard vient nous chercher à tout coup. Un retour aux sources réussi, les arrangements sont d’une grande richesse, les mélodies sont de toute beauté, mais la force de Placard, ça reste sa poésie, même quand il se contente de chanter « Oh ma belle maison, crisse chu ben! » pendant trois minutes. (Jacques Boivin)

David Bujold – « Le sol ou le ciel »

Si vous connaissez Fuudge, vous avez peut-être été surpris par cette première galette solo de son leader. Même si les sonorités semblent venir de la même vieille époque, tout un univers sépare les deux « projets ». Ici, la musique se rapproche davantage de Nick Drake et d’Harmonium que d’un croisement entre Syd Barrett et Kurt Cobain, ce qui nous permet d’apprécier encore plus les magnifiques textes d’un David Bujold qui nous montre son côté tendre. (Jacques Boivin)

De Mal En Pire – « Sã Mo »

Je ne savais même pas que c’était québécois au début! Mais quelle claque dans la face! Du post-hardcore recherché et travaillé, les différentes déclinaisons sur le thème Cent Mots, Sans Mot, Sans Maux etc. est un excellent exemple du travail derrière l’opus. Pour un premier effort c’est grandiose! (Maxime Beaulieu)

Dogo Suicide – « Apologie du Menteur »

Je savais pas que du punk progressif pouvait sonner aussi propre en étant enregistré à Berthier-Sur-Mer. Bravo les gars. Et oui ils disent alternatif, moi je dis progressif, comme Rush et King Crimson. Est-ce moi le menteur? (Nicolas Padovani)

Le Double – « Le Double »

Chicoutimi est tranquillement en train d’établir son statut de plate-forme musicale avec des bands fabuleux (cf l’Angine cité pas très loin de ces lignes je le sens). Ici c’est du Jazz en format long, des morceaux de 12 minutes où chaque musicien à son espace, son temps de parole, où la musique a le temps de prendre le temps en fin de compte. (Nicolas Padovani)

Étienne Dufresne – « Étienne Dufresne fait des efforts »

Cet album aura ponctué mon année de doux et d’amour et n’est associé pour moi qu’à du beau. L’avoir vu en lancement à Québec et à Montréal ne m’a que fait apprécier davantage cet album, cet artiste. Des mélodies tendrement exécutées et une bonté qui fait du bien. Une poésie universelle pour parler des choses simples de la vie. Nous aussi on a envie de faire des efforts, Étienne. (Léo Moffet)

Flore Laurentienne – « 8 tableaux »

Le projet de Mathieu David Gagnon est toujours aussi bon. Tel une série de tableaux, ses albums suivent un narratif et s’inspirent de l’œuvre de Riopelle cette fois-ci. Définitivement une œuvre très accomplie qui accompagne bien les journées de travail intenses. (Gilles Deleurme)

Galaxie – « À demain peut-être »

Cet album réalisé par Olivier Langevin résume bien les deux décennies d’existence de Galaxie : un bon gros fond de blues rock sur lesquelles on a collé des sonorités de plus en plus pop… jusqu’à ce que le fond décolle et laisse place à de nouveaux univers sonores là où on n’attendait pas du tout la bande. (Jacques Boivin)

Kinkead – « Henri & Simon »

Aaaaah les frères Kinkead. Ce son disco-pop un peu bonbon mais assurément très bon « mets du soleil dans ma journée » depuis que l’album est sorti (et même avant, avec tous les spectacles!). J’adore grouiller au son enlevant des harmonies vocales et des ensembles instrumentaux majestueux. Des vers d’oreille à chanter à tue-tête et une énergie contagieuse. « Henri & Simon », ça fait du bien. Tout simplement. (Léo Moffet)

Klô Pelgag – « Abracadabra »

Que dire de ce bijou, ses textes et ses arrangements ? Encore une fois Klô Pelgag sait nous surprendre agréablement. (Gilles Deleurme)

Loïc Lafrance – « La peur est une fleur »

« La peur est une fleur », c’est pas juste une collection de douze chansons. C’est un voyage en plusieurs étapes dans l’univers de l’artiste, où chaque escale s’appuie sur les autres pour en faire un tout complet. Réussir à prendre toutes ses angoisses pour en faire quelque chose d’aussi beau et lumineux, ça prend du talent. (Jacques Boivin)

Marie Pierre Arthur – « Album bleu »

Cet album vogue dans mes oreilles comme le bruit des vagues. Il me fait un de ces biens, c’est mon album de l’année. J’aime tout et l’écoute d’un bout à l’autre, parfois en boucle. Les solos totalement maîtrisés par ces musiciens tellement talentueux, ça vient me chercher. Un mélange entre la douceur et le rock tellement assumé qui fait du bien comme si c’était la vraie vie. (Léo Moffet)

Mulch – « Nothing Grows Out of Dried Flowers » ET « Nuance Maximum »

Je n’étais pas capable de choisir entre les deux EP de Mulch tellement les deux sont excellents. 100 % dans mes cordes, du hardcore qui donne juste le goût de faire des stage dives, et surtout de voir le groupe à Québec! Bonne nouvelle : Mulch sera de la programmation du Phoque OFF le 19 février! (Maxime Beaulieu)

Mulch & Population II – « Mulchulation II »

Sans doute la plus grosse claque que tu puisses recevoir en cette fin d’année avec la collaboration la plus désirable qu’il soit, le punk noise de Mulch et le rock psychédélique de Population II, le tout en français bien sûr. (Gilles Deleurme)

Je dois l’admettre, je suis vendu au concept des splits. Population II en version un peu plus hardcore, Mulch avec un côté plus psychédélique, bref c’est tellement excellent. Seule critique, c’est vraiment trop court. Et oui, c’est le troisième projet de Mulch que je nomme cette année. (Maxime Beaulieu)

Osees – « SORCS 80 »

Je pense qu’ils ont su se renouveler au fil des années en gardant leur signature. C’est punk, electronic-noise voire même très groovy. Je vous conseille fortement l’écoute du morceau Earthling vous saurez si la piqûre est pour vous aussi. (Gilles Deleurme)

PACE – « Perfect Storm »

Un nouveau groupe qui a pris la scène punk québécoise d’assaut avec ce premier projet. Mélodique, rapide, accrocheur, bref une méchante belle surprise. PACE sera vraisemblablement fort occupé en 2025 à faire le tour de tous les festivals punks. (Maxime Beaulieu)

possibles – « possibles »

Alors eux ils me sont tombés dessus dans mon fil d’actualité Bandcamp et ce fut la claque, je me suis dit qu’on avait du Portishead fait à Québec maintenant. C’est fort hypnotisant et ça mérite beaucoup de scènes live en 2025 svp. (Nicolas Padovani)

Rau_Ze – « Virer nos vies »

Ça va m’avoir pris un peu de temps pour embarquer dans ce bel album de Rose Perron et Félix Paul, mais j’ai fini par succomber moi aussi. Les mélodies R&B sont magnifiques, le flow et la voix de Rose sont délectables, le groove est irrésistible, on comprend pourquoi ce premier album s’est mérité autant de belles accolades, y compris à l’ADISQ. (Jacques Boivin)

Rorqual – « Perles & Diamants »

Le rock lourd de Trois-Rivières livre un second album qui sonne comme les années 90 parce que y’a pas besoin de réinventer la roue. Et la voix de Jean-Luc Daigle reste cruellement négligée à ce jour. (Nicolas Padovani)

Rouge Pompier – « Michael Caine »

L’œuvre la plus achevée du groupe de rock à deux. Un paquet de chansons qui ont accompagné mon quotidien tout au long de l’année. Les pièces les plus marquantes étant Transfusion et Métal qui s’éloignent pourtant du son lourd habituel du duo, comme quoi ça vaut la peine d’expérimenter même au quatrième album. (Maxime Beaulieu)

Sandra Contour – « J’ai pas d’visite »

Quelque part entre les couleurs vieillottes d’un Nick Drake et la franchise parfois brutale d’une Laura Marling, on retrouve la Jeannoise, qui nous apprend à apprivoiser la solitude et à prendre les petits revers avec philosophie et humour. Chaque écoute révèle sa petite perle, sa petite ligne mélodique, son petit ver magique, cette petite trouvaille dans les arrangements, qui fait qu’on a envie d’y retourner encore et encore. (Jacques Boivin)

Sensei H – « La mort du troisième couplet »

Une bonne base de bon vieux rap franchouillard, des trames musicales qui brillent par leur originalité, quelques explorations musicales surprenantes, des collaborations solides, on va se le dire, ce que Sensei H nous propose avec Vérone, c’est de la bombe. (Jacques Boivin)

Ultramarine – « J’ai commencé par la fin en croyant sauver du temps »

Un groupe cruellement sous-estimé. C’est lourd, c’est mélodique, c’est emo, c’est beau, c’est excellent. Chaque fois qu’une chanson joue random dans mes playlists je me dis « Voyons, c’est donc bien bon ça! » J’ai juste hâte d’entendre ces chansons live. (Maxime Beaulieu)

Valence – « La nuit s’achève »

Comme un vieux jean, cet album ne sera jamais à la mode, mais il ne sera jamais démodé. Album concept sans en être un, « La nuit s’achève » est un album romantique qui ne tombe jamais dans le cucul ou le quétaine et qui s’écoute comme on vit une nuit d’insomnie. Les nombreuses nuits blanche qui ont inspiré cette galette en ont valu la peine. (Jacques Boivin)

Vivresse – « Sainte-Vivresse »

Les instrumentations sont somptueuses dans les moments les plus doux, brutes dans les moments les plus rock, soignées dans les moments les plus prog. Y’a pas de temps mort, juste quelques instants pour reprendre son souffle. Et peu de chansons sont aussi mémorables que la violente Violette. (Jacques Boivin)

Yoo Doo Right – « From the Heights of Our Pastureland »

Cette fois ils ont tout enregistré en trois jours dans une cabine pendant une tempête de neige, ca donne le ton. 4 albums et des EPs plus tard, ils continuent de me surprendre. (Nicolas Padovani)

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