Une soirée fort bruyante avait lieu au Pantoum le 6 décembre dernier alors que la formation doom-ska de Québec Albatros nous offrait son premier spectacle en plus d’un an. Le groupe instrumental Depost de Trois-Rivières et le quatuor black métal de Québec Bhatt étaient aussi de la partie pour nous en mettre plein les oreilles.
Bhatt
C’est Bhatt qui s’installe sur la scène du Pantoum en premier. Le groupe est formé de Phil « No Fun » (basse et voix), Jules (guitare et voix), Jérôme (batterie) et Sacha (guitare) et nous offre des morceaux de l’excellent album « Vous êtes pas écoeurés de vivre, bande de caves » qui fut nommé dans la catégorie « Album/EP Métal » au GAMIQ. On a droit à un set intense et percutant où les blast beats se multiplient pendant qu’on se fait crier après par les deux chanteurs. Depuis la sortie de l’album à la fin 2023 j’ai vraiment commencé à écouter et découvrir davantage de black métal, particulièrement le post-black métal qui puise son influence dans divers mouvements, dont le hardcore ou le shoegaze. Bhatt est vraiment une belle porte d’entrée pour le genre selon moi. Fidèle à son habitude, le groupe ne s’adresse pas à la foule du tout durant la performance, les tounes sont jouées l’une après l’autre et on disparaît aussi vite qu’on est arrivé, ce qui ajoute au sentiment d’angoisse et d’anxiété véhiculé par les chansons.
Depost
Je l’admets, je ne connaissais pas le groupe suivant, Depost, c’est sa première fois à Québec en tant que trio. Première constatation : la cloche à vache est un élément important et central de la première chanson. De la musique instrumentale et expérimentale, le groupe est formé de Philippe, Louis et Sébastien. Si Louis reste derrière sa batterie, Philippe et Sébastien eux vont s’échanger la guitare et la basse durant la prestation, au grand plaisir de tout le monde présent. Pour cette première introduction au trio j’ai été bien impressionné, il y a beaucoup de créativité dans les pièces du groupe. Depost n’a pas encore d’album de disponible outre trois chansons live, j’ai bien hâte d’en entendre davantage.
Albatros
Albatros c’est du post-hardcore mélangé à du screamo et un soupçon de doom avec des cuivres. Ça faisait près d’un an et demi que le groupe n’avait pas fait de spectacle, c’était un retour fort attendu. On a Alexandre Landry (guitare et voix), Francis Desbois (trombone), Olivier De Serres (trompette), Louis Roy (basse) et Mathieu Lépine (batterie) qui nous rockent ça pas à peu près. « Big surprise! L’art c’est mieux que toute votre marde » pouvait-on lire sur le chandail du trompettiste, on est définitivement d’accord avec le message. Albatros c’est vraiment un incontournable de la scène loud de Québec, capable de rejoindre les fans de punk, de hardcore et de emo en plus d’avoir une longévité fort impressionnante de plus de vingt ans. Évidemment l’ajout d’instruments à vent rend le son de la formation vraiment unique, un petit côté jazz au chaos qui se déroule tout autour. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu Albatros en show, j’avais oublié à quel point c’était excellent. Heureusement on n’aura pas à attendre aussi longtemps pour revoir le quintet, Albatros sera à l’honneur de la soirée du 29 décembre à la Place D’Youville dans le cadre du Festival Kaléidoscopes. C’est complètement gratuit avec d’autres merveilleux groupes comme Mid Divers, Aster Ponceau et Dogo Suicide.
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