On avait bien hâte de voir ce spectacle de Loïc Lafrance, qui lançait son deuxième premier album « La peur est une fleur » le 11 octobre dernier au Grizzly Fuzz.
Bon, on avait déjà eu quelques avant-goûts cet été, sa prestation au Festival OFF avait été le coup de coeur de plusieurs, et on ne se rend pas en finale d’une des éditions les plus relevées des Francouvertes sans avoir un talent fou.
On vous a parlé en long et en large de « La peur est une fleur ». Comment il était à la fois personnel et universel. Ses textes bien fignolés, ses mélodies irrésistibles.
Quand même, je ne savais pas à quoi m’attendre. Avec sa grande désinvolture, Loïc avait l’habitude de nous offrir des shows un brin décousus, et on avait hâte de voir si ça allait se poursuivre maintenant qu’iel s’était trouvé un label et qu’iel faisait son lancement dans une « grosse » salle. Eh ben, même si on a pu voir son côté punk à plusieurs reprises, Loïc nous a offert une prestation à la fois généreuse et solide, pleine de spontanéité, mais bien rodée.
Accompagné de musiciens de qualité (Mathieu Boucher – guitares assis et debout, Philippe Boucher – basse groovy, Gabriel Chouinard – guitares très électriques, et Antoine Boily-Duguay – batterie et venin), Loïc n’avait qu’à chanter et crier relativement juste, sautiller partout et tenir la foule dans le creux de sa main. Et maudine qu’iel a fait ça avec brio!
Oui, l’artiste déborde de charisme et c’est une des personnes les plus attachantes que j’ai eu la chance de connaître sur cette scène depuis quelques années. Mais Loïc devait à la fois charmer parents et amis venus l’appuyer, fans de la première heure prêt.es à mettre le feu à la place et nouveau public séduit par « La peur est une fleur » et venu danser sur les bangers qui se succèdent sur l’album.
Tout le monde en a eu pour son argent : moshpits énergiques, mais extrêmement bienveillants, DEUX gentils wall of death, de la danse, une chorale de p’tits grizzly, Loïc qui fait du surfoulement, et surtout, des centaines de sourires à la fin de la soirée. Tel un chef d’orchestre, Loïc nous a mené.es du début à la fin avec énergie et le sourire fendu jusqu’aux oreilles.
J’ai pas noté de moment fort, mais c’est parce que c’était fort tout le long. Bon, je vous avoue avoir crié le refrain très fort pendant Adélaïde tout en prenant mes photos, mais c’est comme *ma* toune… Tout ce que je sais, c’est que Loïc nous a offert un long show sans temps mort, livré avec du gros fun et beaucoup de sincérité, et qu’on va revoir l’artiste très souvent dans les prochaines années.
Le genre de défoulement parfait pour se débarrasser momentanément de nos peurs et de nos angoisses.
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