Alice et oui merci au Pantoum : du love à revendre, ok bebye

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Vendredi 27 septembre un vent indie-pop a frappé à la porte du Pantoum avec notre canaille préférée Alice Tougas, qui était accompagnée de ses musiciens pour présenter son projet solo Alice, mais aussi la formation pop-alternative oui merci, dont les mélodies, arrangements et voix ont sûrement fait craquer plus d’un ce soir-là.

Alice

Alice enflamme ce soir-là la scène du Pantoum à Québec avec un spectacle à la fois énergique et émouvant. Dès les premières notes, la chanteuse annonce la couleur :

« Je suis Alice et on est le Alice Band et on va faire des belles tounes. »

Le ton est donné pour une soirée électrisante.

Le quintette, mené par Alice Tougas, offre une performance époustouflante, entre rythmes entraînants et moments plus doux. Le public se laisse porter par des claviers à la Supertramp, des guitares bluegrass, et surtout la voix unique d’Alice, que l’on a déjà entendue avec Canailles. L’alchimie entre les membres du groupe est palpable et le son est aussi torride que satirique, comme dans la pièce haute en couleur Jusqu’à ce que la marde nous sépare, à la fois rythmée, drôle et tendre.

Le concert oscille habilement entre différents genres. Les morceaux très pop et rock, livrés avec une énergie frénétique, se succèdent comme une course contre la montre. Alice, qui a sorti un micro-album « Du love à revendre » en octobre 2023, en profite aussi pour présenter de toutes nouvelles chansons, dont Piton collé, une pièce groovy et intense.

Le public se laisse aussi emporter par une magnifique balade country qui, doucement, vire au slow, dévoilant une facette plus apaisante et introspective du groupe. La voix envoûtante d’Alice s’y révèle encore plus touchante, notamment avec la nouvelle chanson Rodéo, qui évoque la sécheresse émotive toujours sur une touche d’humour.

Accompagnée par Jolaf à la batterie, Christian à la basse, et des guitares envoûtantes, Alice nous offre finalement un spectacle où les émotions et les rythmes se bousculent, faisant du bien à l’âme et au corps.

oui merci

Le groupe oui merci nous offre ce soir une performance inoubliable au Pantoum. Le groupe est composé de Mathilde Joncas (voix, synthétiseur), Ludovic Leblond (Voix guitare), Marc-Antoine Lavallée (guitare, chœurs), Laurent Massie (Basse) et Gabriel Couture (Batterie, claviers, chœurs). Débutant par la chanson Si tu veux, le groupe sait comment capter l’attention du public. Dès les premières notes, la magie opère, une ambiance unique s’installe portée par la basse vrombissante et la voix envoûtante de la chanteuse nous aspirent dans une expérience sonore saisissante.

Les morceaux du micro-album « ok bebye » s’enchainent dans le désordre mais le narratif reste intact. La pièce Fleur arrive à point nommé et marque les esprits par sa profondeur aussi bien dans le jeu des musiciens que dans les textes.

Viennent ensuite les pièces Tracer des lignes et Ascendant qui maintiennent le public en haleine sur un rythme effréné. C’est avec Montréal que la soirée atteint son paroxysme selon moi : un déferlement d’énergie et d’émotions à couper le souffle, où chaque note semble résonner plus fort que la précédente.

Autre point fort du spectacle durant Toute ouïe, une pièce visuellement et émotionnellement poignante. Les musiciens semblaient entourés d’une aura divine grâce à l’effet visuel de clapotis de vagues sur leurs visages. Ajoutez à cela une réverbération envoûtante accompagnant la voix intense de Mathilde et vous avez la recette parfaite pour vous sentir très vulnérable.

Même leur nouvelle chanson Laisser faire est exécutée avec une rigueur exemplaire, c’est tight as fuck comme on dirait. Notamment lors d’un duel de solos de guitare, aussi explosif que virtuose, montrant que le groupe maîtrise parfaitement ses instruments et sait jouer ensemble. La pièce Voiture de Course a emporté la salle dans une énergie frénétique, amplifiée par la puissance scénique de la chanteuse. Sa présence physique, aussi intense que sa voix, ne laisse sûrement pas que moi sans voix.

Pour le rappel, oui merci surprend avec une nouvelle chanson inspirée d’une visite au vieux moulin du Bic chez un certain Daniel, joliment intitulée La toune des prairies. Une conclusion toute en douceur à un concert chargé en intensité.

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