Introduction
Par Sandrine Gauthier-Brown
Pour la dernière journée de notre fin de semaine de couverture médiatique au Festif, Nous avions planifié de profiter pleinement de tous les spectacles au Quai Bell qui avaient lieu dès 11h. C’était parfait dans notre horaire, car nous devions quitter le lieu de notre hébergement un peu avant. Pour ceux qui me connaissent, notre périple ne pouvait pas se terminer aussi facilement… En effet, un petit contretemps est venu bouleverser nos plans : la batterie de ma voiture a décidé de rendre l’âme au moment le plus inopportun. Heureusement, l’esprit d’entraide qui règne au Festif a opéré une véritable magie. Grâce à la générosité et à la bonne volonté de la communauté, nous avons pu redémarrer la voiture juste à temps pour assister au dernier spectacle de la journée. Ainsi, bien que notre aventure ait été écourtée, nous avons eu la chance de vivre un moment mémorable, et vous aurez donc un petit résumé de ce spectacle unique pour ce dimanche.
Mon Doux Saigneur
Par Sandrine Gauthier-Brown
Contre toute attente, nous nous sommes rendus à destination et nous avons pu assister au dernier spectacle du festival qui se concluait avec un groupe chouchou du Festif, Mon doux Saigneur. Dès les premiers instants, Emerik St-Cyr Labbé (chanteur et guitariste), a avoué avoir une petite larme cachée en dessous de ses lunettes soleil mentionnant son réel plaisir à performer dans ce lieu magique. Il a également rigolé en mentionnant que la formation revient au Festif pour la deuxième fois mais y a joué probablement six fois. (Note du rédac-chef : je les ai moi-même vus deux fois : la première en formule imprévisible dans un dépanneur, l’autre à l’aube derrière le Germain!)
Sur scène, les musiciens s’amusent. révélant leur belle complicité. C’est beau de les voir heureux de performer. Le site est bien rempli, autant de petits que de grands et tous semblent profiter de ce moment de pause musicale douce pour les oreilles. Il est difficile de ne pas être séduit par le groupe, avec leurs airs détendus et lumineux, leur raffinement dans les arrangements, et leurs thèmes d’amour et d’amitié. Parfois empreints d’une candeur tempérée, leurs morceaux nous donnent envie de partir en balade en voiture pour explorer les paysages de Baie-Saint-Paul.
À la fin du spectacle, l’ovation et les applaudissements résonnent si fort que le band nous offre un rappel imprévu : ils demandent au public quelle chanson il désire entendre. Pour ajouter à l’esprit de famille, le batteur a invité ses deux enfants à venir battre le tempo avec lui, apportant une touche de spontanéité à ce qui s’est terminé en gros jam entre amis. Encore une fois, le Festif a fait un excellent choix en sélectionnant ce groupe pour cette scène. Avec leur air de nonchalance, leur musique familiale et rassembleuse qui inspire les vacances, on ne pouvait pas rêver mieux pour clore cette fin de semaine musicale qui est passée si vite.
Conclusion – FOMO de la fin de semaine
Par Maxime Beaulieu
Quel baptême du Festif pour moi! Après une arrivée un peu pressée et stressante, on a vu – ou revu – tellement de bons shows. Mon coup de cœur de la fin de semaine va définitivement à Model/Actriz, quelle présence sur scène. Ensuite, de voir pour la première fois les groupes légendaires Les Breastfeeders et Galaxie, ce sont sans aucun doute des points marquants du week-end. D’autres moments forts de l’évènement pour moi sont, dans aucun ordre précis, Malaimé Soleil avec un show encore meilleur que celui du FEQ, les gigantesques TEKE::TEKE, et le complètement merveilleux plateau double Valence et Le Couleur. Sans parler des impressionnants spectacles imprévisibles en hommage à Karl Tremblay et en hommage au 15e du Festif avec Vincent Vallières.
Évidemment, voir tous ces spectacles veut dire qu’on en a manqué beaucoup d’autres. Quelle tristesse d’avoir raté le spectacle imprévisible de Michel Rivard vendredi en début de soirée aux abords de la Rivière du Gouffre. On a également énormément entendu parler de la bataille de fanfares qui a eu lieu en fin de soirée vendredi devant l’église, toujours dans le cadre des spectacles imprévisibles. J’avais fait mon deuil de ne pas voir Population II, on a plutôt choisi Peanut Butter Sunday, Les Breastfeeders et Le Roy La Rose et Le Lou(p). Cependant, on les a manqué deux fois plutôt qu’une alors que le groupe a remplacé à pied levé le spectacle prévu samedi soir à la caserne de pompiers. Malgré l’envie irrésistible de les voir dans ce contexte, on a plutôt opté pour rester à la Place Desjardins pour Galaxie. Autre FOMO de la fin de semaine : manquer le concert à l’aube de Dear Criminals, on a passé tellement près de s’y rendre, cependant le froid et le manque de sommeil auront eu raison de nous.
Maintenant, mon plus gros souhait pour l’an prochain serait de voir Keith Kouna au pit à sable, on dirait l’endroit parfait pour se faire crier Les Gens et C’est un bum. Évidement, de mon côté j’espère y voir encore du hardcore, une soirée complète au garage du curé ça serait pas pire pantoute. Sinon, mon petit doigt me dit qu’on devrait voir Rau_Ze à Baie-Saint-Paul et un paquet d’autres artistes qui sont présentement en train d’exploser. Chose certaine, ce sera impossible, encore une fois, d’être déçu par la programmation de cet incroyable évènement.
Par Sandrine Gauthier-Brown
Cette année, l’expérience du Festif a été totalement différente de celle de l’année passée, où j’avais notamment exploré la scène du Pantoum, désormais celle de la Basse Cour. Cette fois, j’ai vécu une immersion totale, en séjournant au camping de la Maison Mère, en parcourant de nombreux kilomètres pour assister à toutes les scènes et ne rien manquer des shows imprévisibles. C’était une aventure super enrichissante et très agréable.
Mes coups de cœur ont été les spectacles dans les cours, avec leur touche intimiste et familiale, offrant le meilleur son possible. Le show d’Arielle Soucy, dans le décor enchanteur de la cour à Joanne, a été le point culminant de ma fin de semaine, grâce à sa douceur unique. En étant avec Max, j’ai également découvert le groupe Model/Actriz, dont la performance m’a royalement surprise. Le groupe coloré TEKE::TEKE m’a également impressionnée par son énergie et son originalité.
La scénographie du Pit à sable, à la fois mythique et unique, ainsi que la belle ambiance au Quai Bell, avec la température parfaite, ont offert des moments de pause appréciables pour admirer le paysage tout en écoutant des artistes talentueux. Le Festif marque des points avec son esprit de communauté, son organisation impeccable, et ses valeurs écoresponsables. La promotion d’artistes de tous les genres et l’utilisation de lieux inusités rendent cet événement vraiment unique. Participer à ce festival est en soi une expérience inoubliable, avec quelque chose à offrir pour tous les goûts.
II n’y a pas de doute que ce fut une belle 15e édition du festival qui restera probablement marquée à jamais autant dans le cœur des festivaliers, des artistes que dans celui des organisateurs.