Fleur de peau
Par Sandrine Gauthier-Brown
Nos ami·es de CHYZ nous ont si gentiment invité à leur BBQ qu’on ne pouvait manquer cet évènement, surtout sachant que Fleur de Peau serait en prestation. Pour sa première année sur scène devant un public, le duo voit déjà son rêve se concrétiser en participant au Festif et on peut facilement observer son enthousiasme par ses sourires et son bonheur de jouer. Pour l’occasion, on s’est retrouvé dans la cour à Mélanie où l’ambiance était à la fois chaleureuse et familiale, avec des pots de fleurs, des hot-dogs variés, des hamacs et de la limonade. La paire a parfaitement incarné l’esprit estival de l’événement, leur musique aux airs désinvoltes et doux se mariait harmonieusement avec le contexte du BBQ et du Festif. Il était beau de voir la sincérité et la transparence avec laquelle elle nous partageait ses sentiments les plus profonds qui ont fortement inspirés les paroles de ses chansons comme Boys will be boys, Mouche à feu ou bien Trop fort abordant le féminisme, l’anxiété et l’hypersensibilité. La façon douce et légère dont Élie interprète ses compositions a créé une atmosphère relaxante qui nous invitait à se fermer les yeux, profiter du moment présent et puiser un peu de courage pour s’affirmer pleinement tel que l’on est.
Show imprévisible – Hommage à Karl Tremblay
Par Maxime Beaulieu
Nous nous dirigions tranquillement vers le Quai Bell pour Helena Deland lorsqu’on reçoit une alerte comme quoi une étoile filante passait au-dessus de Baie-Saint-Paul. Immédiatement nous avons pensé à Marie-Annick Lépine qui jouait un peu plus tard à la scène Loto-Québec, mais le Festif nous réservait plutôt des surprises. Clément lui-même nous présente les deux premier·es artistes qui rendront hommage à l’inoubliable Karl Tremblay et Les Cowboys Fringants. Alex Burger et Frannie Holder nous offrent d’abord une interprétation dynamique de Marine Marchande, déjà la rue St-Jean-Baptiste devant l’église est remplie, tout le monde chante à l’unisson, les yeux un peu humides. Ce duo surprise nous présente le prochain invité, une véritable légende québécoise, nul autre qu’Yves Lambert. Ce dernier, accompagné d’un violoniste, nous présente un classique du répertoire un peu plus humoristique des Cowboys, Le Shack À Hector. Encore une fois, la rue St-Jean-Baptiste devient un énorme karaoké pour ce morceau impérissable. Les surprises se poursuivent, un autre duo se présente sur la scène imprévisible, Mara Tremblay et Catherine Durand, ou plutôt Hauterive, pour nous jouer la pièce titre du nouvel album des Cowboys, Pub Royal. Elles enchaînent ensuite avec la plus qu’émotive Sur Mon Épaule, un moment touchant d’une grande beauté. Un dernier invité se pointe le bout du nez, Émile Bilodeau vient nous chanter Tant qu’on aura de l’amour. Les autres artistes viennent ensuite le rejoindre pour une dernière chanson toustes ensemble, nul autre que Les Étoiles Filantes. Quel coup de circuit du Festif de réunir toutes ces belles personnes pour rendre hommage à ce monument parti trop tôt, vraiment le genre de spectacle imprévisible qu’il ne fallait absolument pas manquer.
Helena Deland
Par Sandrine Gauthier-Brown
Après cet hommage surprise à Karl, nous nous sommes dépêchés pour nous rendre à la scène qui, pour moi, est celle qui offre le décor le plus enchanteur du festival : le Quai Bell. Le projet musical d’Helena Deland était sans conteste le choix idéal pour le lieu enchanteur du Quai, niché le long du littoral du Saint-Laurent. Sa musique s’est parfaitement accordée avec la magie du cadre, créant une belle harmonie entre les paysages et les sonorités délicates de ses compositions. C’est émue et heureuse de présenter le dernier spectacle de sa tournée au Festif qu’Helena nous a touché par sa voix cristalline, sa candeur à nous livrer ses textes personnels et intimes. Les musiciens à l’allure décontractée étaient en symbiose avec la chanteuse suivant son rythme et rigolant avec elle.
Un moment magique fut son duo avec son acolyte l’autrice-compositrice et interprète Lysandre. Les douces harmonies chantées par les deux artistes se mariaient à merveille nous laissant porter comme une navigation tranquille au gré du vent et des vagues. Le spectacle d’Helena Deland fut certainement un moment tendre et réconfortant dans ce festival. D’ailleurs, le public a sans aucun doute été ému, car il lui a réservé une ovation debout pour célébrer sa belle performance.
Le plus imprévisible des spectacles imprévisibles – Hommage 15 ans du Festif
Par Sandrine Gauthier-Brown
Nous étions en direction vers le spectacle de Jérôme 50 alors que nous avons eu une notification sur nos cellulaires invitant Clément et Anne-Marie (les fondateurs du festival) et tous ceux qui le voulaient à se rendre au Garage du curé pour un moment bien spécial. Vu cette invitation plus qu’intrigante, il nous était impossible de manquer le plus imprévisible des spectacles imprévisibles. On peut vous dire qu’on a bien fait d’y être!
Nous sommes arrivés au moment où les deux fondateurs du festival étaient accueillis par une bonne partie de leur équipe, de gens du public et de la place ainsi que de nombreux ami.e.s. À voir leur vive réaction et l’émotion sur leurs visages lorsqu’ils ont découvert que le spectacle était organisé en leur honneur, on a vite compris qu’il s’agissait bel et bien d’une surprise dont ils ignoraient l’existence. Sous les acclamations des personnes présentes, nous avons installé les deux célébrés sur un divan devant la scène. Cupcakes en forme de 15 ans, bougies, beignes en lettres « Bonne fête » et petits verres de champagne ajoutaient à l’ambiance festive. Après plus de trois mois de préparation discrète à organiser cette surprise (il faut dire que c’est tout un exploit, car Clément et Anne-Marie sont toujours au courant d’absolument tout ce qui concerne le festival), l’équipe semblait particulièrement fière et émue lorsqu’elle est montée sur la scène pour leur rendre hommage en partageant leur amour pour le festival, mais également pour les deux fondateurs.
Après ces beaux témoignages qui ont créé une atmosphère chargée d’amour, Vincent Vallières est apparu sur la scène, au plus grand plaisir de Clément et Anne-Marie, pour célébrer cette occasion spéciale. Le chanteur, ému, a brandi un petit calepin et a livré un touchant discours en blaguant qu’il a été finaliste au Cabaret Festif en 1984 et en soulignant l’impact qu’ont eu les 15 dernières années du festival dans notre univers musical exprimant ainsi sa gratitude envers tous ceux qui ont contribué à ce succès. « Acceptez cette gratitude une fois pour tout », a-t-il déclaré.
L’émotion était palpable et plusieurs n’ont pas pu retenir leurs larmes, surtout au moment où Vincent Vallières s’est mis à chanter On va s’aimer encore, chanson qui prenait tout son sens dans cette célébration. Le chanteur a enchaîné quelques succès avec toute son authenticité et sa douceur, ce qui a marqué avec émotion une célébration plus que réussie de la part de toute l’équipe visiblement festive, émotive et heureuse de son coup.
Joyeux 15e anniversaire au festival, dont nous espérons vivement qu’il continuera à enchanter les générations à venir et un immense merci à Clément et Anne-Marie pour leur persévérance inébranlable et leur passion, qui ont fait du Festif un succès vibrant à travers les défis et les réussites.
Nüshu sous la pluie
Par Maxime Beaulieu
On a été plus que gâté niveau météo depuis notre arrivée dans Charlevoix, mais il fallait bien un peu de pluie pour ternir la fête. Heureusement, c’est seulement de la pluie, aucun orage n’aura annulé de spectacle, mais cette pluie est arrivée à la même heure que Nüshu s’est présenté à la Basse Cour. J’ai eu une véritable claque dans la face lorsque j’ai découvert le groupe avec le plus récent album homonyme l’an dernier. Du post-rock avec des moments noise, punk, hardcore, stoner et psychédéliques, bref un bel amalgame de toute ma musique favorite. En enregistrement c’est bon, en live c’est encore mieux. Les conditions météo n’ont pas ralenti les ardeurs de certain·es fans qui dansaient joyeusement sous la pluie. Nous ne sommes pas restés aussi longtemps que j’aurais voulu, par contre, une nouvelle alerte de spectacle imprévisible venait d’apparaître sur nos téléphones. Mais c’est toujours un plaisir de voir le groupe montréalais sur scène, j’ai encore plus hâte de le revoir, au sec cette fois espérons-le.
Show imprévisible – The Blaze Valuto Collection
Par Maxime Beaulieu
Cette fameuse alerte qui nous a fait quitter la Basse Cour? The Blaze Velluto Collection en pop-up dans une cour de la rue Racine. On vient tout juste de voir la formation de Québec tourner la Place d’Youville en énorme party rock lors du FEQ, il fallait donc voir ce que ça donnerait « caché » derrière une maison. Bonne nouvelle, on aperçoit le soleil se tailler une place au travers des nuages, la pluie se calme plus nous approchons de la rue Racine. Le groupe formé de Blaze Velluto (guitare et voix) et Little Miss Roy (percussion et voix) est entouré par Guillaume Chiasson (basse), Jean-Etienne Collin Marcoux (batterie) et Sheenah Ko (claviers). Ce n’est pas parce que le contexte est un peu plus intime que le quintet s’est adouci, le fuzz est dans le prélart, à notre plus grand plaisir. Nous n’étions vraiment pas les seul·es a s’être fait convaincre par cette alerte, le terrain est bien rempli pour ce spectacle impromptu, le groupe de Québec s’est clairement taillé une place de choix dans le paysage rock de la province, une petite fierté made in Québec Cité.
Galaxie
Par Sandrine Gauthier-Brown
Bien que la température semblait chambranlante, le public était au rendez-vous pour accueillir le groupe rock Galaxie. Ils ont commencé en force avec une énergie plus que contagieuse et malgré un petit souci technique empêchant les spectateurs de bien entendre les mélodies de la première chanson, ils ont vite repris le « beat », transformant ce contretemps en un moment de connexion encore plus fort entre le groupe et les spectateurs. Le spectacle a continué en force avec des classiques indémodables comme Piste 1 et Dragon faisant chanter et danser la foule. Avec sa guitare brandie au-dessus de sa tête, dansant debout sur les hauts-parleurs en avant-scène ou chantant à genoux avec le micro presque au sol, Olivier Langevin offre tout qu’un show. Difficile de ne pas bouger au son des airs festifs et électrisants de ce groupe mythique composé de grands musiciens de la scène musicale du Québec. Langevin et sa bande ont donné un spectacle incroyable, comme ils l’avaient promis au début, en affirmant qu’en jouant avant Québec Redneck Bluegrass Project, ils savaient que ça serait quelque chose de mémorable. Et effectivement, la foule était en feu et le band l’a enflammée jusqu’à la fin. (Galaxie sera à l’Impérial Bell le 7 septembre prochain dans le cadre de St-Roch XP.)
Valence
Par Sandrine Gauthier-Brown
Le concert a débuté de manière inoubliable avec Valence, vêtu de son grand manteau et un bouquet de fleurs à la main. Dès les premières notes, le public s’est mis à crier et à sourire, accueillant chaleureusement l’artiste. Accompagné de ses meilleurs amis, Vincent a enflammé le chapiteau de la scène SiriusXM en enchaînant ses chansons emblématiques et ses compositions les plus récentes, telles que La vie attend pas, Entre deux, Rosier et Depuis Marseille. Un spectacle de Valence est toujours une expérience inoubliable, jamais décevante, grâce à son charme, sa belle présence sur scène, et la complicité exceptionnelle de ses musiciens, qui, avec leur habileté à jongler entre les instruments, créent une atmosphère unique et envoûtante.
En plein milieu du spectacle, Vincent nous surprend en laissant le public prendre la parole. Le chanteur est donc descendu dans la foule pour permettre au public de partager ses accomplissements personnels, tels que la fin d’une maîtrise, la célébration d’un 30e anniversaire ou la fin du secondaire. Ce fut un moment touchant de complicité avec ses fans. Je ne peux passer sous silence la finale du spectacle où nous avons eu droit non pas à un, mais à trois saxophones, joués avec virtuosité par les talentueux Antoine Bourque, Raphaël Laliberté-Desgagné et William Lévesque, démontrant leur maîtrise impressionnante et leur polyvalence. Sous les acclamations enthousiastes du public, qui scandait son nom, Valence est remonté sur scène pour interpréter America, un incontournable de ses spectacles. La foule, ravie, sautillait et entonnait les paroles avec une ferveur contagieuse. Antoine et Vincent ont ensuite clôturé la soirée en body surfant dans la foule au rythme de la musique de fin, offrant ainsi une conclusion mémorable à une soirée emplie de joie et de musique. (À revoir au Grand Théâtre de Québec le 15 février 2025.)
Le Couleur
Par Maxime Beaulieu
On parle beaucoup de DVTR ces derniers temps, mais il ne faut absolument pas oublier à quel point Le Couleur est incroyable. Retrouver Laurence Giroux-Do (voix) et JC Tellier (guitare) dans ce contexte électro-disco-pop est toujours source de bonheur. On ne se le cachera pas, ça fait deux années consécutives que le groupe figure parmi nos spectacles préférés. En 2022 c’était un des choix de Noémie, en 2023 c’était un des choix d’Adrien, en plus d’être un des miens. Vont-ils réussir le triplé? Ça reste à voir, mais chose certaine, les attentes étaient hautes pour ce qui conclut notre gros samedi à Baie-Saint-Paul. La foule, elle, est définitivement au rendez-vous, ça en est même suffocant dans le chapiteau de la scène SiriusXM. Outre Laurence, Le Couleur est officiellement un trio complété par Patrick Gosselin (basse, guitare et claviers) et Steeven Chouinard (batterie), mais c’est six musicien.nes qui montent sur la scène pour rendre les pièces de « Comme dans un penthouse » encore plus vivantes. Et de la vie, il y en a en masse, autant sur la scène, où Laurence et JC visitent chaque petit recoin de celle-ci, que dans le public. Bien qu’il soit une heure du matin après trois jours intenses de festivités, tout le monde saute et danse du début à la fin de la prestation, digne des discothèques les plus en vogue, en plus d’une quantité record de body surfing, ça s’est terminé en immense moshpit même. On a eu droit en plus à une merveilleuse surprise, Valence est venu chanter un petit duo avec Laurence alors que le sexyphoniste Antoine Bourque est venu nous pousser quelques notes à nous faire dresser le poil des bras. Le public n’en avait toujours pas assez, le groupe est revenu pour un rappel « pas prévu » étrangement bien rodé avec l’excellente Penthouse dans laquelle on a intégré quelques notes de Pink Floyd en interlude. Quel party pour terminer notre dernière soirée au Festif, j’ai maintenant encore plus hâte de revoir Le Couleur au Grizzly Fuzz dans le cadre de St-Roch XP le 6 septembre prochain.
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