Festival d’été de Québec 2024 – Bilan

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Vous le savez, on vit notre Festival d’été de Québec un peu différemment des autres. Pendant que tout le monde capote sur les mégavedettes qui jouent sur les grosses Plaines, nous, on sirote notre McTavish bien assis au biergarten de place d’Youville en trippant ben raide sur la perfo d’un band venu jouer à pied après avoir pris l’apéro au Fou-Bar.

Couvrir les petites scènes a ses avantages : un, nos photographes ont souvent tout le pit photo à elleux seul·es. Deux, on n’a pas besoin de courir pour être les premiers à sortir une critique d’un excellent show, parce qu’on est souvent les seuls à l’avoir vu! Trois, on est avec vous autres, notre fidèle lectorat, pis on peut venir lâcher notre fou avec vous sans aucune gêne!

Mais ça a aussi ses inconvénients. Quand on voit les images de la veille, le FOMO nous prend un peu. « Oh que ça aurait été joli sur mon capteur, ça! » C’est pour ça qu’on va quand même faire un tour ou deux sur les grandes scènes quand des artistes d’ici s’y produisent (ou quand Maxime va voir un band qui a une importante signification personnelle pour lui).

Que ce soit pour Rise Against, Alexandra Stréliski ou Karkwa, on a apprécié nos petites incursions sur les Plaines. La nouvelle scène – et ses écrans géants – était magnifique, créant pour le public une expérience immersive qu’on n’avait jamais vue auparavant. On peut pas dire pour les bands immenses que vous avez vus, mais pour Alexandra et Karkwa, on va se le dire, cette immersion apportait avec elle une belle intimité digne des plus petites salles, malgré l’immensité des lieux.

Karkwa qui fait un pied de nez à Dame nature en faisant désannuler la soirée sur les Plaines juste pour eux restera gravé dans nos mémoires, mais pas autant qu’Alexandra Stréliski qui fait du body surfing!

Au parc de la Francophonie, on a vu plein d’artistes de chez nous en tête d’affiche (ou tout près). On a encore du mal à le croire, mais on a été à peu près le seul média témoin de la folie de P’tit Belliveau (et de sa fuckin’ pyrotechnie). Et la dernière soirée, avec des gens comme on aime comme Maten, Hauterive et Michel Rivard, a fait le plus grand bien.

On a aussi fait quelque belles retrouvailles : Get the Shot, Future Islands, Gabrielle Shonk, Rymz, Silverstein, Solipsisme, Les Soeurs Boulay…

Par contre, ce sont les découvertes qu’on peut y faire en début de soirée qui nous a impressionné. L’explosive Baby Volcano. La folie de Miel de Montagne. La solidité de Peer Pressure. La chaleur de Laraw. On sous-estime vraiment le potentiel de découverte du deuxième site et si vous comptez y passer une soirée l’an prochain, arrivez tôt. Non seulement vous vous garantissez une bonne place, mais vous allez aussi voir plein de nouveaux artistes que vous allez adorer.

On a passé un peu moins de temps que d’habitude sur la scène Hydro-Québec, vous allez rapidement comprendre pourquoi. La troisième scène proposait des prestations d’artistes d’un peu partout dans le monde, mais on y a aussi vu quelques beaux trucs bien de chez nous : La Sécurité a fait le plein de nouveaux fans. Jérôme 50 a été fidèle à lui-même, c’est à dire qu’il était très haut dans la hiérarchill. Ariane, Thierry et Lou-Adriane ont donné un show mémorable. Brach a été… fou-brac. Valence nous a fait danser sous la pluie. Et Sensei H a fait apparaître le soleil pour le reste du festival avec sa perfo vitaminée.

S’il fait bon de se retrouver à Hydro-Québec, on doit vous avouer qu’on a adopté la toute nouvelle scène Crave à Place d’Youville. Celle-ci ne remplaçait pas celle qui était là avant la pandémie. C’était la quatrième scène, et elle a joué son rôle à la perfection avec toustes ces artistes qui ne demandaient qu’à être découvert·es. C’est sur cette scène toute modeste, où les photographes pouvaient aisément mettre leurs coudes sur les planches pour prendre leurs photos, qu’on a vécu nos plus beaux moments. Fallait être là pour comprendre ce que Rau_Ze nous a fait vivre. Population II, DVTR, Malaimé Soleil, The Blaze Velluto Collection et Bobo Ono y ont donné quelques belles leçons de rock. Élégie a élé cave, comme d’habitude (changez pas, les morpions), et San James, Georgia Harmer et Helena Deland nous ont donné quelques belles doses de beau doux qui faisaient du bien.

Ah, y’a eu Fovelle aussi qui a été la superstar de la scène, sans aucun doute!

L’idée d’installer un biergarten à l’arrière, où les gens pouvaient s’asseoir et discuter en sirontant une bière au son de la musique d’ici, était géniale. Le public a rapidement compris : en avant, on trippe sur le show, en arrière, on jase comme on veut. Tout le monde a donc pu vivre son show comme il l’entendait sans être dérangé!

Pas pour rien que cette scène-là, on l’a immédiatement adoptée! Et on souhaite qu’elle soit de retour l’an prochain, parce qu’elle est un magnifique ajout à la programmation déjà fort complète!

Faque c’est ça. On a vécu de belles émotions, on a eu beaucoup de plaisir, on a profité pleinement de ce qu’on nous a offert, et on ne peut que féliciter l’organisation du Festival d’été de Québec pour cette autre édition réussie.

On va être là l’an prochain, c’est certain!

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