Pour cette avant-dernière soirée du Festival d’été de Québec, on a snobbé les vedettes internationales et les légendes canadiennes pour voir du… local. Très local, même! Tellement local que tout ce beau monde aurait pu venir jouer à pied (si c’était pas de leur quincaillerie).
On vous raconte notre soirée avec Sensei H, Fovelle et The Blaze Velluto Collection (et on a aussi quelques photos d’Alaclair Ensemble et Aswell dans la galerie).
Sensei H
Par Jacques Boivin
C’est le couteau entre les dents, devant un parterre déjà passablement rempli, que Sensei H est montée sur scène avec ses quatre musicien·nes (dont sa fidèle complice Jeanne Corpataux-Blache, ou Vérone pour les intimes). Présentant surtout des pièces de son album « Trop de chance », celle qui en a surpris plusieurs en se faufilant jusqu’à la finale des Francouvertes a montré pourquoi nous, à ecoutedonc, n’étions aucunement surpris : un flow qui coule de source, une forte présence, et surtout, des maudites bonnes tounes (dont l’inédite Galère, une pièce qui s’est révélée très payante aux Francous). Malgré un bref moment de déconcentration causé par un petit pépin technique – qu’elle a récupéré illico en s’exécutant brièvement a capella, la MC établie à Québec a terminé en force, notamment avec l’irrésistiblement groovy Hors du commun.
Fovelle
Par Maxime Beaulieu
On entend un message préenregistré nous introduisant au spectacle de Fovelle et ses dangereux personnages. Ces dangereux personnages sont Jean-Michel « Mean Machine » Perrier à la batterie, Jérémie Brunet à la basse et clavier, Maxine Maillet aux percussions et de plus en plus à la voix, William Lévesque au « sexyphone », guitare et claviers ainsi que, bien sûr, Mélodie Louve Quirion à la voix, qui s’ajoutent à Jean-Christophe Maisonneuve Audet à la voix, guitare et au drum machine. Jean-Christophe rocke le stage comme jamais, bien qu’il fasse de l’électro-pop, il est une véritable rockstar qui ne demande qu’à éclore. Il saute partout sur la scène, pose pour les photographes et a tout simplement une attitude fracassante. Maudit que ça groove comme show, chaque musicien·ne, ou plutôt dangereux personnage, y ajoute sa propre touche personnelle tout en bottant des culs pour donner un résultat tellement efficace. Il y a quelques mois, j’ai assisté à un spectacle assez laborieux où les problèmes techniques se sont multipliés, de voir maintenant ce concert exceptionnel en plein Festival d’été c’est vraiment extraordinaire. Le public est présent en masse, il faut dire qu’aucun.e passant.e ne peut résister à venir se déhancher face à cette incroyable musique.
The Blaze Velluto Collection
Par Jacques Boivin
Quoi de mieux pour finir cette soirée locale qu’un bon p’tit show entre ami·es des superstars locales The Blaze Velluto Collection? Blaze Velluto, Little Miss Roy, Jean-Etienne Collin Marcoux, Guillaume Chiasson et Antoine Bourque étaient tout sourire, reconnaissant un grand nombre de figures connues dans la foule, et la bande s’est immédiatement lancée avec Bronzé d’amérique, cette magnifique pièce en français de « What’s on Your Mind? », le plus récent album. Cette pièce aux accents prog, qui commence si doucement, gagne rapidement en intensité, et voilà le parterre bien rempli du Carré qui montre ses plus beaux pas de danse. On a eu droit à la totale. Des moments festifs avec Fish Mountain Pt. II et Rabbit Song, des moments de douce complicité avec Baby, des envolées de guitares sur Cosmetic, alouette! Dans la foule, si on voyait des poches « vides », on se surprenait assez rapidement que ces poches étaient en fait remplies de p’tits monstres qui s’en donnaient à coeur joie, comme lors d’un concert pour toutes les oreilles. Et on a terminé ça comme on a commencé, en français, avec une M. Coyote aussi électrique que le public qui criait à coeur joie avec le groupe.
Ça a fait le plus grand bien.
Galerie photos