Hier, en ce samedi où la pluie menaçait (finalement, elle a attendu qu’on arrive à la maison), notre équipe s’est encore séparée en deux : d’un côté, un party de musique qui grafigne. De l’autre, du maudit beau doux où les coups de coeur se sont succédé. On vous raconte ça.
Peer Pressure
Par Maxime BEaulieu
Un groupe qu’il me fait toujours plaisir de voir en spectacle, Peer Pressure est vraiment sous-estimé dans la scène hardcore québécoise selon moi. Leadé par la très charismatique Victoria Mladenovski, qui parle de mieux en mieux français à chaque apparition sur scène, le quintet se démontre vraiment heureux de faire partie de ce festival. Des bass drops bien placés durant les breakdowns, des riffs puissants, la batterie qui résonne parfaitement dans la haute-ville, une petite apparition surprise de Michael Cyr-Landry de Feels Like Home, et des refrains qui donnent le goût à tous.tes de se défouler. À voir l’allure des moshpits à 18h, ça promet pour les autres groupes. Une excellente mise en bouche pour ce qui reste à venir de cette soirée métal.
Naïma Frank
Par Jacques Boivin
On a croisé Naïma Frank plus tôt en après-midi alors qu’elle se faisait interviewer par la gang de CKRL. Elle nous promettait un spectacle coloré rempli de surprise, et c’est exactement ce que l’artiste récipiendaire du Lucien de l’album R&B/Soul de l’année au GAMIQ nous a offert. Une prestation pleine d’énergie, où le soleil s’est même pointé quelques instants, le temps d’une apparition pas trop surprise de Fovelle, qui est venu ajouter une petite touche de funk à un ensemble déjà très groovy. Bien appuyée par ses musiciens, Naïma a été solide, affichant une belle assurance pendant qu’elle occupait avec brio tout l’espace scénique à sa disposition. Une voix incroyable, des chansons groovy qui donnent le goût de se déhancher, ça a commencé mollo devant une poignée de spectateur.rices, mais le parterre s’est rapidement rempli de curieux.ses qui ont décidé de rester tout le long.
Get the Shot
Par Maxime Beaulieu
C’est un putain de privilège de jouer dans la capitale du métal au Canada -Jean-Philippe Lagacé, chanteur de Get The Shot
Les gars de Get The Shot ont pris ce que Peer Pressure avait installé et ont poussé ça à broil. Le chanteur qui saute dans la foule dès les premières notes, ça donne le ton pour le reste de la prestation. Le groupe s’est montré très honoré de jouer sur cette scène lors du Festival d’Été de sa ville natale, mais il s’est d’autant plus montré reconnaissant de voir le Parc de la Francophonie aussi garni, particulièrement de reconnaître de nombreux visages qui suivent la formation depuis ses débuts. À cela le guitariste Dany Roberge a lancé: « Ceux qui connaissent Get The Shot vous le savez il est quelle heure, it’s wall of death time. On veut faire le plus gros wall of death de l’histoire du FEQ. » Bon, je ne crois pas qu’il y ait de statistiques officielles sur les wall of death au festival, mais chose certaine, ça en était tout un. Je plains vraiment les bands non-québécois qui doivent suivre ce carnage, la foule était complètement déchaînée lors de cette prestation sans faille que nous a livré le groupe de Québec.
TäBÏ Yösha
Par Jacques Boivin
On poursuit dans le R&B, mais cette fois, Täbï Yösha nous a emmené.es avec elle dans son salon, où régnait un loveseat rose gonflable. Ne vous méprenez pas : l’artiste a des airs de jeune première très sage, mais dès que les beats embarquent, elle se transforme en bête de scène! On a dansé, claqué des doigts, tapé des mains au son des pièces de son dernier EP « True Colors », entre autres. On a même eu droit à une petite visite de KNLO, venu ajouter une petite touche old school à l’ensemble. Lumineuse.
Kittie
Par Maxime Beaulieu
Un groupe qui amorce un retour alors que le nu-métal connaît une renaissance, Kittie était la dernière formation à se présenter sur la scène SiriusXM lors de cette soirée métal. Quatre femmes qui n’ont rien à envier à leurs comparses masculins. On sent un véritable amour provenant de la foule face au groupe canadien qui réussit à glisser quelques mots en français. Quelle voix de la chanteuse, autant hurlée que chantée, elle m’a réellement impressionnée, sans oublier ses consoeurs qui rockent le stage avec assurance. Particulièrement la drummeuse, je sentais ses coups de tambours jusque dans mon chest, la qualité du son au Parc de la Francophonie en est certainement pour quelque chose aussi. C’est facile de comprendre l’engouement autour du quatuor qui a sorti son premier album, « Fire », cette année, 13 ans après son précédent effort. Définitivement un groupe qui fait du bien de revoir sur la scène.
Rau_Ze
Par Jacques Boivin
Par où commencer? Non, sérieux, à quoi a-t-on assisté là? On savait qu’on allait avoir un bon show, on pensait pas qu’on allait assister à notre meilleur show des trois premiers jours du FEQ! Mais là, on comprend mieux pourquoi Rau_Ze a séduit le jury des Francous en 2022! Ça part tranquille, avec la pop teintée de R&B et de trip-hop exécutée avec brio par Rose Perron, Félix Paul et leur bande.
Écoutez, l’album « Virer nos vies » est de toute beauté, mais quand on voit l’ensemble sur scène, on comprend que Rose et Félix avaient fait preuve de retenue. Ici, c’est chaud, ça déborde de sensibilité et de sensualité, ça groove sans bon sens, envoye les moments flûte, les claviers, les guitounes, pendant que Rose montre qu’elle serait déjà fort à l’aise sur une plus grande scène (une bonne chose, parce que ces grandes scènes risquent d’arriver vite). La place d’Youville était bien pleine, une foule compacte avait envahi le parterre jusqu’au bar, ça dansait joyeusement, et juste au moment où je suis passé de la barricade à la tente médias, le groupe a décidé de se déchaîner.
Tout à coup, la pop de Rau_Ze s’est donnée des airs un brin punk, on a même vu quelques moshpits que n’auraient pas renié les métalleux un peu plus haut. Et la voix de Rose, avec laquelle elle se met à jouer comme si elle voulait faire exploser ses cordes vocales… oh wow! Une explosion de bonheur qui a incité de nombreux fans à faire la file à la table de merch pour y prendre un petit souvenir (votre pas humble serviteur y compris).
On va se souvenir longtemps de la fois où Rau_Ze a enflammé l’Carré.
À revoir absolument au Grizzly Fuzz le 30 novembre prochain.
Killswitch Engage
Par Maxime Beaulieu
La voix de Kittie, c’est quelque chose, mais s’il y a bien un chanteur dans le métalcore qui est reconnu pour sa voix, c’est bien Jesse Leach de Killswitch Engage. Un groupe avec une longévité et une historique exemplaire, c’est impressionnant de voir les cinq musiciens habiter une telle scène. On voit d’immenses circle pits dans la foule, au grand plaisir du quintet qui semble complètement ravi de voir la réaction du public de la Vieille-Capitale. Personnellement, j’ai découvert le groupe avec sa reprise de Holy Diver de Dio, j’étais donc très heureux de la (re)voir live, certainement un de mes covers préférés de tout les temps. Je suis cependant resté un peu incrédule de voir que c’était leur dernière chanson, aucun rappel, on termine ça avec une reprise. C’était tout de même une excellente, et impressionnante, performance pour le groupe américain.
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