Festival d’été de Québec – 5 juillet 2024

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Ouf, il a fait chaud en cette deuxième soirée du Festival d’été de Québec! Pendant que certain.es de nos membres se réfugiaient à l’ombre des arbres qui rafraîchissent les alentours de la scène Hydro-Québec, au Parc de la Francophonie, on a eu droit à des performances folk plutôt… enflammées (vous allez comprendre pourquoi un peu plus loin).

Matiu

Par Jacques Boivin

Avec sa grosse voix rauque et ses chansons folk fort sympathiques, l’auteur-compositeur-interprète de Mani-Utenam a su captiver le public qui entrait lentement au parc de la Francophonie (certains pour The Dead South, d’autres pour P’tit Belliveau). Et y’avait aussi la gang d’Innu.es qui étaient là juste pour Matiu! Y’avait beaucoup de matériel de l’album « Tipatshimushtunan », paru il y a déjà deux ans, dont la pièce titre pour laquelle on a eu droit à la visite d’Allan Nabinacaboo (Violent Ground), qui est venu te rapper ça avec brio. Évidemment, le tout s’est terminé sur un makusham (imaginez un circle pit tout doux et familial) au son du classique Ekuan Pua. Ça donne le goût d’aller à Innu Nikamu!

La sécurité

Par Marie-Ève Duchesne

Devant un parterre déjà bien rempli, c’est le supergroupe montréalais La Sécurité qui a ouvert le bal. La formation a su attirer l’attention avec ses refrains et ses mélodies qui restent en tête. Dès les premières chansons, un moshpit était déjà bien en place. Éliane Viens-Synnott, la chanteuse de la formation, sautait partout et invitait la foule à faire de même. Voir La Sécurité, c’est comme recevoir en plein c(h)oeur, une décharge électrique de girl power assumé et de punk, à la puissance 10. Gros gros coup de coeur.

Bohemian Beytars

Par Maxime Beaulieu

J’avais eu la chance de voir Bohemian Betyars en primeur la semaine dernière à l’Agora du Port de Québec en première partie de Québec Redneck Bluegrass Project. Un coup de cœur instantané. Cependant, dû à un problème logistique, le trompettiste du groupe était absent. Je peux donc enfin voir ce que ça donne en formation complète, c’est encore plus excellent. Évidemment la comparaison avec le gypsy punk de Gogol Bordello vient immédiatement en tête, à cela s’ajoute des inspirations de la Hongrie natale des Bohemian Betyars. Ça donne le sourire, c’est entraînant, c’est énergique, les musiciens sautent partout sur la scène et ça donne immédiatement la bougeotte à la foule. Ce sera fort probablement une des belles découvertes de cette édition du FEQ pour plusieurs.

Amigo the Devil

Par Jacques Boivin

On passe de la Hongrie à Nashville avec Amigo the Devil, le projet de l’auteur-compositeur-interprète Danny Kiranos. C’est pas compliqué, le dark folk de la formation te rentre dedans et donne la chair de poule. C’est beau, c’est intense, c’est magnifiquement interprété (la voix de Kiranos est quelque chose). C’est loin d’être joyeux, mais y’a toujours une pointe d’espoir dans ses chansons. Une catharsis qui fait du bien, mais qui ne nous préparait pas du tout à la folie qui allait suivre un peu plus tard…

Jérôme 50

Par Marie-Ève Duchesne

Ah Jérôme 50, comme il fait bon de le retrouver sur scène. Surprise! La casquette verte Labatt 50 qu’on associe au chanteur de l’Ancienne-Lorette est absente (pour une courte durée) et remplacer par une de NoFX. Avec les habituels musiciens complices, je remarque l’ajout de Kayiri, au violon, qui rajoute une profondeur aux chansons. En mode festif et engagé, le chilleur ne manque pas d’écorcher la tête d’affiche d’à côté en proposant une chanson inédite. Le moshpit gagne du terrain. Gros coup de coeur pour Le bac des objets perdus avec l i l a et la chanson à répondre sur le pauvre qui est le riche de quelqu’un.

P’tit Belliveau

Par Maxime Beaulieu

L’amour entre le public de Québec et P’tit Belliveau est indéniable, à en juger par la vitesse à laquelle il a rempli le District Saint-Joseph en avril dernier pour le lancement de son album homonyme. Le Parc de la Francophonie est densément peuplé lorsque le chanteur et ses musiciens apparaissent sur scène avec des chapeaux de grenouille sur la tête. Ça ne prend pas trop de temps pour que le party pogne, des moshpits éclatent même lors de chansons relativement tranquilles.

Mais le feu a littéralement pris pendant le solo de violon de Jacques Blinn, avec de grosses flammes au devant de la scène. Un petit rappel à la soirée de la veille alors qu’on entend une reprise de How You Remind Me de Nickelback. Parlant de rappel, on a eu droit à la visite surprise de Hubert Lenoir, vêtu d’un poncho sapinier, pour interpréter la nouvelle collaboration entre les deux artistes, Simulation Freestyle. Clairement un moment fort du spectacle, tout comme la version disjonctée de L’arbre est dans ses feuilles. Comme si ce n’était pas assez, P’tit Belliveau nous donne rendez-vous le 23 novembre prochain à l’Impérial Bell, ça s’annonce être tout un show encore une fois.

Le Roy, La Rose et Le Lou[p]

Quoi dire qui n’a pas été écrit sur ces trois là? La ville de Québec s’était donné rendez-vous au coeur du FEQ et l’a rempli jusqu’aux fortifications; c’était un spectacle attendu. Et avec raison! Ariane, Thierry et Lou-Adriane étaient en terrain conquis, même s’il y avait de nombreux nouveaux fans. Ce n’était pas le même spectacle qu’au Théâtre Petit Champlain : on a fait quelques changements aux chansons, mais on conserve la même énergie et la même symbiose sur scène. Ça va, ça va m’a fait verser une larme et on a chanté Si je rampe avec Ariane. Le choeur n’a pas laissé pour autant les pièces de Thierry : il était tout en voix pour Les amants de Pompéi et Plein prix. Je pourrais en dire davantage sur elleux, mais vous aurez compris que c’était un concert mémorable pour nous et pour eux.

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