Fred Fortin au Pantoum : Un vieux chum dans notre (deuxième) salon

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Les 21 et 22 mars derniers, l’auteur-compositeur-interprète Fred Fortin est venu faire un petit tour au Pantoum le temps d’y donner deux spectacles de sa tournée en solo. Au menu : du vieux stock, du très vieux stock, et des classiques qui ne rajeunissent personne.

On avait installé quelques chaises devant la scène, question de permettre aux premières personnes arrivées d’avoir une bonne vue sur le Jeannois. Les autres allaient devoir se masser debout à l’arrière, mais la vue demeurait excellente.

Une fois tout le monde en place (un peu en retard parce qu’on se dompte pas à Québec, on arrive tout le temps à la dernière minute), le grand Fred arrive, tout sourire. Il s’installe, la calotte bien vissée sur la tête, prend une de ses guitares et se lance.

Je n’ai pas noté le setlist parce que euh… j’étais avec ma blonde et je lui avais promis d’être plus en mode chum qu’en mode média. Mais on peut résumer ça de même : si c’était un classique, Fred l’a joué. Oiseau, Mélane, Dollorama, Madame Rose, 10 $, Molly, Électricité, Scotch, name it, elles y sont toutes passées, toutes aussi dépouillées les unes les autres.

On avait déjà vu Fred jouer seul, mais c’était en formule homme-orchestre, où il se prenait pour un band au complet. L’exécution était toujours solide, mais Fortin avait tellement de trucs à penser qu’il semblait loin de nous. Cette fois, tout seul avec sa guitare et son harmonica, il n’y avait pas cette pression, et on avait l’impression d’être une petite gang autour du feu avec notre vieux chum qui nous joue des tounes qu’on a envie de chanter avec lui. D’ailleurs, il se permet souvent d’arrêter au milieu d’une toune pour rire, dire qu’elle a mal vieilli (disons que ouin, le monde a un peu changé depuis « Joseph Antoine Frédéric Fortin Perron », sorti en… 1996), avant de reprendre de plus belle.

C’est le genre de show parfait pour le rez-de-chaussée du Pantoum, qui est plus large que profond. Tout le monde est près de l’artiste, qui peut voir tous nos visages.

L’heure et demie en compagnie de Fred a passé beaucoup trop vite. On se rend compte qu’il a accumulé pas mal de matériel au fil des ans, pis ça, c’est sans compter ses autres projets (Gros Mené, quelqu’un?). Du matériel qu’on a résolument écouté parce qu’on connaissait presque toutes les tounes par coeur.

Ouais. Une maudite belle soirée collé-collé avec ma tendre moitié à chanter des tounes qui nous accompagnent depuis nos premières rencontres. On a quand même hâte d’entendre du nouveau matériel. On est rendu.es là, anyway.

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