Le 8 mars dernier, dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, on avait droit à une soirée punk et hardcore où les femmes étaient à l’honneur au Scanner. D’une part on avait la formation hardcore Jetsam de Montréal, de l’autre c’était le groupe punk ontarien High Anxiety. Deux tatoueuses étaient même présentes au deuxième étage pour offrir des tatouages aux saveurs féministes. Le tout était au profit du Centre des femmes de la Basse-Ville, un bon show pour une bonne cause donc.
Jetsam
J’ai vu Jetsam pour la première fois une dizaine de jours plus tôt en clôture du Phoque OFF, J’avais mentionné dans le compte-rendu de cette soirée que j’avais quelque peu manqué de chance pour voir le groupe en spectacle par le passé mais là, deux fois en moins d’un mois, je vais être comblé pour un petit bout! Jetsam, c’est un trio de powerviolence – sous-genre du hardcore punk encore plus rapide et bruyant, souvent très engagé politiquement – de Montréal qui a un EP « Powerviolence is for Lovers » à son actif ainsi qu’un split avec la formation française Gummo intitulé « Assimilation is Death ». Une chose qui attire immédiatement l’attention quand on voit Jetsam, c’est qu’il n’y a pas de guitare, c’est plutôt une base hautement distorsionnée. Ensuite on a la chanteuse qui au lieu de rester sagement sur la scène va se promener constamment à travers la foule allant même parfois jusqu’au fond du bar, c’est définitivement une bonne façon de mettre de l’ambiance. Parlant de la foule, elle est beaucoup plus grande qu’au Phoque OFF, on a même droit à quelques moshpits cette fois-ci, c’est très positif de voir que les gens ont répondu présent.es vu le contexte important de la soirée. C’est vraiment un spectacle qui est passé trop vite mais c’était tout à fait excellent, c’est un trio qui mérite vraiment d’être découvert davantage, autant pour la puissance de ses spectacles que pour la puissance de son propos, mettant toujours de l’avant les causes féministes, trans et intersectionnelles.
High Anxiety
Le deuxième groupe de la soirée nous vient directement de Stone Mills en Ontario, il s’agit de High Anxiety qui fait dans l’anarcho crust punk. En toute honnêteté je n’étais pas particulièrement familier avec le trio mais j’ai été agréablement surpris par la virulence de la formation. Du punk très intense, j’y ai trouvé des petits éléments thrash métal assez agréables d’ailleurs. Un son qui a clairement plu à la foule qui n’a pas arrêté les moshpits, vraiment un beau public qui sait comment se faire du fun, le trio lui-même semble avoir pas mal de fun également. Tout comme le premier groupe, les messages engagés sont à l’avant plan de cette prestation, évidement il est entre autres question de la journée internationale des droits des femmes et de son importance. Des chansons courtes et rapides mais d’une grande force qui s’enchaînent les unes après les autres d’excellente façon. On a même eu droit à un court rappel impromptu, comme quoi la réaction du public dépassait les attentes du groupe.
On a donc eu droit à une magnifique soirée bien lourde et puissante pour rendre hommage et souligner l’importance de la journée internationale des droits des femmes. Parlez-moi de ça un show punk et hardcore dans un bar où on peut se faire tatouer en même temps, chapeau à l’organisatrice Lazuli Desjardins. Mentionnons au passage la présence de femmes hors de la scène également avec Mya Perrier à la technique et Maude Bond à la photo en plus d’une équipe 100% féminine derrière les bars et à la porte. Espérons qu’on aura droit à une autre édition pour la journée internationale des droits des femmes en 2025.
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