Haaa Lydia Képinski! Depuis que je l’ai vue pour la dernière fois en spectacle en 2022 au Festival d’Été de Québec, où elle ouvrait la soirée pour Choses Sauvages et Hubert Lenoir, je suis d’avis qu’elle devrait être parmi les chanteuses les plus populaires du Québec, c’est la reine de la pop au Québec pour moi. J’adore évidemment sa musique, mais en concert c’est complètement fou! Un an et demi plus tard, elle foule les planches de l’Impérial Bell pour dire adieu à l’album « Depuis ». Et cerise sur le sundae, c’est l’excellent groupe Adieu Narcisse qui l’accompagne comme première partie, une grande soirée dansante en perspective.
Adieu Narcisse
Le concert devait commencer à 20h00, mais déjà à 19h55 Philip Després, qui danse pour Adieu Narcisse, fait son apparition sur le balcon du côté jardin, prenant différentes poses et donnant encore plus hâte que la soirée débute pour vrai. Sur la scène, c’est d’abord les musicien.nes qui arrivent en premier, on a Frédérique-Anne Desmarais (saxophone), Daniel Hains-Côté (batterie) et Mike Morris (basse) avant que le chanteur Jorie Pednault fasse une entrée fracassante sous l’acclamation de la foule déjà bien entassée au parterre. On a droit à une mise en scène époustouflante appuyée par un éclairage à couper le souffle et, bien évidemment, de la musique complètement transcendante. Ça shake du bassin et ça se fait aller les bras en masse dans le public, d’ailleurs Jorie viendra faire un tour parmi les spectateur.trices créant un énorme dancefloor dans la salle de la rue St-Joseph. Sur scène on a droit à tout un duel de danse entre le chanteur et Philip, qui habite le stage comme s’iel y payait un loyer. On aurait pu penser que c’était leur spectacle et non une première partie à voir l’accueil foudroyant, il faut dire qu’on a droit a vraiment tout un show! Chaque fois que je vois la formation sur une scène c’est encore meilleur que la fois précédente et pourtant la barre était déjà très haute! Malheureusement « La fin finit toujours par arriver » après que le collectif local ait tout arraché pour laisser la scène, et le foule clairement bien réchauffée, à Lydia Képinski. En attendant cette dernière, toutes les personnes que j’ai croisé étaient unanimes sur l’incroyable performance d’Adieu Narcisse, c’était tout simplement époustouflant.
Lydia Képinski
On ne change pas une formule gagnante, Lydia Képinski fait irruption parmi la foule au parterre pour amorcer la première pièce L’Imposture avant d’apparaître sur la scène afin de rejoindre ses musicien.nes. Déjà à la troisième chanson, la pièce titre de la galette, un petit moshpit joyeux se crée devant la scène, si l’Impérial n’affichait pas complet les personnes présentes sont arrivées chargées à bloc. La chanteuse a le don d’envoûter la foule, de par ses déhanchements hypnotisants, par ses paroles accrocheuses chantées avec une justesse déconcertante mais aussi par les rythmes endiablés de la musique. L’immense piste de danse qui a éclaté durant Deux Jours en est clairement la preuve. Les chansons s’enchaînent et on est toujours séduit davantage par la chanteuse, c’est une véritable célébration pop dansante, on n’aperçoit que d’énormes sourires partout dans la foule. Képi est visiblement en pleine possession de ses moyens, alors que la tournée pour « Depuis » s’achève, on a droit aux versions les plus optimisées possible des pièces avec de magnifiques finales instrumentales d’une beauté infinie.
Outre les chansons du dernier opus, on en a tout de même entendu quelques-unes de « Premier Juin », comme 360 Jours ou Les routes indolores, on a d’ailleurs droit aux versions remixées de ces deux dernières, question que le party atteigne son paroxysme. On a aussi eu l’occasion d’entendre une reprise surprenante de Youri des Trois Accords.
La chanteuse prend le temps de remercier quiconque est entré dans la caravane « Depuis » ainsi que quiconque était déjà dans la caravane « Premier Juin », elle mentionne d’ailleurs avoir fait son premier concert au District St-Joseph juste à côté en soulignant que la gang d’ecoutedonc s’en souvient, au grand plaisir du boss. Lorsqu’on compare les images de ce spectacle de 2017 et celui d’aujourd’hui on peut voir l’incroyable ascension de Lydia, dans son regard seulement on passe d’une certaine timidité à une confiance hors de l’ordinaire. Parlant de confiance, on a toute une démonstration lors de la dernière chanson, Vaslaw, alors que Lydia retourne faire un tour dans la foule. Lorsqu’on pense que c’est la fin et que Képi remonte sur les planches, c’est la plus que notoire Sandstorm de Darude qui retentit et autant le parterre que la scène se transforme en énorme piste de danse, Lydia se fait tellement de fun! Parfois on voit des spectacles sold-out où le public semble un peu endormi, ici la salle n’est pas remplie au bouchon, mais pourtant la foule est bruyante comme si c’était plein à craquer, un public de qualité contrairement à la quantité.
Une performance magnifique et grandiose d’une des grandes de la pop québécoise, qui mérite entièrement ce titre. Elle a clairement tout pour plaire mais est encore un peu trop méconnue à mon goût. Quelle voix et quelle présence, j’ai déjà hâte de revoir Lydia Képinski live et surtout de voir ce qu’elle nous préparera dans le futur. Et que dire de la première partie de feu par Adieu Narcisse qui a rendu la soirée encore plus inoubliable!
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