Cliff Cardinal and The Sky Larks et Vieux bison : une musique marquée d’histoires

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Vendredi le 23 février, le Pantoum accueillait des artistes d’horizons différents : les uns de l’Ontario, les autres fransaskois et québécois. La rencontre a donné lieu à une soirée de fertiles découvertes.

Cliff Cardinal and The Sky Larks

Les trois artistes ont pris place sur scène ; un simple agencement d’une basse, d’une guitare et d’une batterie a su mettre l’ambiance dès le départ. Cliff Cardinal, chanteur principal et guitariste, est également poète, dramaturge et comédien maniant habilement la plume. Les textes du trio penchent plus souvent vers l’humour noir où les propos sombres sont contrebalancés par des mélodies plus légères faisant place à un mélange agréablement étrange.

La mélodie est comme le miel qui permet d’adoucir l’acidité des paroles. On pense entre autres au morceau My Sisters and Me, faisant, on le devine, le récit de la vie de Cliff Cardinal tout en étant un hommage aux femmes autochtones portées disparues. Le groupe a d’ailleurs demandé au public, et surtout aux hommes, de chanter sur cette pièce aux airs de blues. Le chanteur de Vieux bison, Daniel Houle, dira un peu plus tard sur scène que Cliff Cardinal « is kinda there to wake you up from your slumber ».

Vieux Bison

Le lancement du groupe Vieux bison anciennement nommé Bison Eyes a été accueilli par un public chaleureux. Leur musique raconte tout à la fois des histoires et l’Histoire. Les pièces ont autant été influencées par la vie du chanteur, on pense à Salad Days, que par des personnages métis marquants du passé comme Gabriel Dumont, que par des histoires plus récentes comme celle de Neil Stonechild. Les récits, en français et en anglais, sont aisés à comprendre grâce à la voix claire et l’élocution impeccable de Daniel Houle. La musique influencée par de nombreux styles (cajun, country, folk, pour ne nommer qu’eux) était sophistiquée et décidément entraînante ; l’énergie des musiciens Olivier Laroche, Hubert Michaud, Louis-Solem Pérot et Simon Veilleux, jonglant avec plusieurs instruments, était définitivement contagieuse.

On sent que la musique de Vieux bison se veut communautaire, rassembleuse, tout en souhaitant ramener au présent des moments importants de l’histoire nationale. L’identité fransaskoise de l’artiste Daniel Houle et sa musique pétrie des langues française et anglaise sont bien à l’image de ce sentiment de communauté qui se développe tout au long du spectacle. Les membres du groupe ont d’ailleurs terminé la soirée sur une chanson uniquement acoustique, en guise de rappel. Ils sont descendus de scène pour venir s’installer au centre du public et ont demandé à ce dernier de former un cercle silencieux autour d’eux. Dans une ambiance tamisée, et au milieu d’yeux, d’oreilles et de cœurs tournés vers eux, les musiciens de Vieux bison ont entonné une douce chanson pour clore ce spectacle sur un sentiment de collectivité.

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