Phoque OFF 2024 : Un torrent de décibels pour clore le festival

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La dixième édition du Phoque OFF prenait fin dans la nuit du 17 au 18 février avec la Série Métal au Scanner où se produisaient le groupe expérimental SouphL et la formation hardcore Jetsam. Un dernier spectacle qui n’a pas été de tout repos mais qui terminait en force le festival.

SouphL

La description de SouphL m’intriguait énormément, un projet créé pour faire la bande sonore d’un film musical expérimental qui a ensuite sorti l’album aux sonorités death métal et jazz « Comérages » pour ensuite s’orienter plus vers le grindcore. J’avais définitivement hâte de voir ce que ça donnerait sur scène, mais rien ne pouvait vraiment m’y préparer. Un mélange de grindcore, death métal, jazz, musique électronique et même du slam, on passe par pratiquement tous les styles musicaux imaginables. À la guitare et à la batterie s’ajoute parfois de la basse mais aussi parfois de la contrebasse, je ne connais pas beaucoup de groupes grindcore avec de la contrebasse. On retrouve également des éléments électroniques comme des séquenceurs qui passent à travers plusieurs effets, c’est vraiment quelque chose d’unique. Ça crie par moments et ensuite on a une lecture toute douce, ça joue tous les instruments dans le tapis par moments et ensuite on a des moments d’accalmie plus jazz. Sérieusement une des prestations les plus uniques à laquelle j’ai assisté durant ce Phoque OFF.

Jetsam

Jetsam c’est un groupe de hardcore, ou plus précisément de powerviolence, de Montréal que je veux voir en spectacle depuis tellement longtemps mais sans jamais avoir cette chance, d’ailleurs l’an dernier la formation devait se produire au Phoque OFF mais a été contrainte d’annuler à la dernière minute. Depuis la sortie du EP « Powerviolence Is For Lovers » Jetsam se retrouve à l’avant-plan des groupes politiquement engagés de la scène hardcore, d’ailleurs on ne manquera pas d’écorcher les gouvernements en place sur leurs politiques complètement dangereuses face aux personnes trans ainsi que les personnes issues de la diversité de genres. Musicalement parlant, ce qui caractérise principalement le trio est l’absence de guitare, on a une basse avec de la distorsion en masse, une batterie et du vocal. C’est une prestation vraiment à la hauteur de mes attentes, très satisfait d’avoir enfin pu voir le groupe live. Pour celles et ceux qui ont manqué ça, le trio sera de retour au Scanner le 8 mars dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes.

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