C’est malheureusement le dernier spectacle de l’année 2023 pour Le Pantoum, notre deuxième salon comme on aime l’appeler, et c’est nul autre que Loïc Lafrance qui y lançait l’album « Théâtre/Violence », accompagné.e de Louve Saint-Jeu.
Louve Saint-Jeu
Ça commence en lecture pendant que les musicien.nes s’installent. « J’ai pas choisi le bout du livre, c’est là où j’étais rendue », affirme la chanteuse et guitariste Louve Saint-Jeu qui est accompagnée de Jeff Houle-Pépin (flûte traversière), Justine Beaulieu (basse) et Josef Baby-Pratte (batterie), groupe surnommé « Les quatre J ». Louve Grondin de son vrai nom nous explique, assise sur un fauteuil au milieu de la scène, qu’elle n’a pas de setlist, qu’elle s’inspire de son père conteur qui décidait du conte suivant en prenant une gorgée d’eau, elle fait donc de même au Pantoum, choisissant la pièce suivante au fur et à mesure. Cette méthode est empreinte de spontanéité et de vulnérabilité, ça a définitivement son charme. Elle nous offre d’ailleurs Rodéo en honneur au band qui suivra parce que ce seront des cowboys. La soirée débute donc de façon assez douce, avec quelques moments plus énergiques bien dosés. Une prestation faite pour les amateur.trices de moments flûte comme nous le sommes, c’est l’instrument qui est le plus mis en valeur dans les chansons, évidemment après la voix sensible de Louve. La performance a cependant été légèrement gâchée par le public qui avait très peu d’écoute, les moments où on perdait des paroles car la foule parlait trop fort sont malheureusement trop nombreux. Ça ne vient pas cependant ternir l’opinion que j’ai de l’artiste, elle a une plume et une livraison magnifique, j’ai bien hâte d’en découvrir davantage.
Loïc Lafrance
Avant que le groupe de Loïc Lafrance débute son lancement on a droit à un montage de personnalité.es publiques disant à quel point iels ont détesté le EP « Théâtre/Violence ». « Salut le Pantoum, je m’apelle Loïc Lafrance puis ce soir c’est moi l’sheriff! » lance lea chanteur.euse et guitariste, question de bien mettre la table. Le quintet est complété par Gabriel Chouinard (guitare), Bastien Banville (batterie), Philippe Bouchard (basse) et Mathieu Stellaire (pedal steel et guitare). On débute par Goffman et Moi, deuxième pièce du microalbum et déjà on peut voir que le monde est là pour faire la fête, il y a beaucoup de danse dès cette ouverture. On a droit à la chorale du Pantoum sur Clarence (Les Cowboys Dans Les Magazines) alors que le refrain est chanté par pratiquement tout le monde présent. C’est pour Salade de Fruits que le moshpit s’est ouvert et c’est ensuite viré complètement fou pour Théätre/Violence lorsque Loïc a sauté dans la foule pour un grand moment défoulant.
On a donc assez rapidement joué les cinq pièces du EP, on profite de cet intermède pour lancer un concours de chaise musicale sur du Shania Twain pour élire le ou la nouveau ou nouvelle shérif. Le grand gagnant s’est mérité un petit cheval au stand de marchandises, on a ici un objet promotionnel assez original. Évidemment ce n’est pas la fin du concert, suite à ce changement de shérif on tombe dans les chansons plus vieilles de la discographie. L’ambiance n’est pas plus calme pour autant, moshpits et body surfing reprennent de plus belle. C’est vraiment un gros spectacle auquel on a assisté, lea chanteur.euse recevant tellement d’amour qu’un rappel de quelques chansons a été nécessaire question de bien finir la soirée.
Ça a commencé doucement avec Louve Saint-Jeu pour terminer en moshpit pour Loïc Lafrance. Vraiment un lancement digne des grand.es artistes dans un Pantoum pas loin d’être complet. Ça aurait pu être encore mieux si le public avait eu un peu plus de respect en ne parlant pas aussi fort durant les performances par contre. J’ai l’impression que c’est un sujet qui est revenu malheureusement trop souvent cette année dans nos comptes-rendus, c’est triste d’avoir des spectacles un peu gâchés par la foule. Ceci dit j’ai déjà hâte de revenir au Pantoum en 2024, après 22 visites cette année pour moi c’est sans contredit ma salle préférée de la région.
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