Fovelle + Zoo Baby au Pantoum : dangereux personnages et lutins du Père Noël au rendez-vous

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Ce vendredi 15 décembre se tenait un spectacle haut en couleurs (de Noël, ou pas) au Pantoum. Le flamboyant Fovelle et ses acolytes ont ouvert la soirée avec énergie, énergie reprise au vol par Zoo Baby qui a aussi livré une performance divertissante.

Fovelle, Fovelle

La soirée commence fort avec Fovelle, artiste de la ville de Québec, accompagné par Jeremy Cornellier (basse, chant), Mélodie Quirion (chant), et Maxine Maillet (claviers, percussions, chœur). Magnifique travail de composition de sa part : l’ensemble musical qui émerge de ses heures créatives utilise avec brio les compétences de chaque personne présente sur scène, ce qui crée un univers riche, foisonnant. Son plus récent EP, « No2 », met magnifiquement en valeur les voix de Mélodie Quirion et Jeremy Cornellier, et les tons tantôt feutrés tantôt haut perchés de ce duo permettent un son à la fois pop, disco et dit-il, indie-dance – signature Fovelle, bref. Loin toutefois de s’éclipser derrière ces voix étonnantes et maîtrisées, dégageant la confiance propre aux stars (la prestation me faisait un peu penser aux shows que peut donner LUMIÈRE), libérant une énergie dévorante, le compositeur-interprète dansait au centre de la scène avec aisance. Le public, un peu timide, a toutefois fini par se laisser-aller les hanches, et le spectacle s’est clôt sur une prestation de Porcelaine, un nouveau morceau.

Zoo Baby, Noël party

Thématique ugly sweatshirt pour ce spectacle de Zoo Baby, qui avait non seulement habillé ses musicien·nes de la sorte, mais semble-t-il passé le mémo à plusieurs de ses fans, qui se sont déguisé·es en petit·es lutin·es de Noël. Malgré tout, Zoo Baby se voulait « sexy et festif » et son spectacle, en toute cohérence avec celui de Fovelle, nous a entraînés vers la danse et le groove. Différent de toi avait particulièrement de quoi faire lever le party. Soulignons la belle complicité entre les artistes sur scène (Raphaëlle Chouinard, Sam Beaulé, Émilie Glavac et Charles Guay), qui ajoutait une couche de beauté visuelle et émotionnelle à la qualité de la musique qui faisait battre nos tympans. On aurait clairement pu danser toute la nuit avec le band, surtout, justement, sur All Night Long, cette chanson rock-pop qui a décidément de quoi nous motiver à « monter le son » même si «la voisine tape sur le plafond » de frustration. Bonne nouvelle pour le Pantoum, la voisine, maintenant, c’est lui aussi ! Si certains morceaux du premier album, éponyme, du projet solo de Xavier Dufour Thériault (auparavant membre de Gazoline) m’avaient beaucoup accrochée, son plus récent album, « Volume II » propose un son qui m’a semblé plus libéré des tendances actuelles en musique québécoise émergente (ben oui, les deux artistes de ce soir-là avaient décidément un petit quelque chose avec la simplicité dans le titrage de leur nouvel opus). Il propose une musique renouvelée, tournée à la fois vers le sensuel et l’introspection.

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