Pierre Lapointe – Des « Chansons hivernales » qui unissent

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Décidément, à l’approche du Temps des Fêtes, nous sommes plusieurs à reconnaître que nous ne vivons pas en permanence dans un film ou une carte de vœux Hallmark. Est-ce que cela veut dire que l’on doit passer notre congé hivernal à envoyer paître et maudire nos voisins? Oh que non! Ventilons d’abord, puis célébrons!

C’est dans cet état d’esprit que Pierre Lapointe, à la chevelure argentée et tout vêtu de noir, nous souhaite la bienvenue à son spectacle Chansons hivernales au Grand Théâtre de Québec avec un monologue humoristique sur les irritants découlant des traditions et différentes pressions sociales qu’impliquent le temps des Fêtes. Selon lui, tout est une question de bien anticiper et de savoir dans quoi on s’embarque avant les festivités.

Dandy, pince sans-rire et sarcastique, sans retenue, Pierre Lapointe n’hésite pas à blaguer avec le public et à le faire réagir entre les chansons tantôt mélancoliques, tantôt festives de son album « Chansons hivernales » paru en 2020. Parlant de morceaux tristes connus de son assistance, l’exubérant chanteur s’est exclamé « qu’il fallait bien s’y attendre en venant ici » avant d’enchaîner avec de jolies pièces référant à ses peines d’amour du passé telles que L’oiseau rare et Toutes les couleurs.

Pour les chansons plus festives, le public en a eu tout un éventail. La magie de Noël a bien opéré au Grand Théâtre et elle ne se limitait pas aux énormes bonhommes de neige décorant la scène. Appuyé par son groupe de tournée, le quatuor à cordes Molinari et une section de cuivres, Pierre Lapointe a accueilli une multitude d’invités lui donnant une occasion de plus de naviguer dans différents styles musicaux et sonorités. Feignant que tout était improvisé sous l’impulsion du moment, le spectacle était en fait bien préparé et nous a amené vers les sonorités nostalgiques de la chanson française à la Joe Dassin (Chez Clara), du rock de l’époque yéyé (avec une reprise francisée de Jingle Bell Rock) et du folk des années 70-80 (Ça va j’ai donné).

Surpris au son des grelots, le public a vu tour à tour Mélissa Laveaux, Patrice Michaud, Laura Niquay et Mitsou fouler les planches. Le party de Noël parsemé de l’ironie habile du populaire chanteur a pris des allures familiales lorsque les invités surprise ont interprété leurs succès respectifs et une pièce en duo avec l’hôte de la soirée et son répertoire hivernal.

En plus d’avoir redécouvert le grand sens de l’humour de l’auteur-compositeur-interprète, j’ai passé un bon moment musical et en prime, je peux refaire le plein de belles et nouvelles chansons pour le Temps des Fêtes.

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