Ce samedi 11 novembre, beaucoup de salles de la région s’arrachaient le même public. De notre côté, Jacques et moi avons opté pour Le Pantoum, où Bibi Club et Yocto se produisaient en plateau double. Si la salle n’était pas pleine, les personnes présentes ne sont certainement pas ressorties déçues par leur choix de soirée.
Yocto
C’est le quintet montréalais Yocto qui ouvrait la spectacle. Composé de Yukie Berthiaume (voix), Jean-Michel Coutu (guitare), Félix-Antoine Coutu (batterie), Emmanuel Éthier (basse) et Carl Matthieu Neher (claviers) le groupe lançait officiellement son album « Zepta Supernova » dans la Vieille-Capitale. Disponible depuis la fin août, le public était donc déjà très familier avec les pièces.
Le concert débute avec la très énergique monoplage Lance-Flamme Lance-Glace, qui donne immédiatement le ton : déjà ça se brasse la tête pas mal dans la foule. On a droit à une merveilleuse performance des cinq musicien.nes, qui ont une énergie contagieuse, à commencer par Yuki qui nous fait vraiment entrer dans l’univers de Yocto. Des chansons qui flirtent entre le post-punk et la pop avec une petite touche new wave, question de bien créer une ambiance dansante au parterre.
J’ai honnêtement l’impression que le spectacle passe en un claquement de doigts: les pièces s’enchaînent à merveille entre elles, et on n’a aucunement le temps de s’ennuyer, pas même durant l’interlude instrumental un peu plus doux. Si l’opus s’apprécie très bien par lui-même, en concert ça devient plus grand que nature, on est enveloppé dans l’histoire et les mélodies nous prennent aux tripes.
Bibi Club
En juillet dernier, je me suis arrêté devant la prestation de Bibi Club au Festival d’été de Québec, et j’avais été fort impressionné par la beauté de la performance. Lorsque j’ai vu l’annonce de la programmation d’automne du Pantoum, j’ai rapidement encerclé ce concert : j’avais très hâte de voir Bibi Club en formule plus intimiste. En plus, il y a deux semaines, on a eu droit à une excellente nouvelle pièce, Le Feu.
Le duo formé d’Adèle Trottier-Rivard (voix, claviers, percussions) et Nicolas Basque (guitare, claviers) s’installe entre deux grosses ampoules scintillantes et une boule disco miniature. Je voulais un concert intimiste, et j’ai été servi grâce à ce sobre décor. Si le concert démarre doucement, avec la voix mélancolique de la chanteuse à l’honneur, ça ne prend pas de temps pour que le party soit lancé. Lors des pièces plus énergiques comme La Nuit ou Femme-Lady, ça se déhanche sans gêne dans la foule, poussée par les rythmes électroniques. D’ailleurs, le guitariste visite le public à quelques reprises, question de faire monter encore plus l’énergie.
La chanteuse, de son côté, est entourée de claviers, d’un carillon éolien et d’une seule et unique cymbale. Si le carillon est utilisé assez fréquemment durant le spectacle pour ajouter des effets mélodiques d’ambiance, la cymbale quant à elle est utilisée un peu plus sporadiquement. Cependant, c’est fou ce qu’une seule cymbale peut apporter : lorsqu’elle est frappée ça se ressent dans tout notre corps, comme une genre d’explosion d’intensité. On a tout de même droit à beaucoup de doux lors de cette performance, dans laquelle c’est toujours la voix d’Adèle qui brille en premier plan avec les merveilleux accords de Nicolas derrière.
C’est donc une belle gamme d’émotions que nous avons vécues durant la soirée, qui encore une fois a passé beaucoup trop vite. Si, comme mentionné en introduction, le spectacle n’affichait pas complet, ça n’a vraiment pas empêché à tous.tes de s’amuser et danser sans interruption, question de créer une magnifique ambiance dans la salle de St-Sauveur.
Galerie photos