Par Maxime Beaulieu
Pour une troisième soirée consécutive, une grande portion de notre équipe était en première rangée dans le stationnement de notre salle favorite pour voir ce que nous avait préparé Le Pantoum. On a été gâtés les deux premiers soirs, mais on s’attendait tout de même à quelque chose de gros pour le samedi. (Divulgâcheur : on n’a pas été déçu.es!) Au menu: Rappeuse en ascension, une découverte pour moi, une valeur sûre et de véritables légendes. Encore une fois on vous laisse deviner les artistes qui étaient sur scène!
Groupe I
La fatigue commence à se faire sentir en cette troisième soirée de festivités, à en juger les petits yeux dans la foule je ne suis pas une exception. Alors qu’une odeur de vieille friteuse d’oignons français envahit le parking du Pantoum, une rappeuse d’Hochelag’ fait éruption accompagnée d’une saxophoniste, un guitariste/bassiste et un claviériste. La fière représentante de la communauté 2SLGBTQIA+ et woke autoproclamée nous présente les pièces de son dernier opus en plus de nous offrir quelques nouveautés à voir le jour prochainement. La présence d’une saxophoniste dans un contexte hip-hop donne un résultat vraiment intéressant et rafraîchissant, c’est clairement un élément magnifique de ce spectacle. La rappeuse originaire de Québec nous donne rendez-vous en avril alors qu’elle devrait être de retour dans le coin pour nous présenter sa prochaine galette.
Groupe J
C’est ensuite au tour d’un quintet post-rock de monter sur scène alors qu’une effluve de frites épicées avait remplacé celle des oignons français. Attriquée d’un chapeau de cowboy et d’une veste à franges avec un autocollant de Pokémon sur sa guitare, la chanteuse du groupe démontre un brin de vulnérabilité lançant le message « Même si c’est pas top c’est ok. » L’artiste dont le nom rime avec « nuance » commence son spectacle par des vieilles chansons avant de réserver le milieu de la prestation à de nouvelles pièces en vue d’un album à voir le jour prochainement. Une musique bien influencée par le rock et le grunge des années 1990 en y ajoutant beaucoup d’expérimentations, la foule a clairement apprécié la performance alors que le stationnement est devenu une véritable piste de danse. Une merveilleuse découverte pour l’auteur de ces lignes.
Groupe K
Pour la dernière prestation extérieure de la soirée, c’est l’odeur d’excitation qu’on peut ressentir dans l’air lors des tests de son du groupe qui était là pour nous séduire, disons que certain.es membres de la formation peuvent difficilement passer inaperçus dans cette foule de mélomanes. Définitivement de calibre pour être en tête d’affiche, c’est un quintet pop-rock-psychédélique qui fait exploser le public de joie dès la première note. Les récipiendaires du Lucien de l’Album rock de l’année pour leur premier opus de 2019 sont en pleine forme afin de nous faire danser du début à la fin de leur présence. La formation nous offre en primeur québécoise des nouvelles tounes, dont une remplie de cloche à vache, qui sont d’une efficacité sans borne. Le groupe qui compte un nombre hallucinant de hits avait le public dans sa petite poche alors que les moshpits se multiplient pendant les pièces plus rock, finalement peut-être que la fatigue générale du début de la soirée n’était que parure.
Groupe L
C’est un groupe cagoulé qui fait son entrée dans la salle à l’intérieur, tentant le plus possible de rester secret, malgré avoir « Tool » écrit sur le bass drum, très peu de gens n’auront pas encore deviné l’identité de ce quintet acadien désormais légendaire. La formation, particulièrement le chanteur, est dans une forme exceptionnelle, dansant partout sur la scène et même parmi le public. Sans contredit LA performance du festival, une prestation complètement spectaculaire, une véritable leçon de rock. Le groupe puise parmi ses plus grands succès, au grand plaisir de la foule qui s’est époumonée à chanter toutes les paroles entre deux moshpits. On termine la soirée avec des reprises de succès des années 90, un genre de « Dance Mix 93 » en hommage au Dagobert avec entre autres I Like To Move It, Whoomp! (There It Is), Sandstorm ou même Tassez-vous De D’là pour terminer ce samedi avec un énorme point d’exclamation.
Allô! C’est le photographe (et accessoirement… le boss). C’était pas une soirée facile, à soir. Ça bougeait beaucoup, pis quand ça bougeait moins, y faisait pas clair. Mais maudit que c’était bon. Le dernier groupe de la soirée, c’était la deuxième fois que je le voyais cet été. Gros stage à côté des Plaines d’Abraham (qui les appelle pas), belle crowd pleine de monde de leur coin si je me fie aux drapeaux acadiens qui flottaient ici et là. Mais c’était pas pareil. À soir, y’avait cette communion que j’aimais tant quand on allait voir les shows en haut. J’pense que les p’tites nouvelles et les p’tits nouveaux que la nouvelle salle du rez-de-chaussée accueille depuis son ouverture il y a près d’un an sont en train le « Pantoum style » : de l’écoute, de l’ouverture, de la bienveillance et surtout beaucoup de fun. Ça prenait juste un « washed up rock band »!
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