Ooooooh que le ciel était gris pour cette deuxième soirée du Festival d’été de Québec! Ça a même commencé avec un orage… qui s’est formé sur la rive sud, mais qui n’a jamais traversé le fleuve (probablement qu’il y avait trop de trafic à cause d’Imagine Dragons). On a quand même réussi à passer à travers la soirée sans qu’une goutte de pluie ne tombe avant la toute fin.
On a pris ça plus mollo ce soir, on n’a vu que quatre artistes, mais QUELS ARTISTES!
Siibii
Par Jacques Boivin
Oh la belle surprise pour commencer la soirée! L’artiste cri originaire de Mistissini nous a emmené.es dans son univers résolument pop et ses chansons groovy qu’iel chante dans la langue de Cohen. Accompagné de deux musiciens (un guitariste et une claviériste choriste), on a plané en se déhanchant au son de sa voix chaude et puissante. Un artiste à surveiller, qui chante son identité autochtone et queer la main sur le coeur.
Tout ce qu’il manquait, c’était un peu plus de monde. Mais bon, c’est ça, ouvrir une soirée sur une scène secondaire alors que tout le monde fait la file pour les Plaines…
Sophia Bel
Jacques Boivin
Avec Sophia Bel, on se promène joyeusement entre la dream-pop et l’indie croquant. Originaire de… Québec, la jeune autrice-compositrice-interprète a parfois oublié où elle était en s’adressant au public… en anglais, mais bon, on s’est dit qu’elle était dans sa bulle, on va lui pardonner (ironiquement, le switch s’est fait quand elle a chanté deux pièces en français, dont une reprise savoureuse de Point de mire, d’Ariane Moffatt (clairement une idole pour Sophia).
Avec ses musiciens, l’artiste nous a donné une véritable leçon de pop, qu’elle révèle son côté doux et vulnérable ou son côté punk et assumé. Sophia commande la scène, occupe tout l’espace et nous regarde droit dans les yeux avec une assurance qui n’annonce que du bon et du beau pour elle.
Say She She
Par Maxime Beaulieu
On profite de la scène Hydro-Québec pour y faire des découvertes, le septuor disco-psychédélique Say She She est ma découverte de cette deuxième soirée du Festival d’été. Des harmonies vocales complètement hallucinantes par les trois chanteuses qui se complètent entre elles à merveille. Elles nous offrent des petits mouvements de danse bien synchronisés pour influencer le public, si bien que vers la fin de leur prestation le parterre était devenu un véritable dance party disco. Bien que les musiciens soient placés à l’arrière, ils brillent tous par leur talent évident. Ils finissent le concert seuls sur scène alors que les trois chanteuses quittent lentement pour bien démontrer leur maîtrise musicale. Une merveilleuse performance et surtout une magnifique découverte grâce à l’excellente programmation de la scène Hydro-Québec
The Budos Band
Par Gilles Deleurme
Budos Band, c’est un mini orchestre de sept musiciens chevronnés jouant aussi bien des cuivres et des percussions que des cordes. Ils ont peut être les cheveux grisonnants, mais ça ne les a pas empêchés de livrer la marchandise ce soir. Durant le spectacle, on a droit à des hits comme Long in the Tooth, Burnt Offering ou encore T.I.B.W.F., à mon plus grand plaisir. On remarque que la formation uniquement instrumentale mise beaucoup sur la technique et leur propre jeu que dans l’interaction avec le public, heureusement que le bassiste Daniel Foder est là pour créer une certaine dynamique. Cela n’enlève rien à leur jeu accompagné de cuivres percutants, symphoniques et envoûtants à la fois.
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