Quadruple plaisir à La Source de la Martinière !

PAR

Enfants Sauvages, Hipshot, Capable! et The Sainte Catherines

Pour fêter ce début du mois d’octobre La Source de la Martinière nous réservait un gros lineup punk. Pas un retour pour les doux sur le terrain, surtout au lendemain du lancement de Narcisse.

C’était la deuxième fois que je sautais à pieds joints dans ce genre de soirée un lendemain de veille pour me faire décoiffer. Accompagnée d’un verre de bière à la framboise et le crâne lancinant de douleur, j’arrivais toujours en retard, toujours à l’heure pour assister non pas à un ou deux shows, mais bien quatre !! Laissez-moi vous dire qu’il y avait du monde à messe pour voir Enfants Sauvages, Hipsot, Capable! et The Sainte Catherines.

Enfants Sauvages

Aux premiers grésillements des guitares, les spectateurs s’agglutinent pour savourer la distorsion et recevoir l’énergie absolue d’Enfants Sauvages.

En force et en mouvement, celle qui dit avoir tchoké la dernière fois, s’est rattrapée amplement par la puissance de sa présence. Avec sa voix obsédante et le talent de ses musiciens, le groupe composé de Rox à la voix, de Justine et Max aux basses, de Charles à la batterie et Dr Acula à la guitare nous a maintenu aux travers des rythmes rapides. Une harmonie chaotique délicieuse dans le smokefest qu’était la scène. Les Enfants Sauvages étaient bien là, présence omnisciente par la musique et l’investissement théâtral qui commençait bien la soirée.

Rox prenait le temps de parler d’enjeux sociaux entre deux chansons et c’est peut-être là l’explication ultime de mon adoration pour ce projet musical. La neurodivergente que je suis apprécie et applaudit ce sans tabou, cette force de parler et de le faire malgré la difficulté. Je levais mon verre à ses paroles et ne pouvais que dodeliner de la tête d’un commun accord.

Hipshot

Les membres de Hipshot, Marie Desbiens à la voix et guitare, Alexandre Charron à la guitare, Laurence Castera à la basse et L-P La Roche à la batterie, nous attendaient pour la suite avec leur stoner rock aux rythmes appuyés. Ils ont rapidement apprivoisé les spectateurs dans un moshpit électrifiant!

Avec des pointes de nostalgie punk teenager, la lead singer ne laisse pas sa place et la charmante nous montre rapidement qu’elle n’est pas un enfant de chœur. Impressionnante, elle s’abandonnait avec férocité en nous garrochant ses notes de guitares in your face.

Elle nous a invité ensuite à chanter : Si tu savais comment j’haïs tout le monde. Une chanson en hommage à ceux ne respectant pas les autres et leurs sécurités. Ce à quoi je ne peux que lever ma casquette « la fin n’arrive jamais » jaune moutarde et dodeliner de nouveau. Boostée par mon envie de toute décrisser en dansant, j’étais très émue de voir des artistes d’ici, comme Marie et Rox, rocker la place par tant la musique que leur esprit. J’étais fière en p’tit pêché de voir autant de talents et de bon sens.

Merci pour ça.

Capable!

Avec un senti Fuck you fédéral ! Le groupe Capable!, Za à la voix et à la guitare, Seb à la guitare et aux chants, Max Bonenfant à la basse et aux chants et Math à la batterie nous a pitché leur musique rapide et purement punk. Le rythme s’emballait en boulet de canon et de la confusion, je suis passée à l’émerveillement.

On parle pu, pu un mot.

Le chanteur avant d’enchaîner tounes sur tounes dans un seul souffle.

Le groupe, ancré dans ses paroles de révolte et de révolution, a entraîné les spectateurs dans un beau gros moshpit qui a fini par dégénérer tranquillement sur l’excellent titre Pentagramme de coke 666. Du scream à la chanson avec une rapidité incroyable, le groupe nous livre des paroles en français qui donne envie de bannir nos patrons et de péter des guitares. Une essence de piraterie; tous conscients d’être sur le même bateau qui coule en y cherchant les derniers relents d’humanité et de lucidité.

The Sainte Catherines

Le nombre de spectateurs a drastiquement augmenté et une fébrilité se fit sentir, ou encore est-ce la bière et mon mal de tête disparu qui me donna cette impression d’attente terminée?

Les corps se pressaient sur un début de musique épique qui laissait place au mordant des instruments. Les spectateurs entonnaient en chœur et se défoulaient en chant et en moshpit. Il y avait du plaisir dans l’air sur scène comme dans la salle et l’accueil était chaleureux pour la tête d’affiche The Sainte Catherines. Hugo Mudie. Le chanteur charismatique, était accompagné par Fred Jacques, Louis Valiquette et Marc-André Beaudet aux guitares, Pablo Boerr à la basse et Richard Bouthillier à la batterie.

La vie est belle autant sur le coat d’Hugo que dans leur présence scénique. Quelque chose de sympathique et contagieux. Les musiciens, visiblement de bonne humeur, suintaient la complicité et leur rock soulevait la foule. La bière et les corps revolaient, jaillissant telles des fontaines de jouvence. Assise à l’arrière, je dégustais ce paysage fait de corps qui surfaient, de magie et de sueur.

C’était donc bien vrai et pas seulement une quote sur le coat à Hugo. La vie est belle et la scène punk/rock/métal de par chez nous l’est tout autant.

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