Sam Quealy et La Femme : venus à l’Impérial pour foutre le bordel

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Le monde était beau, le monde était prêt pour la tournée de « Paradigmes » !

Beaucoup de beau monde était présent à l’Impérial; maquillages colorés et habits des grandes occasions étaient de sortie; une crowd jeune qui rivalisait en look différents, du genderfuck pailleté au rock glamour sérieux.

Sam Quealy

Au visuel très burlesque et BDSM, cuissardes et soutien-gorge de cuir avec des x sur les mamelons, la chanteuse Sam Quealy était venue dans toute sa blondeur pour nous électriser! Seule, mais brassant pour dix, elle proposait une pop électro énergique jonglant avec sa voix angélique en anglais. Le public dansait, emporté par les rythmes accrocheurs du EP « NIGHTSHADE » et sa prestation a semblé passer en un clin d’œil. Un intéressant jeu entre des moments rappés plus brutaux équilibrés par des moments de voix claire donnait un effet contradictoire délectable. Les chansons étaient traitées avec un certain humour et les sujets variaient de la cleptomanie au pussy. La chanteuse se lèchera d’ailleurs les bras pour la chanson Big Cat, dansant sensuellement et sportivement. Très chorégraphique et stimulant, entre cabaret et pop star, elle nous en mettait décidément plein les yeux.

C’est quand même cochon tout ça !

William Gauthier

Le body surfing s’est emparé de la foule sur la chanson Follow the night et sur scène, dans une lumière rose et vert, Sam Quealy se donnait complètement. Il était hypnotique de la voir ainsi danser, empreinte d’une férocité remarquable. Elle a conclu sur une nouvelle chanson, où elle nous a fait toute une démonstration de moves de combat avec une épée puis, dans mood très théâtral, elle s’est tranché dramatiquement la gorge et s’est finalement laissée choir au sol.

La grande guèrrière Sam Quealy a laissé un champ de bataille de spectateurs conquis jubilant et déjà bien transpirant dans l’attente de la deuxième partie.

La Femme

De nombreux français étaient au rendez-vous pour Foutre le bordel avec leur compatriotes de La Femme, très attendus par le public. Les discussions de salon s’ul party allaient de bon train, boisson et rires infusant les lieux jusqu’à l’arrivée du groupe sur scène. Dans des magnifiques costards blancs et noirs, les membres du groupe rayonnaient ; Les élégants trash Marlon Magnée (voix et clavier), Sasha Got (guitare), Clara Luciani (chant), Clémence Quélennec (chant et clavier), Sam Lefèvre (guitare et basse) et Noé Delmas (batterie) nous attendaient de pied ferme pour nous faire vivre une incroyable soirée.

Le déchaînement complet a commencé par la chanson Nouvelle-Orléans et a explosé avec la chanson Cool Colorado pour ne jamais faire tarir la déflagration jusqu’à la fin. Le groupe ne nous laissait pas respirer entre les chansons et le rock pop nous rentrait dedans à travers une setlist de rêve. Bien qu’il s’agissait de la tournée de « Paradigmes », La Femme nous a servi une multitude de titres tirés de différents albums, des anciens comme du nouveau. Les spectateurs dansaient en furie, chantant à s’en décoller les amygdales, plusieurs wipant de plaisir devant la scène, chantant ou cherchant de l’air pendant Antitaxi, le tout étant assez confus. Il faut dire que la chaleur montait et devenait extrême à force de dandinement et de frottement des chairs humides. Certains vêtements disparaissent sur scène et c’est finalement en bikini et torse nu que les musiciens nous font fait moshpiter et bodysurfer. Nous avons même eu droit à un wall of death avec Marlon Magnée comme grand chef de cet orchestre de tous ces corps rendus déments par la musique.

Entre désillusion, franchise, amour, douceur et violence, La Femme a donné un peu de son étincelle de rébellion et de sa queerness à son public, finissant en beauté avec la chanson Tatiana pour une vibe d’amour et de musique qui restera pour beaucoup un moment mémorable.

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