Le vendredi 8 avril dernier, j’ai eu la chance d’assister à la prestation de Thylacine à l’Anti Bar & Spectacles. La salle était comble d’un public conquis d’avance ayant parfois fait plusieurs centaines de kilomètres pour venir l’entendre. J’ai notamment discuté avec un couple descendu de Chicoutimi pour l’occasion.
Thylacine a commencé son spectacle par la pièce Satie II de son dernier album « Timeless » dans lequel il revisite brillamment de grandes œuvres de la musique classique. Tout de suite, l’ambiance était au rendez-vous et il emporta avec lui l’Anti et son public en voyage. Le voyage est omniprésent dans son travail et se retrouve dans les titres de ses albums « Transsiberian » et « Roads », dont il joua plusieurs compositions. Comment ne pas voyager lorsque l’on écoute Anatolia ?
Il profita d’ailleurs de l’exécution de ce morceau pour nous présenter le baglama — instrument turc — dont il joue. Il interpréta également War Dance et si vous ne connaissez pas ce titre, je vous invite à aller regarder le clip qui est très réussi.
À la fin de sa prestation conclue par une pièce de l’album Timeless — je crois qu’il s’agissait de Verdi — il a été encouragé par l’assistance à revenir sur scène. Ce fut une surprise puisqu’il présenta une composition plus douce, en cours de travail, mettant en valeur son saxophone déjà apparu plusieurs fois dans la soirée. Rappelons qu’il est à l’origine saxophoniste.
Ce fut un bon moment partagé par un public venu nombreux voyager et danser à bord de l’Anti avec la musique de Thylacine. Je suis certain d’une chose, c’est de ne pas être le seul à attendre avec impatience son retour à Québec.
Petite anecdote personnelle, Thylacine est le dernier spectacle que je devais couvrir pour ecoutedonc.ca avant que tout ne soit annulé par le premier confinement et c’est aujourd’hui le premier auquel j’assiste depuis le début de la pandémie. Tout un symbole.