« Cache Cache » : de la nitro signée Les Lunatiques

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Le 17 septembre, le groupe Les Lunatiques lançait une nouvelle bombe sur les plateformes d’écoute, de la nitro compactée en un EP appelé « Cache Cache ». Ceux qui avaient écouté l’édition virtuelle du Petit OFF de Pâques savaient que de quoi de gros s’en venait pour la formation de Québec. Ceux qui, comme moi, se faisaient impatients sont maintenant servis!

En 2019, le groupe mené par Antoine Bourque sortait son premier maxi, « Essayez-les ». C’était en quelques sorte une introduction à cette nouvelle formation de la Capitale-Nationale. L’album était bien, mais c’est définitivement « L’épouvantail », sorti à l’été 2020, qui a su attirer l’attention en proposant des pièces plus complètes et entraînantes que les précédentes. Mais l’évolution ne s’arrête pas là! Oh que non! Le trio maintenant complété d’Ariane Roy débarque encore une fois avec le EP qui pourrait très bien les faire sortir de l’ombre. C’est fini de jouer à la cachette!

Telle une mise en bouche, l’album débute avec la relativement tranquille Catimini. Déjà on sent dans les riffs gras la saveur rock de garage qui définit à présent le quatuor. Les solos de guitare s’envolent pour compléter les quelques paroles relativement simplistes de la pièce. Ici on laisse toute la place aux instrumentations. Si certaines sonorités rappellent un petit côté vintage, on y bifurque plus sérieusement sur les deux pièces suivantes, Dedans la vitrine et Françoise. En fait, l’ensemble des cinq pistes est tout simplement un judicieux assemblage du meilleur du rock d’hier à aujourd’hui. Si les références old school y sont fortes, les influences y sont parfaitement amalgamées laissant place à une œuvre unique et moderne.

Les thématiques abordées sont également des plus éclectiques et les textes sont livrés par Bourque avec une touche théâtrale. Sur Françoise, celui-ci chante d’une voix cassante son cri du cœur pour cet amour perdu. Le clip réalisé par Laurie Foster et Sam Billington est tout autant théâtral. Je ne sais pas pour vous, mais dans cette surabondance d’acting et de vintage, je m’imagine Françoise comme une femme à la chevelure de caniche et aux barniques immenses.

Avec J’ai le goût d’une slush on retourne vers une majeure de garage rock bien groundé. Ici Bourque affirme haut et fort qu’il est tanné. On amorce une bonne montée de rentre-dedans et on place le soupçon d’arrogance nécessaire avant que n’arrive la dernière et non la moindre Trop radical. La pièce débute dans un battement de drum qui te punch une couple de claques sur la gueule avant que la guitare n’embraye tel un uppercut. On y traite d’un vandale trop radical qui s’exclame « fuck la police ». Si j’étais gestionnaire d’une salle de spectacle, je brieferais tout de suite mon équipe d’être alerte parce que cette pièce-là sent le mush pit au pied carré. Toute seule, j’ai déjà envie de me laisser aller à des headbangs qui décoiffent. T’imagine en vrai?!

Le défaut de cet album? Il est trop court. On le dévore et on en veut encore. C’est un tour de force, ça frappe fort sans avoir besoin de tout détruire. Pour moi, « Cache Cache » c’est le meilleur du rock condensé sur quatorze minutes et douze secondes. C’est du bonbon, mais pas n’importe lequel. C’est des Power Poppers qui te pétillent dans yeule!

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