Différents événements de la vie (dont une pandémie) m’avaient toujours empêchée de voir Lou-Adriane Cassidy sur scène. Le 25 septembre dernier, j’ai enfin réussi à me faufiler in extremis au Grand Théâtre de Québec, soit juste avant que les salles de spectacle de la vieille capitale soient à nouveau limitées par les mesures sanitaires.
J’étais excitée, mais je n’étais visiblement pas la seule. « Je suis stressée comme si c’était Secondaire en spectacle », s’exclame la jeune artiste en début de programme, nous expliquant qu’elle n’avait eu que très peu d’occasions de jouer depuis mars et que c’était la première fois qu’elle montait devant public avec son équipe de musiciens, soulignant qu’ils avaient répété le matin même. Toutefois, si le délai a été court et que quelques erreurs subtiles se sont glissées ici et là, l’expérience a largement dépassé les accrocs.
Personnellement, ce qui m’a le plus frappée, c’est le naturel qui émane de Lou-Adriane. Habillée sobrement d’un jean et d’une camisole blanche aux bretelles spaghettis, Lou n’a besoin d’aucun artifice. C’est définitivement par sa présence authentique et son petit côté lunatique qu’elle vient nous rejoindre droit au cœur. Les tendances changent et on est maintenant à la recherche du vrai, et définitivement avec notre petite Lou, on est exactement dans le mille. On devinait déjà cette essence du sincère derrière les paroles matures de C’est la fin du monde à tous les jours, mais le tout se révèle hors de tout doute en vivant l’expérience cassidienne.
En plus des titres de l’album, nous avons servi de public pour le rodage de quelques nouvelles pièces; les paroles d’une d’entre elles avaient d’ailleurs été écrites la veille. Une autre m’a tout particulièrement touchée, me décrochant quelques larmes au passage, mais dont le titre me reste toujours inconnu. Laissons planer le suspense en attendant que les nouveautés se rendent à nous! Une chose est sûre, à voir évoluer la jeune femme, la suite ne peut qu’être prometteuse.