Le 28 juillet dernier, un nouveau microfestival est né sous nos yeux : L’ondoyant•e, qui fait la part belle aux musiques ambient, électroacoustiques et expérimentales est débarqué dans nos vies avec un premier chapitre tourné deux jours plus tôt sur l’île d’Orléans.
Malgré un temps plus qu’incertain où la pluie semblait vouloir s’inviter pour repartir aussitôt, question de donner quelques sueurs froides aux organisateurs (Marie-Ève Fortier et Mathieu Aubre), aux techniciens (la gang du Mixbus Studio) et aux artistes de l’éclairage (Pestacle), on a pu voir et entendre deux artistes aussi talentueux que différents l’un l’autre.
Regardez le premier chapitre de L’ondoyant•e sur Facebook
Tout d’abord, Simon Provencher, qu’on connaît principalement pour son rôle au sein de la formation Victime, s’est lancé dans une improvisation libre mélangeant sonorités électroniques et basse électrique. Très noise comme approche, très aquatique surtout. On entendait parfois le chant des baleines qu’on pouvait presque voir en se retournant vers le fleuve, d’autres fois, c’était plutôt ce majestueux cours d’eau qui semblait se déchaîner musicalement.
Ensuite, on a pu entendre Sarah Feldman et son controlled chaos tout en boucles et en douceurs. Les textures sonores se succédaient plutôt que de s’accumuler, ce qui donnait un son très minimaliste tout en demeurant complexe et exigeant sur le plan de l’écoute. On se croyait comme dans un rêve éveillé, un conte de fées où la Belle au bois dormant dormait à poings fermés pendant que sa princesse charmante restait sagement à ses côtés pour être sûre qu’il ne lui arrive rien en attendant son réveil.
Avec ce premier chapitre présenté sur le Web, fin de première vague de pandémie oblige, L’ondoyant•e a relevé son pari. Mettre sur pied, en quelques mois et à temps quand même partiel, un festival (tout aussi micro qu’il soit) sur un terrain qui n’avait pas été défriché auparavant, c’est quand même une grosse réalisation. Et surtout, ça nous donne une bonne idée de ce que Marie-Ève et Mathieu pourraient nous sortir comme suite.
En fait, non, ça ne nous donne aucune idée du tout. Parce que c’est aussi ça, L’ondoyant•e. Un truc qui nous tient constamment sur nos gardes, où une agréable découverte n’attend pas l’autre.
On a hâte aux prochains chapitres. Voici quelques photos :