Dans la folie des festivals, au coeur du FEQ, notre équipe a trouvé un endroit assez calme – et surtout chaleureux – pour terminer ses soirées du 11, 12 et 13 juillet: les afters doux au Maelstrøm Saint-Roch. Chaque fois, unïdsounds et CHYZ 94.3 nous y ont présenté des artistes locaux (y’a pas plus local que ça, ils venaient tous de Saint-Roch!) qui, à leur manière bien particulière, ont installé une ambiance à la fois intime et éclatée.
L’amour, une drogue douce qui cogne dur
Tout acoustique, le plus calme des afters doux a été animé par Badminton et JP Malone, deux barbus tendres aux airs de rockeurs. Atmosphère décontractée: le public jasait tranquillement pendant que sur la scène – composée de palettes, de petites lampes tamisées et de plantes – se faisait le soundcheck. C’est Badminton qui a lancé le bal en enlignant habilement, de sa voix feutrée, compositions, reprises recherchées (on les connaît, nous, Townes Van Zandt et The Smiths!) et conversations bon enfant avec le public. Les volutes de sa chanson folk romantique ont ensuite laissé place à la musique plus groovy de JP Malone, dont le flow quasi RnB rappelait en même temps la prononciation des Colocs. Il nous a joué de la chanson soul, qui touchait aux réalités bien concrètes de toasts de beurre de peanut ou d’enfance pas toujours facile. Alternant sur scène, s’invitant parfois à la guitare sur les compositions de l’autre, les deux gars nous ont charmés jusqu’aux petites heures du matin.
Les Divan-Gations
À la base, on s’attendait à un duo explosif de feux roulants de rock et de blagues qui s’étalent sur un divan: d’où les « Divan-Gations ». Malheureusement, Fria Moeras n’a pas pu porter main forte à l’artiste invitée ce soir-là. Qu’à cela ne tienne, Mélodie s’Père est arrivée en formule duo quand même, accompagnée plutôt par Randall le paternel. Finalement, on a eu du rock, des blagues ET une panoplies de reprises comme Hallelujah ou encore Dreams de Fleetwood Mac. C’est que M. Spear, vétéran de la guitare acoustique, voulait nous rejoindre avec les chansons qui le font vibrer (et ça a marché, le public chantait à tue-tête). Mélodie, elle, nous a joué quelques solos de guitare minimalistes ainsi que des compositions avant que ça commence à déraper… C’était prévisible, car déjà, la ligne entre la scène et la foule est mince aux afters doux. Mais quand en plus ton public est composé à 50% d’autres artistes, c’est pas long que les choses dégénèrent pour donner:
- des solos de flûte free jazz et des reprises de feu de camp par Émilie Rioux
- quelques compositions à en frissonner de la part de Laura Lefebvre
- des commentaires croustillants de Samuel Wagner (promis, la prochaine fois, tu pourras la chanter ta version de Creep de Radiohead)
- TOUT le monde qui chante sur Quand j’aime une fois j’aime pour toujours et TOUT le monde qui joue sur Save Tonight
- Une finale marginale avec les musiciens du Tiger Tea Club au piano et à la guitare (pourquoi je connaissais pas ça, moi?)
En tout cas, c’était lefun, cette soirée BYOPère. Définitivement un concept à explorer!
St-Roch Jungle Jam
Troisième soirée, troisième ambiance. Si sa musique n’était ni acoustique, ni feutrée, Le.Panda savait vraiment nous mettre à l’aise. Le Maelstrøm était plein à craquer, ça parlait et ça buvait comme au Shaker, mais Philippe Gagné n’en démordait pas derrière ses instruments et ses loops. Il enchaînait les compositions et les reprises – parfois amalgamées en un seul morceau – en leur donnant une saveur hip-hop et reggae. Il jouait de la guitare, de la flûte (bien sûr!), du trombone, de l’harmonica et il chantait de sa voix qui n’aurait pas eu besoin d’autotune. Mais autotune il y avait, souvent, avec en plus plein d’effets aussi efficaces que cocasses. Entre musicien et deejay(vous savez, ceux qui toastaient les soirées des années 50 en Jamaïque?), Le.Panda parle-parle-jase-jasait avec ceux qui l’écoutaient, savait aussi parfois attirer l’attention de tout le monde en même temps à coup de Sous le vent et d’Awimbawe. Le.Freeman s’est joint à lui quelquefois à la guitare, à la voix (trafiquée) ou encore au verre, son arme de prédilection pour faire compétition à son ami multi-instrumentiste. Un vrai St-Roch Jungle Jam digne de ce nom, qui s’est déroulé sur des roulettes même si, juste avant le spectacle, tout le matériel des artistes avait pris l’eau à grand’ pluie!
En tout cas, à surveiller, le single qui s’en vient en début d’automne pour Le.Panda!
Les afters doux, ou les débuts prometteurs
Les afters doux, c’était des soundchecks devant public. C’était les coulisses, la scène et ton salon qui se mélangent. C’était quelques dérapes (ok plusieurs dérapes), beaucoup de fous-rires, une foule de bons moments et de petites perles musicales. C’était des ambiances, des artistes et des publics qui changeaient du tout au tout d’une soirée à l’autre, représentant fièrement la faune diverse de la basse-ville. En tout cas, ça nous a fait espérer une suite pour ce projet créatif et décontracté.
Chronique 2.0 – Les afters doux de Simon Provencher
Le FEQ tire à sa fin et j’y suis pas allé une fois. Les vrais savaient. Le OFF et le show de Gladys Lazer au Knock Out m’ont amplement rassasié.
Je finis mon power nap de trois heures, je fais pause aux speedruns de Wii Sports Resort qui étaient en autoplay sur mon cell et je me dirige en m’endormant très fort dans l’autobus vers les afters doux (TM) présentés par les très doux de unïdsounds.
Je m’installe derrière la bonne vieille console Behringer X32 du Pantoum. Avant il n’y avait que le bouton du « channel » huit qui restait collé. Maintenant, sans doute à cause d’une bière de trop (je suggère, pour bien court-circuiter une console, tout comme les gentils barmans du Maelstrøm, la bière de balcon de l’espace public), presque tous les boutons collent.
Ben oui toi, double contrat! Bon, Mary me paie pas mais je l’aime bien pareil.
Les gars de unïdsounds ont fabriqué un petit stage en palettes de bois qui fait des échardes mais qui look complètement zinzin, surtout avec des plantes et des lumières. Ces gars-là connaissent leur Pinterest.
La musique est cool, la gig est pas trop difficile, quelques D.Is, quelques micros, essayer de trouver quels fils fonctionnent, essayer de pas verser ma bière dans la console, penser aux speedruns que je vais écouter en arrivant chez moi.
J’ai rien dit sur les soirées en soit, j’imagine que Mary a fait une belle job. Sur ce, je vais dormir et me roter un méchante écoeuranterie.