Carotté – La Taverne (Saint-Casimir), 22 décembre 2018

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Les oreilles qui bourdonnent encore et les genoux qui révèlent leur présence douloureuse, c’est dans cet esprit repu du lendemain d’une belle veillée de danse que je m’apprête à vous livrer mes impressions d’un spectacle tout sauf statique. Depuis les accessoires, les costumes de scène du chanteur, qui varient régulièrement, des changements de place des musiciens en passant par le mélange des nouvelles et des anciennes pièces de Carotté, La Taverne de St-Casimir, bien réchauffée par Les Messieurs a vibré bien fort encore une fois.

La musique traditionnelle n’est pas comme beaucoup le pensent, une musique du temps des Fêtes. Une tradition est une transmission continue d’un contenu culturel à-travers l’histoire depuis un passé que la conscience collective peut s’approprier. C’est un héritage immatériel. À partir de cet état de chose, porter cette musique à nos oreilles profanes, peut automatiquement nous ramener à nos souvenirs d’enfance, suivant notre âge et l’environnement qui s’est offert à nous. Pour avoir un jour discuté musique avec le violoniste (dois-je dire violoneux?) du groupe, Etienne, la musique traditionnelle est même rarement apprise à la note.

Revenons à la soirée festive… Un combat de gigue (ou de claquettes) avec le drum a bien démarré l’une des nombreuses pièces dénonciatrices. Nullement arrangé avec le gars de vues… mais non. Ils rendent la marchandise et c’est très animé et humain comme prestation. On vit et voit le plaisir que tous les membres ressentent à jouer ensemble. Carotté est plus punk en show que sur disque, alors courrez les voir en salle si, comme moi, vous trouvez leur dernier album un peu trop propre. Vous pourrez aussi entendre leur grand succès populaire, Chant de pot, qui a déjà plus de 600 000 visionnements. J’ai ouï-dire que cette pièce a failli ne pas être sur l’album.

Le chanteur a invité l’assistance à se diviser en deux rangées et ma foi, s’il avait callé la danse, nous aurions assisté à un Paul Jones je crois. Profanes que nous sommes, nous avons fait de notre mieux pour improviser une danse face à face et bras dessous bras dessus et la veillée s’est joyeusement poursuivie. Personnellement, je mettrais le groupe au défi de pousser encore plus loin le côté punk, qui s’y prête très bien et aussi, de nous caller une danse live. De nous transmettre aussi cette tradition. De profiter de la vague de popularité pour aller encore plus loin.

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