Festival d'été de Québec – Compte rendu, 13 juillet 2018

PAR

Barry Paquin Roberge – Photo : Jacques Boivin[/caption]

Barry Paquin Roberge

Dès 18h, la place D’Youville est le point de rencontre d’une séance de Voyage Massage offerte gratuitement. Barry Paquin Roberge est une savoureuse épopée rock-suave garnie de paillettes. Alors qu’Alexis Roberge se fait languir, Étienne Barry et Anna Frances Meyer amorcent les présentations au clavier et à la flûte traversière. La «super formation» mélange les sonorités pop/rock des années 70 et tendances alternatives actuelles. Est-ce qu’on se colle? Est-ce qu’on fait la bise? Hug or Kiss est la première piste en liste. De fil en aiguille, la populace du centre-ville afflue progressivement vers la scène Hydro-Québec tout au long de l’heure musicale. BPR c’est un peu kitsch, habilement liché et musicalement soigné. «Si jamais on un sitcom, quand on aura un sitcom plutôt, ce sera notre générique» en parlant d’une de leur nouvelle chanson accrocheuse et langoureuse. En hommage à une influence indéniable, ils reprennent avec délicatesse Jive Talkin des Bee Gees. Comment relativiser l’amour et des aubaines dans un pawshop? Pawshop Bargain est leur réponse. Avez-vous suivi Barry et Meyer au «luxuriant» Impérial en fin de soirée? (Gabriel Tremblay)   [caption id="attachment_64472" align="alignright" width="300"] Make-Overs – Photos: Marion Desjardins[/caption]

Make-Overs

Le groupe sud-africain est venu présenter sa musique punk mâtinées de noise devant une foule curieuse, mais visiblement surprise par une mise en bouche aussi brutale. Nous étions certes à l’aube d’une grande soirée rock, mais les chansons du duo garrochaient pas mal pour l’heure de la journée. Le jeu à la batterie de Martinique Pelser était fort convaincant, mais malgré un effort honnête, le chanteur Andreas Schonfeldt a peiné à établir une réelle connexion avec son public. (Julien Baby-Cormier)   [caption id="attachment_64502" align="alignright" width="300"] Milk & Bone – Photo : Jacques Boivin[/caption]

Milk and Bone

Notre tandem montréalais a su avec brio envoûter les Plaines de leur son hyper enveloppant qui convenait parfaitement à ce chaud début de soirée. Leurs voix douces, mais puissantes et justes se mariaient à merveille dans une harmonie complète. Parfaitement coordonnées dans leur look, l’une en noir et l’autre en rose, confiantes, belles et assumées, notre tandem était tout sourire, visiblement ravi de l’acceuil chaleureux de la foule. Leur prestation d’une dizaine de chansons pigées de leurs deux albums Little Mourning et Deception Bay leur a sans aucun doute permis de séduire de nouveaux fans. (Julie Bourassa)   [caption id="attachment_64508" align="alignright" width="300"] Les Hôtesses d’Hilaire – Photo : Jacques Boivin[/caption]

Les Hôtesses d’Hilaire

Il y a une puissante aura autour des légendaires prestations des Hôtesses d’Hilaire. En tant que néophyte, je ne savais donc pas à quoi m’attendre. Dès les premières notes de Super Chiac Baby j’ai tout de suite adhéré aux mélodies rock «seventies» incroyablement bien exécutées. Il faut dire qu’au-delà du leader Serge Brideau, qui est littéralement magnétique, le quintet est composé de musiciens excessivement convaincants qui maîtrisent à merveille les codes du psychédélisme. Les paroles irrévérencieuses et/ou ironiques nous plongent dans un univers quelque part entre les Trois Accords ou Mononc Serge. Les textes ont une teneur philosophique sur les excès de la vie moderne. Que ce soit avec Fais Faillite ou Boule Boule, les Néo-Brunswickois font à la fois sourire et danser. Ils proposent aussi une diversité musicale intéressante qui démontre qu’ils essaient plusieurs styles plutôt que de creuser sans cesse le même sillon. [caption id="attachment_64518" align="aligncenter" width="696"] Les Hôtesses d’Hilaire – Photo : Jacques Boivin[/caption] Ils ont terminé la performance avec Post ta shit et Mangez tout’ un char, un avant-goût de l’opéra rock que le groupe viendra présenter à l’Impérial Bell le 15 novembre. On nous a d’ailleurs suggéré de ne pas ingérer nos billets tout de suite, ceux-ci ayant peut-être des pouvoirs psychotropes. La table est mise comme on dit! (Julien Baby-Cormier) BILLETS – 15 NOVEMBRE, IMPÉRIAL BELL  

Cyndi Lauper

Du haut de ses 65 ans, la grande Cyndi Lauper est venue nous livrer une leçon “Rock star 101”. Complètement en voix, n’ayant absolument rien perdu de sa fougue, de ce regard frondeur, de cette énergie rebelle qui l’ont toujours si bien caractérisée, Cyndi Lauper nous a offert une prestation des plus authentique et sentie. Parmi les moments forts, dans un élan de solidarité féminine, Laurence et Camille du duo Milk & Bone, qui assurait la première partie, ont été invitées à venir la rejoindre sur scène pour la pièce, ou plutôt l’hymne, Girls just want to have fun. Du girl power à son meilleur. (Julie Bourassa)   [caption id="attachment_64525" align="alignright" width="300"] Galaxie – Photo : Jacques Boivin[/caption]

Galaxie

Pour une cinquième reprise, Galaxie venait défendre son matériel au FEQ! La dernière occasion étant cette fameuse première partie des Rolling Stones, rien de moins. Cette fois, retour à la normale avec enfin leur concert tant attendu en tête d’affiche du parc de la francophonie. Super Lynx Deluxe et Phénoménal, le duo d’ouverture du nouveau né ont donné le ton à la soirée avec une énergie absolument contagieuse. Piste 1 servie en début de programme a mis le feu à la piste de danse et c’en était fait; la foule était envoûtée et ne ferait qu’en redemander pour le reste de la veillée. Si Olivier Langevin semble parfois sur le pilote automatique sur Super Lynx, il en est tout autrement en concert. Les nouvelles pièces comme Big Ass Bloody Ceasar, Magie Magie ou Lalala ont définitivement plus de mordant, mais aussi plus de subtilité que sur l’album. Tout au long de la soirée, le travail à l’avant-plan de François Lafontaine aux claviers a ajouté une intéressante dimension à l’ensemble de l’oeuvre. Sinon, il faut dire que Langevin vole littéralement le «show» avec un jeu de guitare absolument hypnotisant et une façon bien à lui d’investir la scène. Les autres comparses, dont Karine Pion, Fred Fortin, Pierre Fortin et Jonathan Bigras, évoluent avec une grande cohésion digne de musiciens d’exception. [caption id="attachment_64552" align="aligncenter" width="696"] Galaxie – Photo : Jacques Boivin[/caption] Nous avons eu droit à un court intermède du classique Fame de David Bowie pendant la surpuissante Camouflar servie en fin de programme principal. Le premier rappel a passé si vite, se terminant avec une version retravaillée de Robot Lynx, que la foule en a exigé un deuxième. C’est à ce moment qu’Olivier Langevin a joué en mode solo la magnifique chanson Loop, une fabuleuse pièce issue de l’album Le temps au point mort. En guise d’épilogue l’instrumentale Eeehhh! est venue clore le concert avec des riffs sauvages dont Langevin a toujours eu le secret. Tout ça sans parler des Hôtesses qui dansent pendant Zulu, de Serge Brideau qui fait du bodysurfing en boxer sur Manitou ou du jeune homme en «chaise-roulante surfing» pendant Shanghaï. Une folle soirée rock! (Julien Baby-Cormier)   [caption id="attachment_64556" align="alignright" width="300"] Les Deuxluxes – Photo : Jacques Boivin[/caption]

Les Deuxluxes

Je ne connaissait pas beaucoup Les Deuxluxes avant, mais en arrivant à l’Impérial et à en juger par plusieurs spectateurs connaisseurs qui s’exhibaient dans des tenues kitsh-chic-retro-paumées, je me suis tout de suite sentie comme dans un film post-moderne aux abords ironiques, peut-être western, peut-être d’action. Les lumières se tamisent et c’est enfin le moment où Les Deuxluxes entrent, dans leurs habits sertis de paillettes, des couleurs flash, des accessoires rétro, et même des coiffures extravagantes. Dès que la première chanson a commencé, malgré un flagrant manque de batteries dans le mix de la salle, je n’ai pas pu m’empêcher de me sentir quelque part entre un Pulp Fiction des années 90 et un Kill Bill des années 2000. La touche western spaghetti au rock puissant des Deuxluxes donnait envie de se «shaker» les genoux à la Elvis Presley, mais aussi de sauter en se frappant aux autres sans retenue. Le duo comique et assumé ont également une présence scénique incontestable. L’énergie était palpable et après ce spectacle, j’irai sans doute en écouter plus sur eux, et peut-être moi aussi avoir envie de porter plus de léopard et plus de paillettes. (Frédérique-Anne Desmarais)   [gallery type="rectangular" link="file" td_select_gallery_slide="slide" ids="64470,64471,64472,64473,64474,64475,64476,64477,64478,64483,64484,64485,64486,64487,64488,64489,64490,64491,64492,64493,64494,64495,64496,64497,64498,64499,64500,64501,64502,64503,64504,64505,64506,64507,64508,64509,64510,64511,64512,64513,64514,64515,64516,64517,64518,64519,64520,64521,64522,64523,64524,64525,64526,64527,64528,64529,64530,64531,64532,64533,64534,64535,64536,64537,64538,64539,64540,64541,64542,64543,64544,64545,64546,64547,64548,64549,64550,64551,64552,64553,64554,64555,64556,64557,64558,64559,64560,64561,64562"]]]>

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