Festival OFF de Québec – Compte rendu, 8 juillet 2018 (+ un retour sur le festival)

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La Barberie – Brunch musical 12 h 00 : FELP. L’équipe du Festival OFF de Québec nous attendait à la Barberie dimanche midi pour terminer en beauté leur 15e édition. Au menu, un brunch musical animé par FELP., le dernier groupe affilié au collectif DONDEPIANO (dont on vous a abondamment parlé dans le compte rendu du 7 juillet). Victime de son succès, le brunch a attiré tant de monde qu’on a manqué d’œufs. Cela n’a pas empêché tout un chacun — les jeunes familles comme les survivants de la veille — de faire le plein de soleil et de musique. Derrière leur amoncellement d’instruments, c’est-à-dire assez d’équipement pour bloquer une rue entière, plusieurs des musiciens du DONDEPIANO accompagnaient Félix Petit (saxophone, voix) dans ses compositions plus inspirées du jazz. Si ce dernier a pu y mettre en valeur ses talents d’instrumentiste, ce fut aussi le cas du claviériste Gabriel Godbout-Castonguay. Et malgré le manque de sommeil et la faim qui tenaillaient chaque musicien, ces derniers sont encore parvenus à impressionner les oreilles attentives de par leur dosage élaboré entre langueur et urgence. Le jeu de batterie, notamment, semblait toujours projeter les pièces vers l’avant tandis que le reste des instruments maintenaient une atmosphère généralement plus relâchée. Les nombreux effets et nuances qui s’ajoutaient à l’ensemble rappelaient le jazz fusion, mais mieux qu’à son meilleur. Une finale fleurie et juste assez audacieuse pour clore ce festival si particulier et chaleureux qu’est le OFF.  

Retour sur l’édition 2018 du Festival OFF

  [caption id="attachment_63711" align="alignright" width="300"] Dans Brume – Photo: Marion Desjardins[/caption] Comme en témoignent les différents comptes rendus que nous avons rédigés en l’honneur de cette 15e édition du OFF, on peut conclure assez facilement que le festival a réussi à aller chercher des artistes de talent dans des sphères toujours plus diversifiées. Ils ont offert une fois de plus différentes propositions osées qui sont quasi incomparables. Comment dire, en effet, si l’on a préféré l’opéra rock Joe’s Garage à l’impressionnante prestation d’Anatole? Ou encore, comment choisir entre la fièvre de la danse communiquée par ANEMONE et Choses Sauvages, le style unique de TEKE TEKE ou encore l’expérience avant-gardiste présentée par le collectif DONDEPIANO? Comment décider, parmi tous les spectacles présentés au Parvis ou dans les salles gratuites, celui que nous avons préféré, quand on sait qu’on doit y comparer le prog harmonieux de Dans Brumes avec l’exploration de Pure Carrière et les histoires musicales d’Éli Doyon et la tempête? Au final, c’est un faux dilemme. Ce qu’on choisit lorsqu’on va voir le OFF, c’est justement cette diversité qui nous fait sauter d’un genre à l’autre, d’une expérience à l’autre sans jamais vraiment savoir jusqu’où l’on se rendra.  

Plus que des spectacles, une expérience

[caption id="attachment_62969" align="alignright" width="300"] Festival OFF de Québec – Photo: Jacques Boivin[/caption] De surcroît, le Festival OFF de Québec, c’est non seulement une série de spectacles, mais aussi un petit microcosme où évoluent différents acteurs importants. Cette année encore, l’expérience a d’abord été rendue possible par une équipe qui mérite quelques félicitations. D’une part, une trâlée de techniciens dévoués comme François C. Fortin, qui s’occupe du son pour le festival depuis maintenant plusieurs années. D’autre part, les nombreux organisateurs du festival, qu’on pouvait croiser sur place : assistant aux spectacles, ils se sont montrés fidèles à eux-mêmes, heureux d’échanger avec les artistes et le public. [caption id="attachment_62998" align="alignleft" width="300"] Joe’s Garage – Photo: Jacques Boivin[/caption] Le public, d’ailleurs, n’a pas cessé de m’impressionner tant il était attentif, chaleureux et parfois même un peu plus déniaisé qu’avant. Comme le faisait remarquer le directeur du festival, Guillaume Sirois, on ne voyait personne sortir son téléphone à tout moment, simplement parce que les spectateurs vivaient le moment présent. C’était un public à la fois extravagant et respectueux qui savait se « sécuriter » lui-même sans l’aide parfois rébarbative des gros bras et des clôtures. Ainsi, on peut conclure qu’encore une fois cette année, tous les éléments nécessaires étaient présents pour faire de ce festival une grande fête de famille, celle de la scène indépendante, émergente et locale. On n’a donc qu’une chose à dire : longue vie au OFF!      ]]>

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