Samuele ces derniers temps. Après avoir gagné à Granby en 2016 et lancé un album fort apprécié en 2017 (Les filles sages vont au paradis, les autres font ce qu’elles veulent), elle est depuis en tournée quasi-constante qui l’a emmenée un peu partout au Québec (et ailleurs). On avait donc de grosses attentes lorsque la multi-instrumentiste s’est présentée avec son band de course (Julie Miron à la guitare, Alexandre Pépin à la contrebasse et Jean-Sébastien Breault-Labbé à la batterie) pour un spectacle bien rempli d’une heure et demie au Théâtre Petit-Champlain. Un spectacle bien divisé, en deux actes assez différents qui nous a même donné l’impression d’avoir droit à deux shows différents. Arborant ses usuelles paillettes au visage (contrairement au maquillage, ça ne coule pas) et sa traditionnelle couette digne d’un personnage de B.D. belge, Samuele a lancé la première partie avec son côté folk, qui contenait des chansons comme La révolte, Dactylo ou Le matin (mon chandail préféré), où toute l’équipe s’est adonnée à une chorégraphie fort sympa. Parlant de Le matin, Samuele nous rappelle que la première fois qu’elle a fait la chorégraphie, c’était ici, à Québec, au Théâtre Petit-Champlain, dans le cadre de la Bourse Rideau (NDLR : On aimerait rappeler à Samuele qu’on l’a vue faire cette même chorégraphie deux heures plus tôt avec ses amis de Raton Lover, qui lançaient leur album le même jour). La deuxième partie du spectacle était beaucoup plus rock que la première, ce qui nous a donné un beau crescendo qui s’est terminé par quelques chansons particulièrement explosives où tout le monde sur scène donnait tout ce qu’il lui restait d’énergie! Tout au long du spectacle, Samuele a ponctué ses chansons d’interventions souvent rigolotes, parfois très engagées (la non-binarité, la pansexualité, le consentement – fort bien expliqué… on devrait TOUS écouter attentivement). De ces interventions, on retient la grande humanité de la personne qui se dresse devant nous, qui nous demande de ne pas se contenter de tolérer, mais d’accueillir la différence à bras ouverts. Jamais on ne s’ennuie, jamais on a l’impression que ces interventions sont superflues, et elles permettent à Samuele de meubler facilement un spectacle en nous donnant l’impression qu’elle a deux fois plus de matériel qu’elle en a en réalité. On s’est fort bien amusé, on a réfléchi, et la musique était fichtrement bonne. Sur le simple plan du divertissement, on en a eu pour notre argent. Sur le plan artistique, on a vu une jeune femme en pleine possession de ses moyens qui ne fait que commencer à livrer la marchandise. Le meilleur est à venir! Samuele est de retour dans la région le 26 mai prochain. Elle donnera un spectacle à La grange du presbytère de Stoneham. BILLETS [gallery type="rectangular" link="file" td_select_gallery_slide="slide" ids="58593,58594,58595,58596,58597,58598,58599,58600,58601,58602,58603,58604,58605,58607"]]]>