1. On se regarde. Tout le monde est un artiste potentiel, ou presque! Les rumeurs bourdonnent, puis finalement elle monte sur scène avec son acolyte. Deux guitares et deux voix s’entremêlent en d’éphémères textures musicales. Épurée, la musique de L i l a est elle-même enrobée d’une atmosphère mystérieuse. Tout en lenteur et en douceur, la voix expressive et aérienne de Marianne Poirier développe des mélodies oniriques qu’elle pose avec agilité sur ses accords de guitare. Elle peut se permettre d’aller jouer entre les notes, histoire de créer des mouvements tension-détente subtils qui rendent bien toute la charge émotive qui semble accompagner ses compositions. Au synthé ou la guitare, parfois avec l’aide d’un archet, Anthony Cayouette vient y placer délicatement des touches d’effets sonores. Entendez-vous? Il y a du silence entre les notes… Et le public écoutait, captivé, les sons de cet autre univers.