Joey Robin Haché – Photo : Ulysse Boivin[/caption]
Joey Robin Haché
Je croyais avoir fait mes devoirs avant de partir pour Baie-Saint-Paul en fouillant le Bandcamp de l’Acadien Joey Robin Haché. Je m’attendais à de la pop indé proprette. Ce qu’on a eu, c’est un 20 minutes de rock qui déménage avec des mélodies mauditement accrocheuses, un rythme qui donne envie de taper du pied et une présence scénique très forte. Rien de très compliqué, du bon rock avec une touche de blues, mais une énergie contagieuse et une exécution presque sans faille. Mon coup de coeur personnel de la soirée, qui mettait la barre très haute. [caption id="attachment_56259" align="alignleft" width="200"]
Artifice Palace
Dans un registre tout à fait différent, le quatuor montréalais Artifice Palace est venu nous présenter quelques chansons de l’album Rusty Flowers. Musicalement, c’est super intéressant : de l’indie rock à la fois cérébral et viscéral, atmosphérique et complexe. Fiston, à côté de moi, semblait planer (ce qui est pas pire si on considère qu’il n’a que dix ans et qu’il ne tolère habituellement que Gab Paquet). Du côté de l’exécution, le positionnement des musiciens sur la minuscule scène du Cabaret ne semble pas avoir joué en leur faveur. Les gars semblaient un peu coincés, plusieurs avaient la vue obstruée par le gros synthé de Jean-Philippe Sansfaçon. Le résultat? La perfo semblait peut-être un peu statique pour des airs qui voulaient s’envoler. Comme quoi un détail en apparence anodin peut nuire à une prestation. On n’est pas trop inquiet, cependant. Le matériel est excellent et on n’a aucun mal à croire que dans d’autres circonstances, on aurait beaucoup plus apprécié. C’est le côté cruel des concours. [caption id="attachment_56262" align="alignright" width="200"]
Jessy Benjamin
Chaque année, il y a au moins un projet d’un auteur-compositeur-interprète sympathique, d’un gars qui semble écrire ses chansons autour du feu avec une bonne bière. Capable d’être aussi tendre que taquin, Benjamin n’a eu aucune misère à mettre les spectateurs dans sa petite poche d’en arrière avec ses chansons à textes simples, mais imagés. On a bien sûr souri en écoutant Top shape, mon gars, qui explore avec philosophie le mal-être tout en gardant une petite pointe d’espoir. Jessy Benjamin a une belle personnalité, une présence scénique efficace et quelques chansons assez groundées sur le quotidien pour qu’on s’y reconnaisse aisément. Ça a suffi pour gagner bien des coeurs. [caption id="attachment_56266" align="alignleft" width="200"]