Ghostly Kisses – Photo : Jacques Boivin[/caption]
Ghostly Kisses
D’une douceur apaisante, une voix éthérée a plongé l’audience dans une obscurité sonore, celle de Margaux Sauvé. Difficile et quasi impossible d’être passif envers une voix si envoûtante. Le trio complété par Antoine Angers (guitare, voix) et Louis-Étienne Santais (clavier) a su captiver l’attention des impérialistes présents.
Générant une foulée de lents hochements de têtes, le trio a enchaîné les pièces du EP
What You See. Suite à la relaxante
Gardens, Sauvé y est allée d’une première et courte intervention, mentionnant l’honneur d’ouvrir pour KROY. Continuant l’hypnose
ambient, elle a repris avec brio
Running To The Sea de Susanne Sundfør et de la formation norvégienne Röyksopp. Devant une audience quelque peu évasée, Ghostly Kisses a poursuivi avec
Such Words, particulièrement frissonnante
. Chaque note jouée de celle-ci saisissait et la tristesse romantique des paroles donnait froid dans le dos. Sans compter les passages au violon qui amplifient le vertige.
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I felt this instant of desire
Before I went back to my head
And then I crawl back
Into your arms
Que dire de ce dénouement alors que Sauvé, émue, nous a raconté l’admiration qu’elle avait pour Dolorès O’Riordan avant de nous offrir une reprise downtempo de
Zombie. Un hommage touchant qui clôturait une heure planante signée Ghostly Kisses.
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KROY – Photo : Jacques Boivin[/caption]
KROY
«On aime Québec, on voudrait que tout les shows soient comme ceux à Québec.» Comment ne pas aimer Camille Poliquin, alias KROY? La Montréalaise et moitié de
Milk & Bone a conquis les néophytes et comblé les initiés. Ses ambiances trip-hop combinées aux couches synthétisées ont fait vibrer l’Impérial. Pour l’occasion, elle s’est entourée de Guillaume Guilbault aux claviers et de Charles Blondeau à la batterie électronique.
Elle est entrée en scène avec
Hull, titre initial de son album
Scavenger. La table était bien mise! Tapant de plein fouet sur son « Drum Pad Machine » elle a continué avec
Learn, morceau semi-langoureux et dansant où elle propulse sa voix très haute. Alternant les pièces de son opus, elle s’est aussi gâtée en déconstruisant
In my mind des Killers.
La force de sa performance réside certainement dans les contrastes de styles qui s’agencent drôlement bien. Elle peut nous enlacer avec une mélodie
dream pop pour finalement casser le rythme avec des sons
trance accélérés. En plus de mélanger les sonorités, elle nous amène parfois à rêver ou planer, à travers des nuages analogiques (non ce spectacle n’est pas en VR).
Un des moments forts du concert est l’exécution de
Monstrosity, cette pièce phare de son album
. Sur cette dernière, Poliquin nous récite carrément un conte d’amour sur une ambiance électronique. Vous comprenez déjà, ou comprendrez à l’écoute audio, mais l’entendre de vive-voix est une expérience en soi.
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Constat? Ce fut une sacré belle aventure dans l’univers flottant de KROY!
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