Ce dimanche 10 septembre était une date très attendue pour l’équipage du Village en chanson de Petite-Vallée ainsi que pour les milliers de personnes qui ont senti leur coeur fendre lorsque le Théâtre de la Vieille Forge est parti en fumé le 15 août dernier. Bien que le projet semblait ambitieux, l’équipe du Centre Vidéotron ainsi que tous les généreux donateurs ont eux raison du succès qu’attendait cette soirée. C’est en effet plus de 5500 spectateurs qui se sont déplacés dans la capitale pour témoigner de leur amour à Petite-Vallée et son entité culturelle.
Mettre l’épaule à la roue
Le chiffre de 50 artistes annoncé quelques jours après la tragédie en promettait déjà beaucoup sur le spectacle. Bien que quelques artistes annoncés préalablement n’aient pas fait apparition sur scène, personne ne s’en est vraiment rendu compte. Les Louis-Jean Cormier, Paul Piché et Catherine Major de ce monde ont comblé la scène à leur façon, tout en simplicité et en humilité. Les grandes scénographies ont été mises de côté dans le but unique d’unir la voix de chacun d’entre eux à celle des spectateurs. On se sentait comme à Petite-Vallée, dans un grand party de famille.
Bien que l’ensemble du spectacle fut mémorable, quelques épisodes ont été pour ma part plus émouvants. Je pense entre autres à la présence, en vidéo, de Monsieur Gilles Vigneault. Son unique apparition rappelait l’importance de la cause pour laquelle nous étions tous rassemblés. La chanson rassemble, elle remémore des souvenirs et elle marque des générations comme peu de choses savent le faire. Il en est la preuve vivante. Le duo « amoureux » de Yann Perreau et Vincent Vallières a marqué en quelque sorte l’apothéose du spectacle alors que la salle s’est transformée en grande messe, avec les lampions allumés et le silence de l’assistance. C’est toutefois Fanny Lebreux, soeur d’Alan Côté, directeur du Village en chanson, qui a offert une des plus belles prestations de la soirée en interprétant Ma Gaspésie, chanson écrite par Marc Chabot, et dernière à avoir résonné entre les quatre murs du théâtre.
Pour tout dire, ce spectacle n’était au fond qu’un prétexte. Un prétexte pour tous se réunir autour de Petite-Vallée, autour du feu, avec la musique au centre de tout comme elle l’a toujours été et comme elle continuera de l’être.
La première poussée
Pour clore la soirée, c’est Alan Côté qui a pris la parole, entouré de tous les artistes de la soirée. Ému, il a accueilli le chèque arrondi de 250 000 $ remis par messieurs Pierre-Karl Péladeau et Régis Labeaume. Cette somme inespérée augure pour le mieux et lance de plus belle la campagne de solidarité déjà bien entamée.
C’est aussi en primeur qu’on apprenait l’identité des artistes-passeurs de l’édition 2018 du Festival en chanson de Petite-Vallée, qui sont Louis-Jean Cormier et Marie-Pierre Arthur. C’est en s’entourant de sa famille qu’Alan Côté mentionnait pouvoir reconstruire son théâtre.
Pour contribuer à votre façon à la reconstruction du Théâtre de la Vieille Forge, on vous invite à consulter la campagne de solidarité Autour du feu. L’objectif est d’atteindre le million de dollars avant 2018.
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