Fred Fortin – PopUP FEQ, Le SPOT
[caption id="attachment_60829" align="alignright" width="300"] Fred Fortin – Photo : Jacques Boivin[/caption]
On voyait le gros nuage noir s’approcher dangereusement de la ville et on craignait le pire pour cette prestation surprise qui avait tout pour faire rêver. Fred Fortin à droite, son fidèle complice Olivier Langevin à gauche. Le ciel de plus en plus gris en haut. « C’est ça que ça fait, de pas être fin avec le petit Jésus! »
Les moins chanceux ont eu deux chansons et trois quart avant l’arrivée de la pluie. La toujours jolie Oiseau, puis deux vieilles tounes de Gros Mené, soit L’amour à l’échelle et Venus. On soupçonne d’ailleurs la Vénus de Milo d’avoir pleuré toutes les larmes de son corps pour que cesse ce doux moment avec Fred.
De nombreuses personnes, dont votre pas très humble serviteur, sont allées se réfugier dans les voûtes voisines. D’autres, qui auraient pu se croire moins chanceuses, se sont cachées sous un petit chapiteau où Fortin et Langevin sont venus les rejoindre, guitare à la main, pour une Ultramarr acoustique qui n’a pas suffi pour faire réapparaître le soleil.
Fuck you, Venus! (Jacques Boivin)
Heat – Scène Fibe
[caption id="attachment_60839" align="alignleft" width="300"]Samito – Scène Hydro-Québec
[caption id="attachment_60855" align="alignright" width="200"]Geoffroy – Scène Fibe
[caption id="attachment_60864" align="alignleft" width="300"]Mydy Rabycad – Scène Hydro-Québec
[caption id="attachment_60868" align="alignright" width="300"]IDALG – Impérial Bell
[caption id="attachment_60911" align="alignleft" width="200"]C’est à IDALG, un sextuor de Montréal que revenait la tâche de réchauffer la foule pour cette soirée sous le thème du rock. Leur musique emprunte au rock garage et au post-punk avec un penchant pour des mélodies inquiétantes. La présence d’un tambouriniste évoque bien sûr les légendaires Breastfeeders, sans toutefois emprunter leur touche rock n’roll/yéyé. IDALG a présenté plusieurs pièces du récent Post Dynastie dont l’excellente Demi-Serpents en début de concert. Ils se sont bien acquittés de la tâche, alternant des chansons instrumentales par d’autres chantées généralement par Yuki Berthiaume-Tremblay. La foule était à l’écoute, même si le groupe n’est jamais véritablement parvenu et créer un contact fort. Il faut dire que la présence scénique timide des membres du groupe entretient une certaine distance. (Julien Baby-Cormier)
Le Couleur – Scène Fibe
[caption id="attachment_60887" align="alignright" width="200"]Death From Above – Impérial Bell
[caption id="attachment_60912" align="alignright" width="300"]La dernière présence de DFA1979 remontait à la tournée conjointe avec les rednecks d’Eagles of Death Metal. Ce soir-là, le chanteur/batteur Sebastien Grainger présentait certains signes de fatigue inhérents aux fins de tournée. Hier soir, dès les premières notes de Right On, Frankenstein!, nous avons compris que ce spectacle serait pas mal plus énergique et épique. Ils ont enchainé les pièces de leurs deux albums, Grainger étant en mesure de chanter avec l’énergie nécessaire à ce genre d’exercice et avec l’attitude rock très assumée de Jesse Keeler à la basse nous avons la chance de prendre plein la gueule. La foule s’est particulièrement réveillée lors de la 3e pièce, Turn It Out, qui ouvre l’album culte du duo You’re A Woman, I’m A Machine. Ils ont puisé également dans leurs deux albums jouant même Dead Womb une petite bombe de leur premier EP. Ils ont également performé deux nouvelles pièces, dont le simple Freeze Me, qui suit la mode actuelle de flirter davantage avec la pop. Heureusement, sur l’autre pièce, Caught Up, Death From Above semble ne pas avoir totalement vendu son âme au mercantilisme ambiant dans le monde de la musique.
Ils ont poursuivi leur set le pied au plancher, nous servant deux des pièces les plus efficaces de l’album Physical World en rappel: la pièce titre et l’excellent Government Trash. Reste à espérer qu’ils reviennent nous voir avec en main un album qui ne dénature pas ce qu’on aime du groupe, c’est-à-dire leur énergie brute quasi juvénile avec leur fameux son de basse fuzzé à souhait. (Julien Baby-Cormier)