[SPECTACLE] Avec pas d’casque (+ Sarah Toussaint-Léveillée), à la Shop du Trou du Diable – Salle Wabasso, 17 mars 2017

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Vendredi dernier nous avons eu droit à un joli mélange musical à la Shop du Trou du Diable de Shawinigan. Accompagnée de ses trois musiciens à cordes, Sarah Toussaint-Léveillé nous a charmé avec ses pièces aux textes remplis d’images avant de nous laisser bercer par le folk americana d’Avec pas d’casque.

C’est dans un esprit enchanteur que la soirée a débuté avec les harmonies à cordes entre le violon, le violoncelle et la contrebasse qui accompagnaient Sarah Toussaint-Léveillé et sa guitare. Parfois acoustique, parfois électrique, elle nous plonge dans son univers avec ses textes révélateurs et son style musical simpliste.

[caption id="attachment_38114" align="aligncenter" width="300"] Sarah Toussaint-Léveillé – Photo : Adrien Le Toux[/caption]

Ses assortiments de tons de voix donnent l’impression qu’elle ne désire pas s’ancrer dans un style bien précis. Elle laisse même place à l’originalité avec des bruits de bouche qui s’apparentent au beat box. L’ambiance conviviale que donnèrent ses interventions humoristiques amenait une ouverture du public et une écoute attentive de celui-ci. C’est le genre de première partie que l’on prend le temps d’apprécier et qui nous fait découvrir un autre univers musical. Sarah Toussaint-Léveillé est une artiste à part entière qui mérite d’être découverte davantage.

Avec pas d’casque

Effets spéciaux est le tout récent album d’Avec pas d’casque qui a fait sortir le groupe de l’ombre après 14 ans de formation. Il est composé de Joël Vaudreuil à la batterie, Stéphane Lafleur au chant et à la guitare, Nicolas Moussette au lapsteel et à la basse ainsi que Mathieu Charbonneau (aussi parmi le groupe Timber Timbre) au tuba baryton et au clavier. Le guitariste Simon Trottier, membre lui aussi de Timber Timbre, qui participe sur l’album avec les arrangements de guitare électrique était également présent sur scène.  Avec pas d’casque est un groupe au style très épuré et qui se distingue du folk québécois que nous pouvons entendre à ce jour. Il faut être à l’écoute des subtilités dans les détails des sonorités pour pouvoir apprécier leurs créations. Initialement fondé par Joël et Stéphane, nous avons senti tout au long du spectacle une plus grande complicité entre ces deux musiciens.

[caption id="attachment_38120" align="alignright" width="240"] Avec Pas D’Casque – Photo : Adrien Le Toux[/caption]

Ils ont débuté le spectacle avec Autour, le premier extrait du récent album, qui m’a fait vibrer dès la première écoute lors de sa sortie cet automne. Le mélange des cuivres et du lapsteel avec la voix feutrée de Stéphane Lafleur donne un effet envoutant. Ils ont poursuivi les prochaines chansons avec la même lignée que l’album avec La peur de perdre qui évoque une profondeur avec seulement quelques lignes accordées aux mélodies. S’en est suivi Il fait noir de bonne heure, une chanson pour laquelle Stéphane dit avoir «volé» la première phrase au chanteur et compositeur country Willy Nelson en faisant référence à sa chanson Hello Walls : «Bonjour murs Bonjour chaise Bonjour saison de malaises Qui s’achève»

Même si l’appréciation des nouvelles pièces se fit entendre par le public, celui-ci semblait particulièrement satisfait lorsque le groupe nous jouait des extraits de ses albums antérieurs dont la foule connaissait les paroles. Ils ont fait référence à Dommage que tu sois pris avec la chanson titre. Les pièces Talent et La journée qui s’en vient est flambant neuve ont fait honneur à l’album Astronomie et Si on changeait les équipes ce n’est plus une revanche à l’album de 2008, Dans la nature jusqu’au cou. Le public a reconnu ces pièces dès les premiers accords. C’est à croire que la salle a accueilli des fans du groupe. Ils ont également «dépoussiéré» La pire journée au monde issu de leur premier album Trois chaudières de sang qui célébrait ses 10 ans cette année.

Ils sont revenus en rappel avec Loup-Garou et En attendant que ça paye, qui a fait la transition entre le premier et le dernier album, pour finalement terminer avec leur pièce la plus connue, L’amour passe à travers le linge.

Avec pas d’casque nous livre des pièces influencées d’un folk americana qui s’écoutent en se berçant avec la tête vide de questionnements. C’est une musique de repos, de réconfort et d’apaisement. C’est également un spectacle qui s’explique plus ou moins, mais qui se vit, par l’ambiance que véhiculent les effets musicaux sur chaque personne. C’était à remarquer parmi la foule, certain souriaient, d’autre étaient concentrés tandis que d’autres se faisaient balader le corps. Bref, c’est une musique d’introspection que je conseille à tout bon mélomane.

Si vous avez manqué cette chance de les voir en spectacle, rassurez-vous, ils seront de retour en Mauricie très bientôt le 22 avril 2017 à La Taverne de Saint-Casimir. Pour plus de détails et l’achat des billets, voici le lien Facebook de l’événement.

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