Majoritairement connue pour son projet duo Milk & Bone, c’était la première fois que Camille Poliquin jouait devant un public trifluvien en tant que KROY. Jeudi soir elle nous a démontré son talent d’artiste électro-pop dans une salle de spectacle assez charmante. La chapelle du Centre d’art des Récollets – St. James située au centre-ville de Trois-Rivières est parfaite pour accueillir des artistes qui sortent de l’ordinaire, surtout grâce au potentiel acoustique de la salle.
Cette tendance de transformer des églises en lieux de diffusion culturelle nous donne la chance d’assister à des spectacles uniques qui permettent de faire ressortir les détails entourant le talent de certains artistes comme KROY. Dès la première chanson, Hull, la fluidité de sa voix fut ressentie grâce aux échos que provoque la chapelle.
Suite à cette première chanson, elle nous a parlé fièrement du système d’éclairage composé de points lumineux placés de manière linéaire derrière les trois musiciens. Depuis le début de la tournée, Camille nous a mentionné que les opportunités d’exploitation de ces lumières n’ont pas été nombreuses. C’est donc par chance que nous avons assisté à cette mise en scène qui m’a bien plu de par son originalité.
C’est en écoutant ce spectacle intime sur un banc d’église que j’ai pu entendre réellement le nouveau travail de Camille Poliquin. De manière générale, j’ai trouvé que son nouveau projet était très similaire à celui de Milk & Bone. Elle reste donc fidèle à son style électro-pop auquel son public est accroché. C’était entre autres possible de le constater durant Bones et Stay, mais elle a su se démarquer avec les pièces Learn et Cold qui sortent du cadre habituel par un rythme plus rapide.
Lors de Monstrosity elle a délaissé tout instrument électronique pour nous présenter que sa voix et ses musiciens. Les spectateurs sont restés figés dans un silence qui montrait beaucoup de respect envers les artistes sur scène. C’était d’ailleurs le cas tout au long du spectacle. C’est seulement à la suite de trois chansons que les applaudissements sont survenus, quelques secondes après la dernière note.
Avant de terminer, Camille nous a présenté poliment ses musiciens, Guillaume Guilbault au clavier et à la pédale, ainsi que Charles Rondeau à la batterie électronique. En parallèle, c’est avec étonnement que j’ai appris qu’il coordonnait également l’éclairage.
Elle a conclu le spectacle comme l’album avec une version prolongée et plus improvisée de la pièce Go. Lors du point culminant fort en électro de la chanson, j’ai particulièrement aimé la répétition du refrain en arrière-plan que KROY contrôlait à l’aide de sa technologie musicale.
Le spectacle aura été très rapide, soit d’une durée de 1h. Elle est revenue de manière improvisée en rappel avec un cover de Rufus Wainwright Going to a town qu’elle s’est bien entendu approprié.
Personnellement, je m’attendais à quelque chose d’inédit du spectacle de KROY, mais j’ai tout de même adoré le spectacle. J’ai apprécié la sensibilité dernière la pesanteur de notes électro souvent basses. Je vais également continuer de croire que c’est le genre de pop que l’on devrait mettre à la radio. Il se défini par des instruments novateurs et une voix en plein contrôle et parfois haute en intensité.
Kroy sera de retour à Québec le 29 avril 2017 à l’Anti Bar, pour plus d’information visitez l’événement Facebook.
Voici les photos prises lors de la soirée par notre photographe Alex Deschênes.
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